Van Damme revient sur ses 5 années à Sclessin: "J’étais plus qu’un simple joueur de passage"
Jelle Van Damme revient sur ses 5 années à Sclessin et dresse le bilan après un an et demi à l’Antwerp.
- Publié le 25-01-2019 à 08h09
- Mis à jour le 25-01-2019 à 10h00
Jelle Van Damme revient sur ses 5 années à Sclessin et dresse le bilan après un an et demi à l’Antwerp. Ce vendredi, Jelle Van Damme recroisera la route de son club de cœur, le Standard, pour la 4e fois depuis sa signature la saison dernière à l’Antwerp. À Anvers, la Machine a eu du retard à l’allumage lors du défunt exercice mais elle tourne désormais à plein régime. Entretien.
Jelle, vous êtes en fin de contrat en juin, allez-vous prolonger ?
"Je ne sais pas et je ne pense pas trop à ça. Les dirigeants savent que je veux rester, c’est donc entre leurs mains."
Envisager une reconversion au club, c’est possible ?
"On en avait déjà discuté avec Lucien D’Onofrio lors de mon arrivée et j’étais favorable. Je le suis toujours. Dans quel rôle ? Aucune idée mais pas comme entraîneur car je n’en ai pas l’ambition. Mais je ne vois pas vraiment à long terme, je profite du moment présent et pour le moment, je suis à l’Antwerp et je m’y sens bien."
Justement, vos débuts n’ont pas été simples ?
"Je savais que j’arrivais dans un club en reconstruction mais parfois, c’était compliqué. On a passé une demi-saison dans des conteneurs avec, parfois, de l’eau froide. Il arrivait qu’on doive rentrer chez nous pour prendre une douche après l’entraînement. Dans tous les clubs où je suis allé, tout était parfait en termes d’infrastructures, surtout à Los Angeles. Et puis, il faut le dire, je n’avais pas la forme qui est la mienne aujourd’hui. Tout cela mis ensemble explique que cela a été compliqué."
Vous n’avez jamais douté ?
"Pas un instant. Je suis fort mentalement et je sais de quoi je suis capable et, à l’inverse, ce que je ne sais plus faire."
On a dit de vous que vous étiez sur le déclin.
"Cela ne m’a jamais affecté. J’ai 35 ans et ce genre de commentaires, ça ne me fait plus rien même si, je dois bien le dire, je n’y étais plus habitué. Aux États-Unis, la mentalité est bien différente, il y a plus de respect. En Belgique, c’est dans notre mentalité de critiquer et, généralement, ces critiques sont motivées par la jalousie et l’envie."
Depuis votre arrivée, vous avez eu des conflits avec Laszlo Bölöni.
"J’ai une forte personnalité. Je ne suis pas un béni-oui-oui et un gars qui suit la masse. Je suis un débrouillard parfois têtu et cela peut faire en sorte que je rentre en conflit avec quelqu’un mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en faire un drame, si ?"
Vous n’y étiez tout de même pas allé de main morte par rapport à Bölöni sur votre compte Instagram ("on répond aux fous par le silence").
"J’ai dit à Lucien que je voulais m’asseoir avec le coach pour avoir une discussion franche sinon, on allait continuer à accumuler jusqu’à l’explosion totale. Ça, je ne le voulais pas et le coach non plus. On a alors parlé, en présence de Lucien. J’ai dit ce que j’avais sur le cœur, lui aussi et, depuis, tout va parfaitement bien, non ?"
Avec Bolat, Haroun, Refaelov et Mbokani, vous formez la colonne vertébrale de l’équipe.
"Avec nos expériences, on se doit de prendre nos responsabilités et porter l’équipe. Mais ce sont surtout les derniers arrivés, Refaelov et Mbokani qui font la différence. Ceux qui étaient déjà présents la saison dernière sont bien plus forts aujourd’hui. Il y a plus d’équilibre dans l’équipe et on est meilleur qu’il y a un an."
L’Antwerp est bien installé dans le top 6, une victoire contre le Standard et les PO1 seront acquis ?
"Ce serait une très belle opération mais le Standard n’est plus la même équipe que nous avions affrontée début novembre. Eux aussi, ils ont grandi et sont dans une spirale positive. Ils ont plus d’équilibre dans leur équipe. Ce ne sera pas facile."
Que représente le Standard pour vous ?
"J’y ai passé cinq ans magnifiques. J’étais heureux là-bas. J’ai eu, et j’ai toujours, beaucoup de respect pour le Standard, pour les gens qui y travaillent et je constate que c’est réciproque. C’est le genre de club où je reviendrai volontiers voir des matchs une fois ma carrière terminée, comme à l’Antwerp. Mais attention, je ne vais pas jouer avec le frein. Dès que le coup de sifflet retentira, je n’aurai qu’une idée en tête : gagner."
C’est cette mentalité qui plaît aux supporters, qu’ils soient ennemis ou non.
"Nous, joueurs, nous ne sommes que de passage dans les clubs. Les supporters, eux, naissent avec l’amour de ce blason. La moindre des choses que nous puissions faire, c’est de leur rendre cet amour en mouillant le maillot. Mais pour le Standard, et l’Antwerp aussi, je suis peut-être plus qu’un simple joueur de passage. Je n’étais pas, et je ne suis pas, un simple employé qui vient faire son boulot. C’est pourquoi j’apprécie tout particulièrement ces clubs."