Voici ce qui se cache derrière le discours de Preud’homme
Après le 0 sur 9, Michel Preud’homme doit très vite trouver des réponses…
- Publié le 06-05-2019 à 06h51
- Mis à jour le 06-05-2019 à 08h13
Après le 0 sur 9, Michel Preud’homme doit très vite trouver des réponses… Zéro sur neuf. Les playoffs du Standard prennent une tournure que personne à Sclessin n’aurait envisagé il y a seulement deux semaines…
Depuis le Clasico arrêté à l’aller, les Rouches n’y sont plus. Il y avait, ce jour-là, un monde de différence entre le niveau du Standard et d’Anderlecht. Ce dimanche, toutes ces différences étaient gommées : les Liégeois ont été incapables de vraiment faire mal à une équipe réduite à dix.
"Vu les circonstances, on se devait de prendre au moins un point. Lors de nos défaites contre Genk comme à l’Antwerp, nous avions eu des occasions et nous aurions pu nous imposer. Ici, on n’y était pas…", soufflait Michel Preud’homme, la tête dans des pensées qu’on devinait sombres.
Lors de l’interview accordée au micro de la Pro League, le coach du Standard avait d’abord choisi de jouer le paratonnerre : "Je suis le responsable de cette défaite. Je suis même responsable de tout ! Je dois mieux travailler pour que les joueurs prestent mieux."
Ce discours n’est évidemment qu’une façade. Michel Preud’homme est agacé. Il a vu trop de manquements. Mais lors de sa conférence de presse, il a pris bien garde de ne surtout pas les dévoiler publiquement. "Paradoxalement, nos bonnes intentions sont tombées en même temps que la rouge d’Anderlecht. Avant cela, on essayait de presser notre adversaire haut. Après, on s’est dit que ce serait plus facile de ne pas encaisser d’avoir davantage de possession. C’est finalement l’inverse qui s’est produit. Anderlecht était plus fort dans les duels, dans les un contre un et dans les mouvements pour se libérer. Même en infériorité ! C’est difficile à comprendre. J’ai certaines idées. Mais aujourd’hui, il ne faut pas trop parler. Après une telle prestation, les joueurs et moi nous devons surtout nous taire…"
En coulisses , ce sera tout le contraire : beaucoup de choses vont être dites.
"Devons-nous parler avec les joueurs ? Nous avons déjà eu beaucoup de discussions cette saison… Après la défaite contre Genk, il y a eu dans le groupe un sentiment négatif, difficile à renverser. Maintenant, il faut chercher des solutions, c’est mon job."
Une mission bien délicate… Le premier devoir de MPH sera de réinstaurer la mentalité et l’implication nécessaires, et qui ont cruellement fait défaut ce dimanche. Cela faisait longtemps qu’on avait assisté à des Standardmen aussi peu animés lors d’un Clasico… Ce sera déjà un début pour que le Standard retrouve le bon chemin, et évite un barrage qui lui pend au nez, s’il ne brise pas la spirale négative.