La Squadra est pleine d’Espoirs
De nombreux jeunes Italiens ont déjà pointé le bout de leur nez en A.
- Publié le 26-03-2019 à 15h36
- Mis à jour le 26-03-2019 à 16h59
De nombreux jeunes Italiens ont déjà pointé le bout de leur nez en A.
Ils ont valeur de symbole. Celui d’un renouveau que tout un pays attend après l’humiliation engendrée par cette non-participation à la Coupe du monde en Russie l’été dernier. Et leur enthousiasme, leur fraîcheur ont permis à la Squadra de parfaitement débuter sa campagne éliminatoire à l’Euro 2020.
Contre la Finlande, les hommes de Roberto Mancini se sont imposés grâce à deux gamins. Nicolo Barella (22 ans) a ouvert le score, Moise Kean (19 ans) a doublé la mise, devenant le plus jeune buteur de l’histoire de la Squadra le jour de sa première titularisation.
"Faire partie de l’histoire azzuri est une incitation supplémentaire à continuer à travailler. De nombreux objectifs m’attendent et mon but est de les atteindre", a expliqué l’attaquant de la Juventus qui, par son profil, fait furieusement penser à un certain Mario Balotelli. "Je voulais montrer à Mancini que je méritais cette chance."
"Je suis très satisfait des jeunes", a répondu le sélectionneur. "J’ai misé sur Kean aussi car je le connais bien, avec ce que j’ai vu ces dernières semaines. Barella a confirmé, ils ont tous bien fait, je suis content. Kean a de la qualité, un potentiel énorme et tout dépend de lui. Ce n’est pas difficile de voir son talent et celui de Zaniolo, donc ce n’est pas risqué de les appeler."
Plus finalement que les deux buteurs contre la Finlande, Zaniolo, qui a fêté sa première sélection en entrant à cinq minutes du terme, illustre cette ouverture sur la jeunesse.
Dès septembre, dans la foulée de sa finale de l’Euro U19, le milieu avait été convoqué chez les A pour prendre la température du groupe alors qu’il n’avait pas encore joué la moindre minute de Serie A.
Le gaucher s’est depuis rattrapé en s’imposant comme le nouveau phénomène de l’AS Roma et l’un des symboles de ce rajeunissement profond initié par le sélectionneur des Espoirs Luigi Di Biagio.
"Leurs buts me rendent très fier. Beaucoup de joueurs qui font les gros titres actuellement viennent du projet que nous avons mis en place il y a huit ans quand nous avons posé de nouvelles bases pour la sélection. Il y a beaucoup de joueurs qui seront des titulaires en puissance en sélection, comme Gianluca Mancini, Nicolo Zaniolo et Lorenzo Pellegrini. Mancini nous aide et nous soutient, il sait que nous travaillons dur depuis plusieurs années", a souligné le technicien.
Ce mois-ci, l’ancien milieu a pu compter dans son groupe sur quatre joueurs déjà appelés en A : le défenseur de Parme Alessandro Bastoni, le milieu de Brescia Sandro Tonali, celui de l’Udinese Rolando Mandragora et l’attaquant de l’AC Milan Patrick Cutrone.
Potentiellement, avec ce quatuor, plus Kean, Zaniolo et Barella sans oublier le défenseur de l’Atalanta Gianluca Mancini mais aussi, en théorie, le gardien prodige Gianluigi Donnarumma et le milieu de l’AS Rome Lorenzo Pellegrini, l’éventail des possibilités s’ouvrant à l’Italie en vue de l’Euro Espoirs se veut impressionnant. Et un peu effrayant aussi.
"Si elle organise l’Euro, l’Italie va se donner tous les moyens de le gagner et tous les joueurs ou presque qui peuvent jouer en U21 seront là", nous a fait remarquer Johan Walem dont les hommes affronteront l’Italie lors de leur troisième match du tournoi
"Nous devons voir qui sera disponible", a tempéré Di Biagio. "Nous devons essayer de gagner mais pour moi, ce match des A contre la Finlande nous renforce. Mancini veut apprendre à connaître d’autres Espoirs et j’ai besoin de passer du temps avec eux avant l’Euro, donc il est possible qu’on travaille tous ensemble. On en parle en tout cas."
Ce qui ferait du pays organisateur au prochain Euro espoirs son grand favori.