VAR : un business model à créer

Omniprésent, il a, pêle-mêle, réparé des injustices et fait chavirer les cœurs des supporters.

Bon, cet arbitrage vidéo n’est pas encore parfait. Il a ses faiblesses. Mais, objectivement, il répond à l’attente et va dans le sens de la modernité.

N’en déplaise à quelques puristes vintage, le football ne pouvait pas rester éternellement allergique aux évolutions technologiques. Certes, l’intime conviction de l’arbitre doit rester essentielle lors d’un jugement.

Mais si elle est accompagnée, à l’appui, d’une preuve irréfutable, ce n’est pas plus mal ! Finalement, c’est peut-être dans le temps pris par les referees pour valider - ou non - un but que le VAR est le plus déroutant.

Ces secondes - parfois ces minutes - qui s’écoulent prennent des allures d’éternité. Dans le stade, le supporter passe, entre stupeur et tremblements, par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Et, devant son écran, le téléspectateur joue les apprentis géomètres pour évaluer cette fameuse ligne virtuelle du hors-jeu.

Bref, le thriller est servi show, un peu comme s’il s’agissait de foot-réalité. Il n’est pas étonnant, en tout cas, que certains imaginent déjà de rentabiliser ce suspense cousu sur mesure en faisant sponsoriser ces longues secondes de suspense. "La minute VAR vous est offerte par…" Et tandis que, dans un coin de l’écran, l’arbitre attend le verdict, la publicité défile dans l’autre coin.

Sacré business model !