Un noyau étoffé à Sclessin: Preud'homme a plusieurs solutions à chaque poste
Le staff peut compter sur un noyau fourni, où la concurrence s’annonce rude.
- Publié le 21-12-2018 à 08h05
- Mis à jour le 21-12-2018 à 11h59
Le staff peut compter sur un noyau fourni, où la concurrence s’annonce rude. Michel Preud’homme est déjà passé par tous les états d’esprit depuis son grand retour en bord de Meuse. Celui de la frustration de ne pas pouvoir compter sur l’ensemble de son noyau, amputé par plusieurs blessures, de la joie de voir revenir un troisième attaquant de formation et de la déception de le perdre pratiquement immédiatement après. Aujourd’hui, le technicien liégeois peut compter sur un vestiaire bien rempli, seuls Sébastien Pocognoli et Obbi Oulare étant confinés à l’infirmerie. À un point tel qu’il pourrait se permettre d’opérer une petite rotation lors des deux derniers matchs de l’année, programmés à seulement quatre jours d’intervalle.
Gardien
C’est à ce niveau que la hiérarchie est la plus claire. Guillermo Ochoa a simplement laissé la Supercoupe de Belgique et la Coupe de Belgique à Jean-François Gillet, soit deux petites rencontres en six mois de compétition. Le Mexicain fait l’unanimité au prix de parades impressionnantes et devance désormais l’ancien international belge et Arnaud Bodart (de retour après sa fracture de la main), sans que cela ne gêne qui que ce soit.
Back droit
Luis Pedro Cavanda, acheté définitivement l’été dernier, était censé s’y imposer dans la durée mais une blessure à l’épaule l’a écarté du onze de base, à un point tel qu’il ne s’est plus assis sur le banc qu’une seule fois depuis lors. Le comportement du droitier pose question au sein du club et les chances de le voir retrouver une place récurrente dans le onze de base sont plus que réduites.
Collins Fai, plus à l’aise à gauche, assure l’intérim sans démériter mais c’est bien à cette position que le club serait avisé de recruter lors du prochain mercato hivernal, étant entendu que Réginal Goreux et Valeriy Luchkevych ne sont plus des solutions sur le long terme.
Défense centrale
En début de campagne, la hiérarchie était claire : Christian Luyindama et Konstantinos Laifis étaient les derniers remparts attitrés de la défense. Mais quelques boulettes du Congolais et le bon comportement du Chypriote sur l’aile gauche ont complètement redistribué les cartes. Au vu de ses performances, Zinho Vanheusden ne peut plus sortir du onze de base et, dans une défense à quatre, les performances de Kostas Laifis sur le flanc gauche sont une bénédiction car elles permettent au staff de pouvoir aligner leurs trois meilleurs centraux.
Milos Kosanovic semble confiné à un rôle de réserviste de luxe, même si le staff technique apprécie son comportement et sa qualité de passe dans une défense à trois (dans un rôle de central gauche).
Back gauche
C’est ce poste qui a subi le plus de modifications depuis le début de la campagne. Collins Fai devait s’y imposer mais l’absence de Luis Pedro Cavanda l’a obligé à changer de couloir. Sébastien Pocognoli aurait pu en profiter mais il n’est pas épargné par la malchance et attend un traitement adéquat pour ses problèmes d’adducteurs.
Senna Miangue aurait pu en profiter mais il n’a pas saisi sa chance lors du voyage à Eupen. Résultat : il figure souvent dans le groupe mais Michel Preud’homme considère que cette saison doit, pour lui, être celle de l’apprentissage. Konstantinos Laifis, formé en partie à ce poste, est donc une bonne solution de repli, même si le retour d’un vrai latéral gauche pourrait lui rendre pour de bon sa place dans l’axe.
Milieu central
Qu’il joue avec trois ou quatre défenseurs, le Standard aligne toujours deux médians centraux. Sans surprise, Razvan Marin a été le milieu de terrain le plus utilisé depuis le début de la campagne mais il est, cette fois, capable de ne pas perdre son rendement lorsqu’il est associé à Gojko Cimirot. Le Bosnien joue désormais un cran plus bas, assure la première relance, tandis que son homologue roumain est davantage amené à jouer un cran plus haut en possession de balle.
Cette accointance a tué toute forme de concurrence. Uche Agbo doit se contenter des miettes, tandis que Merveille Bokadi, poursuivi par les blessures, est hors course et ne donne pas le sentiment de pouvoir revenir un jour. Samuel Bastien peut également remplacer un absent (comme à Courtrai, par exemple) mais le Diablotin est plus à l’aise un cran plus haut.
Ailier droit
Mehdi Carcela ne cache pas que c’est à cette position qu’il se sent le plus à l’aise car il y bénéficie d’un peu plus de liberté. Il est même l’un des seuls joueurs à afficher sa préférence pour cette position car tous les autres ailiers sont souvent plus inspirés sur l’aile gauche (Mpoku, Lestienne, Djenepo). William Balikwisha est appelé à s’y faire une place à l’avenir mais doit, avant tout, considérer cette année comme celle de la découverte. Les intérims de Renaud Emond sur la droite, pour profiter de son jeu défensif, ne sont plus d’actualité depuis de longues semaines et l’international marocain semble donc dépourvu de concurrence, même si les positions des éléments offensifs varient régulièrement au fil d’une rencontre.
Milieu offensif
L’identité du joueur peut varier selon le système choisi par le staff. Une animation en 4-3-3 favorisera davantage Samuel Bastien, qui monte réellement en puissance depuis son retour de blessure. Le Diablotin trouve ses aises dans la distribution et ose encore plus prendre ses responsabilités lorsqu’il a le ballon. Par contre, un 4-2-3-1 donne un léger avantage à Paul-José Mpoku, toujours aussi précieux dans son jeu vers l’avant et son état d’esprit quand il est au maximum de ses possibilités. Mehdi Carcela peut également y jouer les dépanneurs mais son profil est plus précieux sur un côté.
Seul manque un profil capable d’aller davantage dans la profondeur (que n’est pas Carlinhos, sur une voie de garage) et c’est une piste que pourrait étudier le club pendant le prochain mois de janvier.
Ailier gauche
Tout comme en défense centrale, la concurrence est importante à ce poste. Maxime Lestienne montre qu’il retrouve sa meilleure forme et qu’il a le coffre pour occuper le couloir gauche dans une défense à trois… tout comme Moussa Djenepo. L’international malien avait brillé dans ce rôle contre Séville et il peut compter sur la confiance de Michel Preud’homme, déterminé à le faire grandir. Il s’agit aussi du poste de prédilection de Paul-José Mpoku mais il semble, pour le moment, jouir d’un rôle assez libre sur la pelouse, qui lui permet d’aller à tous les niveaux du jeu offensif.
Cette concurrence Lestienne-Djienepo est positive car le jeune de vingt ans peut encore s’enflammer et montrer des difficultés à aligner les matchs à un haut niveau de performance.
Attaquant de pointe
Obbi Oulare aurait pu tout bouleverser et permettre au club d’évoluer avec deux attaquants, ce qui a souvent fait ses succès, mais sa nouvelle blessure (2 mois) contrecarre tous les plans du staff. C’est donc un schéma avec une seule pointe qui sera privilégié jusqu’au terme de l’année et à ce niveau, Renaud Emond, malgré les critiques, conserve sa place de numéro un car Orlando Sa, malgré plus d’implication dans le jeu, n’arrive pas à faire trembler les filets et dilapide trop d’occasions (ce fut encore le cas à Akhisar).