Qualifié pour l'Euro mais viré... la drôle de situation du sélectionneur espagnol

Robert Moreno vit une situation paradoxale avec la Roja.

Qualifié pour l'Euro mais viré... la drôle de situation du sélectionneur espagnol
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Robert Moreno vit une situation paradoxale avec la Roja. Six match, quatre victoires, deux nuls, trois buts encaissés, 20 buts marqués, une première place du groupe et un statut de tête de série à l'Euro puis... viré ? C'est la drôle de situation que vit Robert Moreno à la tête de l'Espagne. A la base, il n'était que le simple adjoint de Luis Enrique. Cependant, en juin dernier, l'ancien coach du Barça était contraint de quitter sa fonction de sélectionneur pour raisons familiales de force majeure, après le décès de sa fille. La Fédération avait alors choisi de confier les rênes de l'équipe à Moreno. "Luis Enrique a communiqué qu'il ne continuera pas comme sélectionneur (...) La décision de la RFEF est de faire confiance à Robert comme sélectionneur", avait-elle déclaré à l'époque.

Une sélection relancée brillamment

Moreno a directement pris ses marques dans son nouveau rôle. La Roja s'est qualifiée facilement pour le prochain Euro avec une sélection qui semble assez bien balancée. Ne l'oublions pas: l'Espagne revient de l'enfer. Après un Mondial cataclysmique avec le départ de Lopetegui pour le Real Madrid et son licenciement immédiat juste avant la compétition, l'Espagne a dû se reconstruire. Et Moreno est indissociable de cette réussite. Lui et Enrique ont ramené le calme chez les Ibériques ce qui n'était pas une mince affaire. En effet, depuis sa victoire à l'Euro 2012, l'Espagne patine à chaque grande compétition. Adepte de la possession pendant des années, elle compte aujourd'hui sur un jeu plus direct pour tenter de déstabiliser ses adversaires. Une tactique qui paye jusqu'à maintenant.

Un retour qui fait du bruit au pays

Malgré ce nouvel élan positif, Robert Moreno pourrait tout de même être débarqué de son poste d'entraîneur. Selon l'ensemble de la presse ibérique, le président de la Fédération aurait décidé de rapatrier Luis Enrique et même de prendre un nouvel adjoint en la personne de Juan Carlos Unzué. Pourtant, le 3 septembre dernier, Moreno avait confié "qu'il pourrait faire un pas de côté pour retravailler au côté d'Enrique" Visiblement, cette nouvelle union n'aura pas lieu. Cette information aurait bouleversé Moreno qui, en pleurs, aurait dit adieu à son groupe. Selon les médias, l'intéressé est triste d'avoir été utilisé par la Fédération et surtout par son grand ami Luis Enrique. C'est ce qu'on appelle un changement radical pour le fidèle adjoint du Catalan qui l'avait suivi lors de ses aventures à l'AS Rome (2011-2012), au Celta de Vigo (2013-2014) puis au FC Barcelone (2014-2017).

Pour certains, cette situation est une véritable injustice. C'est notamment le cas d'Iker Casillas qui a tweeté aujourd'hui "Nous sommes un pays de plaisantins. Viva Espana" Un soutien assez important lorsque l'on connaît l'aura du légendaire portier espagnol qui a gardé les cages de la Roja pendant 16 ans (2000-2016).

Luis Rubiales, le président de la Fédération, organisera une conférence de presse à 12h30 aujourd'hui pour, à priori, officialiser la nouvelle.

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