Preud'homme: "Prendre des points et faire remonter le coefficient"
Michel Preud’homme, qui regrette la présence du Standard dans le chapeau 3, entend bien prendre l’Europa League au sérieux et rendre ses lettres de noblesse au club
- Publié le 01-09-2018 à 07h25
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h47
Michel Preud’homme, qui regrette la présence du Standard dans le chapeau 3, entend bien prendre l’Europa League au sérieux et rendre ses lettres de noblesse au club
Six ans. Cela fait six longues années que les supporters du Standard attendent une qualification européenne pour la nouvelle année. La dernière fois que le Standard a passé l’hiver européen, c’était en 2012 lorsqu’il était sorti en tête de son groupe devant Hanovre, Copenhague et Poltava. Après avoir sorti le Wisla Cracovie en 16es, les Liégeois ont été éliminés par Hanovre qu’ils ont retrouvé en 8es de finale.
Depuis, le Standard reste sur trois éliminations cuisantes en phase de groupes (2013, 2014 et 2016).
Ces mauvais résultats ont eu pour conséquence la diminution du coefficient européen du Standard et sa rétrogradation, cette saison, dans le chapeau 3 tandis qu’Anderlecht figurait dans le premier chapeau et Genk dans le second.
"On aurait dû être versé dans le 4e chapeau si certaines équipes n’avaient pas été éliminées", fait remarquer Michel Preud’homme qui, tout comme en Pro League, est bien décidé à rendre au Standard ses lettres de noblesse sur la scène européenne. "Cela veut dire qu’il y a un passé qui, aujourd’hui, est préjudiciable pour le club. On va donc essayer de reconstruire et de prendre des points et faire remonter notre coefficient pour, dans le futur, passer dans le 2e ou le 1er chapeau. C’est comme ça qu’un club se reconstruit et a de meilleurs tirages."
On l’aura compris, face à Séville, Krasnodar et Akhisarspor, MPH n’entend pas faire de la figuration.
"On veut aller le plus loin possible. On est ambitieux et on va essayer de le faire mais laissez-moi voir les forces en présence. On va jouer tous les trois jours jusqu’en décembre. L’ambition est là mais la réalité, c’est autre chose, on verra comme cela va se passer."
Quart de finaliste de l’édition 2015 avec Bruges (éliminé par Dniepropetrovsk), Michel Preud’homme sait comment faire briller une équipe belge sur la scène européenne. Il sait aussi combien une bonne campagne européenne peut s’avérer être préjudiciable pour le championnat.
"Avec Bruges, on s’était effondré après les quarts de finale, qui étaient programmés en plein pendant les PO1. Je sais l’influx nerveux et physique que l’on peut perdre en Europe et ce, alors qu’on avait procédé à une rotation. On verra s’il faut faire des choix. Il y aura peut-être une rotation mais cela ne se fera jamais au détriment de la qualité car j’ai un groupe suffisamment étoffé."
Autrement dit, tous les éléments présents dans le noyau de MPH ce premier septembre auront leur mot à dire.
"Moi, je vais essayer de jouer cette compétition à fond. Je verrai qui est apte à jouer plusieurs matches par semaine. On a un noyau assez large et on est en train de préparer toute l’équipe, même les joueurs que vous voyez un peu moins parce qu’on sait que, de septembre à décembre, il y aura énormément de matches."
Quant aux adversaires, Michel Preud’homme devait encore se pencher sur les forces et faiblesses de certains.
"Il n’y a nullement besoin de présenter Séville qui est un grand nom du foot européen. Je connais évidemment le nom de Krasnodar qui est souvent présent sur la scène européenne. On sait d’ailleurs le pouvoir financier que les clubs russes peuvent avoir pour attirer des joueurs. Il faudra analyser cette équipe en profondeur." Pour analyser Akisarspor, le mentor liégeois pourra compter sur l’aide précieuse d’un de ses hommes : Milos Kosanovic. Le Serbe a été prêté en Turquie (Goztepe) la saison dernière et il a déjà briefé son coach. "Akhisarspor a remporté la Coupe contre Fenerbahce (3-2) avant de battre le Galatasaray en Supercoupe (1-1, 5-6 aux tirs au but). Cela veut dire qu’il y a tout de même un certain niveau. Milos Kosanovic nous a dit qu’il s’agissait d’une formation qui sait se sublimer contre les meilleurs. Cela signifie donc une équipe organisée qui procède par contres. On parle souvent d’ambiance endiablée en Turquie mais il semble qu’à Akisarspor, il n’y ait pas énormément de supporters comme dans les grands clubs turcs."