Alex Teklak débriefe la finale de C1: "Ce Real défie les lois tactiques"
Découvrez l'analyse de notre consultant Alex Teklak après la victoire du Real en finale de la Ligue des Champions face à Liverpool (3-1).
- Publié le 27-05-2018 à 21h38
- Mis à jour le 27-05-2018 à 21h40
Découvrez l'analyse de notre consultant Alex Teklak après la victoire du Real en finale de la Ligue des Champions face à Liverpool (3-1).
1. "Salah, un impact psychologique" "La sortie de Salah est d’abord un tournant. Mais mental. Son importance est telle que cela a impacté psychologiquement son équipe et le Real. Sa sortie a facilité les choses. Qu’il soit remplacé par Lallana démontre aussi la différence de qualité entre les deux effectifs. Après, même avec Salah jusqu’au bout, je ne crois pas que le Real ne l’aurait pas emporté. Ce Real défie les lois tactiques du jeu avec un tel degré de qualité individuelle. Cela se traduit par le fait qu’il est impossible de presser cette équipe car le niveau individuel technique est tel qu’aucun plan de sortie de ballons n’existe puisque l’équipe n’en a pas besoin. Il y a trop de qualités, il est donc impossible de cibler quelqu’un. Ce qui a rendu le pressing de Liverpool inopérant, encore plus que Modric et Kroos se sont imposés en premier relanceur, Casemiro s’effaçant intelligemment."
2. "Ce Real va marquer son temps par son palmarès" "Quelle trace va laisser ce Real-là ? Il va marquer son temps en matière de de trophées. Pas en termes d’identité de jeu comme le Barça de Guardiola avait pu le faire, devenant un modèle pour de nombreux jeunes entraîneurs comme Tuchel. Après, concernant son palmarès, cette équipe laissera une trace historique. Elle est l’œuvre de Perez car elle est vraiment bien construite et elle est magnifiée par le profil de Zidane pour la diriger."
3. "La gestion humaine de Zidane" "Tactiquement, l’entrée de Bale ne se justifie pas car le bloc de Liverpool était très bas et ne laissait pas d’espaces. Dans ce contexte, Isco est plus utile. Pourtant, le Gallois a fait la différence. Ce remplacement illustre un coaching non pas tactique mais psychologique. Zidane a joué sur l’orgueil de Bale. Et il a gagné son pari, le Gallois a voulu lui prouver qu’il pouvait commencer le match. Jamais cela n’aurait pu marcher avec Benitez par exemple. La force de Zidane se situe à ce niveau-là. Avoir été seulement un grand joueur ne peut pas marcher. Comme n’avoir été qu’un théoricien du jeu. Zidane est une combinaison des deux. Il a beaucoup répété avant le match qu’il connaissait le mode de fonctionnement d’un vestiaire. À raison puisqu’il a fréquenté celui des Galactiques. Cette connaissance des ego alliée à cette légitimité jamais remise en question par son groupe sont la clef. Elles légitiment ses choix qui sont en plus gagnants."