Selim Amallah, l’atout qui ne connaît pas la pression
- Publié le 25-08-2019 à 11h04
- Mis à jour le 25-08-2019 à 11h14
Intégré à la vitesse grand V, le médian apporte beaucoup au Standard. Archétype du joueur qui trace sa route sans se poser de question, Selim Amallah n’a pas manqué ses débuts au Standard.
Le mois dernier lors de sa présentation, il confiait ne pas connaître la pression. Un trait de caractère qu’il a mis en évidence lors de ses trois premières sorties officielles en rouge et blanc. Meilleure recrue estivale du club liégeois, il est bien conscient de l’importance qu’il a prise au sein de sa nouvelle équipe. Mais ce n’est pas cela qui va le changer.
"Les commentaires positifs, je les vois, je les écoute et je les entends", reconnaît le médian. "Mais je reste celui que je suis et je continue à travailler pour voir jusqu’où cela me mènera. Me monter la tête avec tout cela, c’est justement le risque mais j’ai un coach qui me remettrait sur le droit chemin si je commençais à en dévier." Le principal intéressé ne le contredit pas. Que du contraire.
Quand il évoque le cas Amallah, Michel Preud’homme admet que son nouveau joueur cadre avec le visage qu’il entend donner au Standard 2019-2020. Et que la qualité des prestations de l’ancien Hurlu est d’autant plus remarquée étant donné sa position sur le terrain. "Dans notre manière de jouer, Selim pouvait devenir un joueur important et faire ce qu’on attendait de lui. Il l’a prouvé", salue le coach.
Pour ce qui est de son intégration éclair, elle trouve sa source dans la tâche qui lui est demandée. "Notre style de jeu lui convient. Si on lui faisait faire des choses qu’il n’est apte à faire, cela aurait pu être plus compliqué pour lui."
Signe encore de l’influence du natif d’Hautrage sur le jeu liégeois, les difficultés rencontrées par ses partenaires à Saint-Trond, en particulier dans des domaines comme les dribbles et les duels. Malade, le meneur de jeu avait manqué le déplacement dans le Limbourg et son absence avait été criante.
Car en faisant signer Amallah, Michel Preud’homme cherchait à améliorer des points perfectibles de la saison passée. "Il fallait qu’on soit plus performant dans divers domaines, notamment dans les duels en un-contre-un. Selim a déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il était bien à ce niveau-là."
De quoi en faire l’une des pièces maîtresses, sinon la, du onze liégeois. S’il n’avait pas dû jeter l’éponge pour le match au Stayen, il aurait débuté et afficherait aujourd’hui le temps de jeu maximal, comme Arnaud Bodart, Nicolas Gavory, Samuel Bastien et Renaud Emond.
Disputer tous les matchs, Amallah n’en fait pas une obsession. "Pourquoi pas faire partie de la rotation ?", lance le médian. "Chaque joueur aura besoin de repos avec l’accumulation des matchs." Bien conscient de l’importance et de la qualité de chacun de ses équipiers, il ne met personne sur un piédestal. "Le Standard ne se réduit pas à un groupe de onze joueurs. On va avoir besoin de tout le monde parce que la saison sera longue."
Long, C’est aussi ce que fut le trajet qui l’a mené de Mouscron à Liège. Car en traversant toute la Wallonie, Selim Amallah a également dû s’habituer à une enceinte, et une ambiance, d’un autre calibre.
Il ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction de pouvoir désormais compter sur le soutien du public de Sclessin, plutôt que de devoir l’affronter. "Jouer dans un tel stade avec des supporters comme ceux-là, qui poussent pendant 90 minutes, je n’avais encore jamais connu cela. Je peux vous confirmer que le 12e homme existe bel et bien au Standard", sourit-il. "Pour un adversaire, jouer devant 5000 personnes ou près de 25.000, comme ici au Standard, cela change des choses."
À l’occasion de la venue de Courtrai ce dimanche, Selim Amallah compte encore sur le soutien de ses nouveaux partisans. Pour la simple et bonne raison que le meneur de jeu, à l’instar de son coach, se méfie de cette équipe qui signe un bon début de saison. "Courtrai sort d’une belle prestation contre Anderlecht. Ce n’est pas n’importe quoi", souligne-t-il. "Ils ont une belle équipe avec de bons joueurs. Cette rencontre ne sera pas facile pour nous, mais ils viennent dans notre stade et on devra tout faire pour gagner."
À ses yeux, il en va de la réputation de Sclessin. Car s’il ne connaît pas la pression, Selim Amallah n’en reste pas moins ambitieux. Son nouveau jardin, il compte bien en faire une forteresse imprenable dans les semaines à venir. Un endroit où les adversaires savent à l’avance qu’il leur sera compliqué de repartir avec quelque chose.
"Le Standard, le meilleur club de Belgique"
Interrogé sur les propos de Simon Davies, le coach d’Anderlecht, qui affirmait cette semaine que le Sporting avait "la meilleure équipe [et] les meilleurs supporters de Belgique", Selim Amallah n’a pas manqué de réagir avec le sourire qui le caractérise depuis son arrivée à Liège. "Je ne suis pas d’accord avec cette affirmation. Le Standard a toujours été le meilleur club de Belgique, depuis que je suis tout petit." À une semaine du choc qui se disputera à Bruxelles, le Clasico est déjà lancé.