Ben Arfa et le PSG, des retrouvailles aux représailles
Qualifié en finale de la Coupe de France avec le Stade Rennais, Hatem Ben Arfa retrouve ce samedi soir le PSG qu’il avait quitté par la petite porte… Après les retrouvailles en championnat, l’heure des représailles?
- Publié le 27-04-2019 à 17h28
- Mis à jour le 27-04-2019 à 17h29
Qualifié en finale de la Coupe de France avec le Stade Rennais, Hatem Ben Arfa retrouve ce samedi soir le PSG qu’il avait quitté par la petite porte… Après les retrouvailles en championnat, l’heure des représailles?
Les grands joueurs crèvent l’écran dans les grands matches. Ce samedi, face au PSG en finale de la Coupe de France, Hatem Ben Arfa va en jouer un sous le maillot du Stade Rennais. En brillant sur la pelouse du Stade de France, le talentueux gaucher pourrait faire coup double : mettre fin à 48 ans de disette pour le club breton et prendre une revanche sur son ancien employeur qu’il a déjà défié, moins en forme qu’aujourd’hui, deux fois en championnat. Celui-là même avec qui il est toujours en procès…
Souvenez-vous, après une saison canon avec l’OGC Nice (qui lui avait ouvert les portes de l’équipe de France), Hatem Ben Arfa s’engage libre avec le PSG et ses stars à l’été 2016. 29 ans après sa naissance à Clamart en région parisienne, il réalise alors un rêve de gosse. Mais l’idylle ne durera pas. En froid avec l’entraîneur de l’époque Unai Emery, Ben Arfa est définitivement mis à l’écart en 2017. "Cela a été une grosse épreuve, je n’étais pas préparé à vivre ça, expliquait Ben Arfa à France 3 début avril. C’est hors du commun d’être au placard d’un coup, pour un truc non sportif. Cela m’a rendu plus fort."
Thomas Meunier : "C’est un peu du gâchis"
Mis à l’écart et bien décidé à attendre la fin de son contrat, Ben Arfa passe alors une saison entière à ronger son frein tout en restant professionnel comme le confirmait Thomas Meunier dans un entretien sur Youtube. "Pauvre Hatem. Il prend son mal en patience, expliquait le latéral international belge. Moi, je l’adore, je m’entends bien avec lui. C’est un super joueur. À l’entraînement, des fois, il se fait encore plaisir. Il dribble toute l’équipe et après, il sort, il rentre aux vestiaires. C’est un peu du gâchis…" Un mot qui revient souvent pour qualifier la carrière de l’ancien international français.
Une fois libre, Ben Arfa a l’embarras du choix. L’ancien lyonnais opte pour la Bretagne et Rennes où Olivier Létang, ancien dirigeant du PSG et président du club breton, lui fait les yeux doux depuis des mois. L’objectif est simple : relancer une carrière à l’arrêt et renouer avec le plaisir simple des terrains. Car Hatem Ben Arfa est avant tout un mordu de foot. Un artiste intermittent, un génie inconstant.
Avec Rennes, il retrouve du temps de jeu et le plaisir qui va avec. Il brille dans les grands matchs et joue un rôle important dans la qualification historique des Rouge et Noir pour les 8es de finale de Ligue Europa allant même jusqu’à faire douter Arsenal et son nouvel entraîneur... Unai Emery. S’il a toujours avoué n’avoir aucun sentiment de revanche à l’égard du PSG, Ben Arfa sait néanmoins que cette finale constitue une chance incroyable de réaliser un formidable pied de nez. Pour espérer l’exploit et soulever le trophée, le Stade Rennais aura de toute façon besoin d’un Ben Arfa des grands soirs. Quant aux Parisiens, ils devront rester méfiants.
"Je suis un compétiteur, je suis un champion, je suis vraiment quelqu’un qui aime la gagne", déclarait Ben Arfa lors de sa mise à l’écart. Ce samedi soir, le génial gaucher aura forcément une idée en tête et le jeune homme est têtu. Les Parisiens ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus.