Seul scénario possible pour les Rouches: gagner et prier
- Publié le 12-12-2018 à 23h44
- Mis à jour le 13-12-2018 à 16h59
Le Standard devra faire sa part et espérer une issue favorable à Séville - Krasnodar. L‘atmosphère à Akhisar n’invite pas vraiment à la fête ou à la réjouissance. Les rues, vides, sont uniquement animées par le passage de quelques chiens errants et la succession d’immeubles sans charme n’offre aucun romantisme. Et l’air froid d’un milieu de mois de décembre ressemble à la cerise d’un gâteau que personne n’a envie de manger…
Le Standard va devoir faire abstraction de cette ambiance pour décrocher sa qualification pour les seizièmes de finale. La base de l’équation gagnante est assez simple : le Standard doit prendre trois points et espérer un faux pas de Séville face à Krasnodar. "Quel que soit le cas de figure, nous devrons gagner notre match. Le nombre de buts que nous allons inscrire n’a que très peu d’importance car cela n’entrera pas en compte en cas d’égalité de points", confirme Michel Preud’homme. "Je ne crois pas que Séville va planter cinq ou six buts contre Krasnodar et j’espère que les Russes auront à cœur de finir à la première place du groupe pour éviter de tomber sur un gros morceau lors du prochain tour de la compétition."
Tous ces scénarios font tourner la tête des supporters depuis deux semaines. Michel Preud’homme a préféré afficher une grande sérénité. "Cinquante euros d’amende", a-t-il même lancé à un journaliste turc lorsque son téléphone portable a sonné en plein milieu de la conférence de presse. Le pauvre n’a certainement pas compris pourquoi tout le monde l’a regardé avec un grand sourire. "Nous n’avons pas notre sort entre nos mains mais il y a toujours un intérêt à gagner un match. Cela permet de prendre des points et de peut-être figurer dans un meilleur chapeau lors d’une prochaine campagne européenne et les joueurs ont également des primes pour cette compétition. Mais même si nous ne nous qualifions pas, nous aurions fait une belle Europa League en prenant douze points."
Ces dernières années, les Liégeois n’ont pas souvent gagné un match à l’extérieur. Cela est arrivé à deux reprises au Panathinaïkos, à Zeljeznicar, à Rijeka ou encore à Esbjerg. Quelques succès, mais pas contre des formations du top, ce que, sur papier, ne semble pas être Akhisarspor. "Les Turcs avaient réussi de belles choses à Sclessin et ils ont grandi depuis ce match car maintenant, ils savent ce qu’est la Coupe d’Europe. Nous aussi, nous avons évolué depuis cette rencontre mais il ne faudra pas croire que ce sera facile car ils ont zéro point au compteur."
Avec un petit peu de chance, Akhisar aurait même pu prendre quelques unités en cours de route contre Krasnodar (0-1) et Séville (2-3) mais la réussite l’a souvent boudé à domicile, où il est bien plus performant comme l’atteste son récent succès face à Fenerbahçe (3-0). "Une équipe est toujours plus forte lorsqu’elle évolue devant ses supporters mais, effectivement, les Andalous s’en étaient sortis grâce à une contre-attaque et un penalty dans les toutes dernières minutes. Il faudra donc être méfiant."