Equipe de France: Ndombélé revient à Guinguamp, là où tout a commencé
Le milieu de Lyon pourrait honorer sa première sélection en équipe de France à Guingamp. Qui ne l’avait pas conservé en 2014
- Publié le 11-10-2018 à 14h01
Le milieu de Lyon pourrait honorer sa première sélection en équipe de France à Guingamp. Qui ne l’avait pas conservé en 2014 La boucle est en passe d’être bouclée. Près de cinq ans après avoir quitté Guingamp par la toute petite porte, Tanguy Ndombélé y revient avec le statut d’un néo-international. Confronté à la blessure de Corentin Tolisso, Didier Deschamps, qui n’a pas encore pardonné à Adrien Rabiot son refus d’être réserviste à la Coupe du Monde, a appelé logiquement le milieu lyonnais (21 ans) parce "qu’il sait un peu tout faire au milieu, il a cette puissance, cette qualité technique. C’est un potentiel important qui a amené de la régularité dans ses performances".
Avec des coups d’éclat comme lors de la victoire à Manchester City notamment, où sa faculté à casser les lignes a été déterminante dans le succès lyonnais. "Il a cette faculté à jouer vers l’avant", salue l’entraîneur de l’OL Bruno Génésio. "Et quand on parle avec lui, on se rend compte qu’il a une grosse intelligence du football."
Autant de qualités détectées dès l’adolescence chez le natif de Longjumeau, en banlieue parisienne, qui lui avaient permis de passer un essai à Nantes à 12 ans où, malade, alors qu’il avait été hébergé chez Ricardo Faty, il n’avait pas vraiment pu s’illustrer avant de finalement intégrer le centre de formation de Guingamp à 14 ans, en 2011, y restant jusqu’en 2014.
Dans L’Équipe, en septembre 2017, Lionel Rouxel, qui dirigeait à l’époque le centre de formation du club breton, dépeignait "un gamin gentil et rigolard, mais qui ne foutait pas grand-chose à l’école. En aucun cas, on a remis en cause son potentiel. Il avait une bonne mentalité, respectueuse, mais il lui manquait la prise de conscience pour atteindre le haut niveau. Il avait du mal à se lever le matin, il était en surpoids, pas toujours sérieux en dehors. On a été gentil avec lui, on a été dur, on a été au bout".
Quand les portes de l’En Avant se referment, Ndombélé se retrouve hébergé chez d’anciens coéquipiers durant six mois. Il revient ensuite en région parisienne puis passe un essai concluant à Amiens.
Sauf que la perte du statut pro du club le fera passer des essais un peu partout, à Angers, Caen ou Auxerre, dans le dos de ses dirigeants qui finissent par le virer. Avant de lui offrir une seconde chance. Et depuis ses débuts en pro en septembre 2016, sa trajectoire n’a cessé de s’accélérer.
Une saison en Ligue 2 pour faire monter Amiens, trois matches dans l’élite avec les Picards puis un transfert à Lyon dans les dernières heures du mercato estival 2017 sous la forme d’un prêt de deux millions d’euros avec une option d’achat de huit millions, l’équipe de France Espoirs, la découverte cette saison de la Ligue des Champions après un été où Manchester City et Tottenham sont venus aux informations pour celui que Jean-Michel Aulas considère comme "l’un des meilleurs milieux défensifs qu’on ait eus à Lyon" où sont pourtant passés Michael Essien ou Mahamadou Diarra. Et donc, l’équipe de France.
"On connaissait sa marge de progression mais c’est le travail du joueur qui la confirme", note Génésio quand Ndombélé le clamait dans une vidéo tournée par la FFF : "Il faut toujours croire en soi. J’y croyais, je voulais vraiment arriver là." Et revenir là où tout a commencé.