Standard: Les petits mal classés font peur aux Rouches
Le Standard perd plus contre les clubs de la seconde partie de tableau que contre les grands
- Publié le 04-09-2018 à 07h08
- Mis à jour le 04-09-2018 à 07h54
Le Standard perd plus contre les clubs de la seconde partie de tableau que contre les grands Cette équipe du Standard manque-t-elle d’envie face aux plus petites formations du championnat ? La question mérite d’être posée tant les Liégeois ont donné le sentiment de snober la seconde période face à Eupen. Mais pour avoir une réponse cohérente, il est indispensable d’analyser les résultats enregistrés au cours des dernières saisons pour en tirer des conclusions solides.
Depuis la campagne 2014-2015, les Principautaires ont été battus à 39 reprises en phase classique, soit pratiquement un match sur trois. Un chiffre assez important, d’autant que de nombreux revers auraient pu être évités avec un petit peu plus de concentration.
Le plus effrayant est de constater que sur ces 39 revers, une majorité (19) ont été concédés face à des formations de la seconde partie de tableau, c’est-à-dire bien loin des cadors du pays. Deux défaites ont été enregistrées contre les clubs classés septième ou huitième et les 18 dernières face aux clubs qui ont participé aux playoffs 1 à l’issue de la phase régulière de la compétition. Cela signifie que les Liégeois éprouvent plus de difficultés à prendre une unité face à des formations moins bien classées, et donc plus repliées et certainement plus agressives dans les contacts et duels.
Ce fut, par exemple, encore le cas lors de la défunte campagne, avec quatre revers face aux "petits" (Saint-Trond, Waasland-Beveren et Zulte Waregem à deux reprises), contre seulement trois face aux futurs membres du Top 6 (Bruges, Anderlecht et La Gantoise). La saison 2014-2015 a constitué un paroxysme avec 55 % des défaites enregistrées contre Courtrai, Lokeren, Malines, Westerlo (deux fois) et Saint-Trond (deux fois). Seule la campagne 2016-2017 fait quelque peu exception avec deux revers contre des équipes inférieures, contre cinq face aux six premiers.
Cela démontre bien que les Liégeois doivent se faire violence face aux petits. Et ne pas tomber dans le piège, comme ce fut le cas à Eupen avec une baisse de régime lorsque Renaud Emond a ouvert le score et que tout semblait trop facile. "Je ne dirais pas que c’était trop simple mais nous étions à l’aise et nous pensions certainement que ce serait encore le cas lors de la seconde période", confessait Paul-José Mpoku.
Les différents entraîneurs qui ont pris place sur le petit banc liégeois ont essayé de trouver une parade à cet excès de zèle, pour le moment sans succès. Que ce soit avec la grinta de Ricardo Sa Pinto ou le flegme d’un Aleksandar Jankovic. C’est donc un beau défi qui se présente à Michel Preud’homme car ce sont ces matches, dits "faciles", qui permettent souvent à une formation de composter son billet pour les playoffs 1. "Nous avions pourtant tapé sur le clou à la mi-temps du match", expliquait Michel Preud’homme après le revers concédé en région germanophone.
Sans effet, pour le moment.