Alex Hayes, après le 0 sur 6 de l’Union Saint-Gilloise: "C'est logique que cela prenne du temps"

"La première mi-temps à Lommel, n’était pas bonne, surtout, c’est sans doute ça le plus étonnant, sur le plan de l’état d’esprit. Il y avait à la limite un manque d’envie inacceptable. Mais la seconde était déjà plus correcte avec près de 80 % de possession. Et face à Louvain, qui est un des favoris, je nous ai trouvés très consistants, avec de bonnes séquences de jeu. Malheureusement, le réalisme a fait défaut, et je ne parle pas uniquement de ce qui s’est passé devant le but adverse. Les deux buts que nous prenons sur des corners que nous offrons, cela ne doit pas arriver. Mais l’équipe n’a pas eu la possibilité de disputer beaucoup de matches de préparation et il y avait huit nouveaux joueurs sur le terrain dimanche dernier. Il est donc logique que tout cela prenne du temps pour se mettre en place. En tout cas, si je ne suis pas super heureux de ce bilan, je préfère un 0 sur 6 en ayant bien joué plutôt qu’un 1 ou 2 sur 6 en ne montrant rien. Cela me préoccuperait davantage."

Percy Tau est prêté par Brighton

La nouvelle direction, qui ambitionne de rejoindre l’élite le plus vite possible, ne voit en tout cas pas pourquoi elle devrait céder à la panique.

"L’an passé, le Cercle Bruges avait aussi connu un départ laborieux, ce qui ne l’avait pas empêché d’émerger. Le règlement si particulier de cette D1B fait que rien n’y est jamais acquis, alors que personne ne veut s’y éterniser. Notre objectif initial n’a pas changé et on n’envisage pas d’avoir à lutter pour le maintien. Et sur ce que les joueurs ont montré, je nous sens suffisamment armés, puisque s’il nous manquait jusqu’à présent un 2e attaquant, Brighton vient de nous le prêter en la personne du Sud-Africain Percy Tau (NdlR: il compte une bonne dizaine d’apparitions en équipe nationale). Le groupe ne devrait plus changer. Il travaille beaucoup pour améliorer ses points faibles sous les ordres d’un staff qui ne compte pas ses heures. Et l’évolution chez les nouveaux comme chez les anciens est déjà assez remarquable. Prenez les exemples de Tabekou et de Perdichizzi. Ils sont en train d’acquérir une nouvelle dimension. "

"Les jeunes ne seront pas oubliés"

L’USG, un club bruxellois de tradition, qui s’entraîne… à Lier

Assez bizarrement, l’équipe première s’entraîne désormais en province d’Anvers, à Lier. "Les années précédentes, les joueurs se donnaient rendez-vous au stade Marien pour partir ensuite en voiture répéter leurs gammes sur des terrains en piteux état. Après avoir rencontré notamment Alain Courtois et Charles Picqué, nous sommes arrivés avec eux à la conclusion qu’aucun centre d’entraînement correspondant à ce que nous recherchions n’était disponible sur Bruxelles. Celui qu’utilisait le Lierse jusqu’à la faillite du club l’était. Situé à 30 minutes de la capitale, avec ses 10.000 m2, ses deux terrains et ses superbes accommodations, c’est un magnifique outil de travail. N’oubliez pas que de plus en plus de clubs pros s’entraînent hors des villes."

On s’est aussi posé beaucoup de questions concernant la façon dont les nouveaux joueurs, inconnus du public belge et qui découvrent la D1B, avaient été recrutés.

"Ils ont été choisis via le système de Starlizard. La société de M. Tony Bloom a développé des algorithmes qui permettent d’identifier les éléments susceptibles d’aider une équipe. De plus en plus de clubs de football utilisent les statistiques pour recruter, alors que c’est présent depuis 30 ans dans les sports américains. Il aurait été bête de ne pas se servir de cet outil, même si un important travail de scouting a aussi été effectué, les qualités humaines des joueurs entrant également en ligne de compte."

Enfin, Alex Hayes assure que les jeunes ne seront pas oubliés. "Le but est de sortir nos propres joueurs, belges ou bruxellois. Mais cela prendra du temps, c’est évident."