Renaud Emond n’a jamais été aussi fort
Il présente les meilleures statistiques de sa carrière et colle aux bilans d’anciennes gloires.
- Publié le 31-10-2018 à 07h14
- Mis à jour le 31-10-2018 à 14h13
Il présente les meilleures statistiques de sa carrière et colle aux bilans d’anciennes gloires.
Le manque de forme d’Orlando Sa et la rééducation d’Obbi Oulare ont ouvert une voie royale à Renaud Emond : plus personne n’ose remettre en question sa place dans le onze de base. Mais ce statut, l’attaquant gaumais ne l’a pas acquis par défaut, mais bien grâce à un bilan comptable tout simplement impressionnant. Avec huit buts à son compteur personnel, il est occupé à réaliser son meilleur début de saison chez les professionnels, lui qui n’avait jamais dépassé les quatre réalisations à cette période de l’année (2015-2016). "Il y a du positif et du négatif en ce qui concerne mon début de saison. Marquer huit fois, c’est très bien mais j’aurais pu encore faire mieux, notamment en gérant mieux certaines situations", avoue-t-il.
Dimanche dernier, l’une de ses frappes déviées par un défenseur et un ballon en retrait un petit peu trop rapide l’ont empêché de gonfler son score. Mais ses statistiques lui permettent quand même de tutoyer les meilleurs attaquants passés en bord de Meuse au cours des dernières décennies. À pareille époque, Michy Batshuayi et Dieumerci Mbokani affichaient des chiffres plus ou moins similaires. "J’espère battre mon record de buts sur une saison (15 la saison dernière) d’autant que j’ai la chance de ne pas devoir attendre de longues semaines entre deux buts. Mais je ne me suis jamais fixé un objectif chiffré, j’essaye simplement de jouer tous les matches et d’aider l’équipe."
Il n’est pas encore en mesure de revendiquer les ratios buts/minutes jouées d’anciennes gloires comme Roger Claessen, Michaël Goossens ou encore Aurelio Vidmar. À cette époque, les marquages défensifs n’étaient pas encore aussi élaborés qu’aujourd’hui et les espaces étaient donc plus importants pour les buteurs. Car Renaud Emond doit faire face à des défenseurs bien plus avertis du danger qu’il peut représenter. "Oui, je sens qu’ils sont plus au marquage, avec parfois deux hommes contre moi. Ils font davantage attention à mes appels et mes mouvements mais, malgré tout, je parviens encore à me créer des occasions et cela, c’est positif", dit-il.
À un point tel qu’il a déjà planté vingt-deux roses depuis le début de l’année civile, ce qui ne le laisse plus qu’à deux réalisations du chiffre établi par Michy Batshuayi en 2013. "C’est la meilleure année de ma carrière, sans l’ombre d’un doute. J’ai été régulier, j’ai marqué assez souvent. J’ai travaillé pour garder ma place dans l’équipe et je vais me battre pour ne pas la perdre."
Confiance, réussite : il a tout en main pour ne pas perdre son efficacité actuelle. Le manque de concurrence lui offre pratiquement la garantie d’enchaîner les rencontres, même s’il ne lui permet également pas de souffler à un moment ou l’autre. Physiquement, sa débauche d’efforts est très importante et seule une grosse hygiène de vie peut lui permettre de ne pas connaître un creux. À ce titre, le futur retour d’Obbi Oulare pourrait lui offrir ce luxe. "Nous avons testé notre complémentarité à l’entraînement et cela marche bien entre son profil de pivot et le mien qui permet de tourner autour de lui."