Docteur Memphis, mystère Depay
En difficulté à Lyon, le Néerlandais retrouve avec plaisir la sélection.
- Publié le 21-03-2019 à 13h53
- Mis à jour le 21-03-2019 à 13h54
En difficulté à Lyon, le Néerlandais retrouve avec plaisir la sélection.
Memphis Depay ne fait vraiment rien comme les autres. Si de nombreux joueurs souffrent d’une forme de schizophrénie vu le différentiel existant entre leurs performances en club souvent bonnes et celles en sélection nettement plus neutres dans une sorte de syndrome Lionel Messi, le Néerlandais fait exactement le contraire.
L’attaquant traverse une passe très compliquée à Lyon. Et les chiffres font mal pour celui qui n’a pas inscrit un but entre le 10 novembre et le 27 février, soit un tunnel de 25 heures et 28 minutes et qui, sur ses 20 dernières rencontres, n’a fait trembler les filets qu’à deux reprises.
Au-delà des statistiques, le Néerlandais est aussi complètement passé au travers de la double confrontation contre le FC Barcelone en Ligue des champions.
Fâcheux pour celui qui avait clamé sa volonté en janvier dans une interview polémique à Helden Magazine sa volonté de rejoindre "l’un des cinq meilleurs clubs d’Europe".
Depay a conscience de ce paradoxe comme il s’en est ouvert sur la NOS. "Les gens me demandent parfois comment il est possible que je ne puisse pas disputer le même match à Lyon qu’avec les Pays-Bas. Les statistiques montrent que je crée toujours plus d’occasions et que je suis impliqué. Je continuerai à le faire", a-t-il expliqué en ne cherchant pas à masquer son ressenti après ne pas avoir joué les deux derniers matchs de Ligue 1 : "Nous ne devrions pas rendre le problème plus gros qu’il ne l’est mais je suis frustré par les derniers matchs. Je ne sais pas pourquoi je ne les ai pas disputés. C’est quelque chose qui m’énerve."
Alors que cette trêve internationale lui redonne le sourire : "La sélection arrive au bon moment. Je peux jouer dans une grande équipe qui a déjà obtenu de bons résultats et qui a la confiance pour continuer. Je ne peux pas me plaindre."
Ronald Koeman non plus. "Peut-être qu’il se sent différemment ici par rapport à Lyon. J’espère qu’il gardera ce sentiment envers l’équipe nationale", a souligné le sélectionneur des Bataves avant d’avancer un début d’explication : "À Lyon, il joue ailier mais avec beaucoup de libertés. C’est peut-être un peu bizarre pour lui. En sélection, il est vraiment en position d’attaquant axial et il est peut-être plus heureux ainsi."
Ce qui pourrait être très utile pour les Bataves qui débutent leur campagne éliminatoire par la réception de la Biélorussie ce jeudi puis surtout par celle de l’Allemagne dimanche.