Vivement les playoffs 1 : tout le monde peut être champion
Une humeur de Jean-Marc Ghéraille
- Publié le 18-03-2019 à 14h14
Une humeur de Jean-Marc Ghéraille
Vous connaissez la théorie de la relativité d’Albert Einstein ? Le fameux E = MC au carré. Sans tomber dans des explications scientifiques auxquelles même l’inventeur des playoffs 1 et 2 (et il y a eu des playoffs 3 jadis..) n’y comprendrait rien, la fin de la phase classique de la Jupiler Pro League, la D1 si vous préférez, nous oblige à tout relativiser.
L’espace et temps doivent être considérés chez Einstein comme une entité unique. En Belgique, ils sont aussi changeants que la météo un mois de mars. Si nous jetons un coup d’œil dans le rétro et arrêtons la machine à remonter le temps en décembre dernier, les certitudes les plus établies présentent aujourd’hui de sérieuses failles et les commentaires dithyrambiques et/ou alarmistes doivent être nuancés.
Genk champion. Autant cela paraissait être une évidence il y a deux mois, autant le départ (contre un chèque de 8 briques…) de son maître à jouer Pozuelo rebat les cartes. Le dossard de favori peut être un sérieux handicap.
Bruges champion. Même si le coach Leko n’a toujours pas rempilé pour la saison prochaine et ne le fera sans doute pas, les Blauw en Zwart auraient pu sucer la roue de Genk s’ils n’avaient pas chuté contre Mouscron. Le rôle de l’outsider vorace leur va bien même s'ils semblent moins sûrs d'eux.
Standard champion. Pour sa première année à la tête des Rouches, Michel Preud’homme a ramené le club dans le top 3 au terme de la phase classique, a réussi un beau parcours européen mais il sait que c’est maintenant que tout se joue. Et son équipe a montré du très bon, avec le potentiel d’un champion, mais aussi le pire qui fait craindre quelques sorties de route.
Anderlecht champion. Il y a deux mois, les plus alarmistes prévoyaient une participation des Mauves en playoffs… 2. Ce billet in extremis pourrait donner des ailes à cette équipe qui a été qualifiée de « plus nulle de la décennie ». Au bout d’une phase classique indigne d’un tel club, les Bruxellois ne sont qu’à un point du Standard.
Gand champion. Les Buffalos n’ont aucune pression si ce n’est celle de gagner la finale de la coupe de Belgique le 1er mai (au beau milieu des playoffs…) contre Malines. Qui dit pas de pression dit parfois libération.
Antwerp champion. Certes, c’est le scénario le plus improbable mais les playoffs et leur remise en question nous ont appris à être prudents. La saison dernière, parti de la sixième place avec un écart encore plus consistant, le Standard a été à deux doigts du doublé.
Elle est bien finalement cette formule de playoffs. Pourquoi vouloir en changer ?