Bruges a donné une leçon au Monaco de Thierry Henry

Le Club n’avait plus remporté un match européen en déplacement depuis son succès à Besiktas en mars 2015.

Michel Dubois

Le Club n’avait plus remporté un match européen en déplacement depuis son succès à Besiktas en mars 2015.

Le Club Bruges est en passe de célébrer le Nouvel An en ayant atteint son objectif : être resté européen.

Il a pris une éclatante revanche sur sa punition d’il y a 30 ans, mais surtout il a effacé, de magistrale manière, deux désolantes et longues parenthèses : il n’avait plus gagné en Ligue des Champions depuis son succès (3-2) contre le Rapid Vienne le 13 novembre 2005 et il ne s’était plus imposé en déplacement européen depuis le 19 mars 2015 à Besiktas (1-3). Soit depuis 12 matches.

Hier soir, dans un stade Louis II qui a pleuré misère avant de crier sa colère, le champion de Belgique a pris option sur la troisième place de sa poule et donc sur sa qualification pour l’Europe League .

Et quelle option ! Il s’était déjà détaché à 0-3 après moins d’une demi-heure de jeu ! Il a ensuite géré la rencontre avant que Vormer ne rappelle qu’il demeure indispensable à ce Club Bruges-là en signant le quatrième but des siens. Jusqu’à présent, Vormer n’avait inscrit aucun but et même délivré aucun assist : il a marqué et délivré une passe décisive.

Ivan Leko avait allié les deux ingrédients majeurs susceptibles de ménager un succès à son équipe : une bonne organisation et un gardien capable de gagner des points. Horvath fut ce dernier en empêchant Diop d’ouvrir le score dès la 7e minute.

L’entraîneur du Club qui avait dû, très vite, remplacer Diatta, touché à l’ischio, par Cools, avait aussi préféré Vormer à Schrijvers : "Un entrejeu renforcé est la meilleure manière de faire mal à ce Monaco-là en imposant une pression à ses défenseurs", avait-il pensé.

Il a eu raison. Vormer a été impliqué, de loin puis de très près, dans la confection des premier et troisième buts de son équipe.

Vanaken avait, lui, donné de la marge au Club. D’abord en ponctuant une phase de jeu qu’avait initiée Vormer en croisant pour Mata. Ce dernier avait servi Rits dont Vanaken avait converti le centre (0-1). Puis Vormer avait lancé Wesley sur une voie royale. Déjà auteur du but brugeois à Madrid, le jeune Brésilien avait remarquablement placé son envoi hors de portée de Benaglio (0-3).

Avant cela Vanaken avait converti un coup de réparation qu’il avait provoqué en tirant sur le bras de Barreca.

Le match était dès lors, déjà, joué. Trop peu créatif, trop maladroit, ce Monaco-là n’était pas en mesure de réagir même si le Club n’insista plus guère, ce qui fit dire à Vanaken : "On n’a pas livré le meilleur de nos quatre matches."

La feuille de match 

AS Monaco : Benaglio ; Sidibe, Glik, Jemerson, Barreca, Aït Benasser (68e Massengo), Tielemans, Chadli, Sylla, Diop, Falcao (61e Gouano).

Club Bruges : Horvath ; Poulain, Mechele, Denswil, Rits, Nakamba, Mata (76e Vlietinck), Diatta (6e Cools), Vanaken, Schrijvers, Wesley (71e Rezaei).

Arbitre : M. Artur Dias (Por).

Avertissement : Barreca.

Les buts : 12e Vanaken (0-1) ; 17e Vanaken sur pen. (0-2) ; 24e Wesley (0-3) ; 85e Vormer (0-4).


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