Ada Hegerberg, le football dans le sang
La Norvégienne, Ballon d’or 2018, assume son statut de star et veut marquer encore plus le foot. En remportant par exemple une nouvelle Ligue des champions ce samedi avec son club, Lyon, contre Barcelone.
- Publié le 18-05-2019 à 14h54
La Norvégienne, Ballon d’or 2018, assume son statut de star et veut marquer le foot. En remportant par exemple une nouvelle Ligue des champions samedi avec Lyon, contre Barcelone.
Regard pétillant, énergie débordante, Ada Hegerberg ressemble à beaucoup de jeunes femmes de 23 ans. Mais ce qui ressort le plus chez l’attaquante qui s’apprête à disputer avec Lyon la finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone ce samedi, c’est sa maturité. Pas vraiment étonnant. La Norvégienne a fait ses premiers pas dans le championnat national à l’âge de 14 ans, il y a presque dix ans ! Autre symbole de sa sagesse mais surtout de son fort caractère : sa décision d’arrêter la sélection en août 2017, un mois après l’élimination de la Norvège en phase de poule de l’Euro. Alors âgée de 22 ans, elle reprochait à sa fédération de ne pas être assez présente auprès d’une équipe en pleine crise de résultats.
Malgré son jeune âge, elle était un pilier de l’équipe dont elle faisait partie depuis ses 16 ans. Consciente de son rôle, elle voulait créer un électrochoc.
Mais la situation ne s’est pas améliorée et la grande blonde est toujours en conflit avec les instances dirigeantes norvégiennes. Elle sera donc la grande absente du Mondial qui débutera en France le 7 juin.
Risque-t-elle de regretter sa décision ? Pas vraiment. "Je suis sereine vis-à-vis de ce choix " , répète celle qui est issue d’une vraie famille de footballeurs.
Le foot de mère en filles
Chez les Hegerberg, la sœur aînée, Andrine, évolue au Paris SG. Le grand frère, Silas, le papa, Stein Erick, et la maman, Gerd, ont aussi joué à des degrés divers. Le ballon rond s’est donc imposé comme une évidence.
"J’ai essayé d’autres sports comme le handball, mais à chaque fois que je rentrais à la maison mes parents me poussaient vers le footbal l" , a-t-elle confié lors d’une interview accordée à Téléfoot.
Sa carrière a débuté en 2010, en famille, avec sa sœur. Elles ont d’abord signé à Kolbotn, puis à Stabæk en Norvège. Avant de s’envoler vers l’Allemagne en 2012, à Potsdam.
Leurs chemins se sont finalement séparés juste après. Ada, l’attaquante, est partie en France, à Lyon, en 2014 et sa sœur, la milieu de terrain, vers la Suède en 2013. Depuis, les jeunes femmes se sont retrouvées puisque Andrine a rejoint le Paris Saint-Germain il y a deux ans.
Mais le mercato d’été pourrait de nouveau les éloigner l’une de l’autre : Ada est pressentie au FC Barcelone et Andrine, à l’AC Milan.
Encore et toujours gagner
Depuis son arrivée en France, Ada s’est forgée un palmarès XXL sur le plan collectif avec quatre Coupes de France, cinq titres de championne de France et surtout trois Ligues des champions.
Mais elle a aussi tiré son épingle du jeu individuellement. Elle est d’ailleurs entrée dans l’Histoire le 3 décembre dernier en remportant le premier Ballon d’or féminin. Ce qui l’érige au rang de modèle. Un rôle dont elle a conscience : "La décision de France Football de remettre un Ballon d’or aux femmes a été très importante", a revendiqué dans Téléfoot l’attaquante auteure de quatre buts cette saison en Ligue des champions.
"La cérémonie a changé pas mal de choses pour les jeunes filles et les femmes. Je dis toujours que la soirée était plus grande que moi parce que c’était la première fois qu’on décernait un tel trophée."
Mais ce ne sera pas la dernière. Et si Ada remporte à nouveau la Ligue des champions, elle pourra rêver à un deuxième sacre individuel.