Concerto en buts majeurs en Ligue des Champions
L'autre regard par Miguel Tasso
- Publié le 08-11-2019 à 16h55
L'autre regard par Miguel Tasso
Le jeu offensif était à la fête, cette semaine, en Ligue des champions. Cinquante-six buts ont été inscrits lors des seize rencontres au programme : cela fait une belle moyenne de 3,5 buts par match malgré le 0-0 du duel entre le Barça et le Slavia Prague.
Il s’agit d’ailleurs d’une tendance de fond dans le foot européen. Même dans le championnat italien, jadis fermé comme le coffre-fort de la Banque nationale, l’attaque est en train de prendre le meilleur sur la défense. Il fut une époque où la Serie A collectionnait les scores vierges comme les bigotes les chapelets. Là, c’est open bar, un peu comme si la meilleure défense était définitivement l’attaque. Pas un seul nul blanc lors des deux dernières journées : bientôt, ce bon vieux catenaccio sera bel et bien relégué aux calendes grecques. La sévérité grandissante des arbitres pour sanctionner les fautes, le recours au VAR lors des phases litigieuses, la qualité des attaquants : de nombreuses raisons expliquent les bonnes notes de ce concerto en buts majeurs. Cette évolution est évidemment une excellente nouvelle pour le jeu et le spectacle. Le foot est l’un des seuls sports où le 0-0 a encore droit de cité. C’est pour cette raison que le public américain, désireux de décapsuler une Budweiser à chaque but, n’a jamais réellement accroché au soccer. Rien de tel qu’un bon 4-4, genre Chelsea - Ajax, pour faire chavirer les cœurs…