Diabolique comme Messi
Dominé comme très rarement, le Barça a pu compter sur son génie argentin.
- Publié le 02-05-2019 à 06h33
Dominé comme très rarement, le Barça a pu compter sur son génie argentin. Jürgen Klopp avait avoué ne pas être forcément très sensible à l’ambiance du Camp Nou qui ressemble plus pour lui à une cathédrale qu’à un chaudron à ses yeux. Mais ce mercredi soir, l’enceinte catalane a aussi su se montrer bouillante. Bouillonnante dans l’une de ses soirées européennes qui rappelle que cette Ligue des Champions reste ce qu’il se fait de mieux en terme de jeu. D’intensité. D’émotions. Et de plaisir donc.
Un homme s’est chargé d’électriser l’ambiance. Un génie argentin qui, plus que jamais, a personnifié son équipe.
Longtemps pris dans la nasse par un, deux, voir parfois trois joueurs, Lionel Messi a fini par sortir de sa boîte. Comme par magie. Avec une efficacité diabolique. Clinique. Fantastique aussi.
Le Barça avait déjà été sacrément réaliste pour mener au score avant que ne commence son festival. Les Catalans avaient frappé sur un éclair en première mi-temps. Ou plutôt deux vu la qualité du centre d’Alba et celle de l’appel de Suarez qui a bien choisi son soir pour retrouver le chemin des filets en Ligue des Champions après plus d’un an d’abstinence (26e).
Et l’UruguayeN a expédié sur la barre une action initiée par Messi et conclue par l’Argentin qui avait parfaitement suivi (75e). Avant que le quintuple Ballon d’Or ne fasse un nouveau pas vers un sixième trophée individuel sur un coup-franc d’une exceptionnelle puissance expédié dans la lucarne d’Alisson (82e). S’incliner 3-0 relève d’une vraie forme d’injustice pour Liverpool vu la qualité de sa performance.
Et l’action sur l’engagement après ce but a accrédité l’idée d’une malédiction : Rakitic est revenu de nulle part pour effectuer un sauvetage sur sa ligne quand, derrière, Salah a expédié le ballon sur le montant. De quoi propager un peu plus cette idée qui commence à faire doucement mais sûrement des hommes de Jürgen Klopp une équipe de loosers magnifiques à l’échelle domestique mais aussi continentale.
Parce que rarement le Barça n’a été pressé si haut, si longtemps chez lui par un adversaire dont la composition avec Wijnaldum en pointe à la place de Firmino, trop juste, a donné le ton en terme d’intention.
L’idée était de chercher les Catalans, de les bousculer et les Reds devront pousser encore plus loin le curseur boosté par le soutien de leurs supporters lors de la seconde manche pour vivre l’un de ses renversements de situation qui a fait la légende du lieu et de ses soirées européennes.
Ils devront aussi retrouver un semblant d’efficacité eux qui ont eu des opportunités très franches et la main sur la majeure partie de la rencontre.
Mais Mané, en bout de course, aurait du mieux faire pour exploiter ce centre splendide d’Henderson (35e) alors que Ter Stegen a été impérial sur une première frappe de Milner (47e), une autre de Salah (53e) et assez heureux de voir Milner, sur un excellent travail de Salah, encore, trop centrer sa frappe puissante (59e).
Avant donc que Messi ne transforme cette soirée en un vrai cauchemar pour les Anglais. Et n’étire le rêve catalan d’un fabuleux triplé.