Pourquoi, loin de Liège, le Standard n’est pas le même
Fébrile à l’extérieur, le Standard doit corriger ce défaut avant les PO1. Voici pourquoi.
- Publié le 23-02-2019 à 08h02
- Mis à jour le 24-02-2019 à 08h33
Fébrile à l’extérieur, le Standard doit corriger ce défaut avant les PO1. Quel est le point commun entre Eupen, Anderlecht, Zulte Waregem, le Club Bruges, Genk et Gand ? Ces équipes ont toutes battu le Standard à domicile. Avec six défaites à l’extérieur, les Rouches sont presque la pire équipe de PO1 hors de leurs bases. Seul Anderlecht et ses 8 défaites away fait pire.
Mais comment expliquer ce double visage (16 sur 39 à l’extérieur et une différence de but de… -2), de la part de la meilleure équipe de notre championnat à domicile (30 points sur 39) ? Les Liégeois devront absolument répondre à cette question avec les PO1.
Le public est moins influent. Le talent, le Standard l’a, c’est évident. Les Rouches l’ont suffisamment prouvé, à Sclessin, lorsqu’ils ont battu Gand, Bruges, ou Anderlecht. Portés par leur public, les Liégeois semblent se transcender. Mais il leur est impossible d’emmener 20.000 supporters avec eux en déplacement. Et sans son douzième homme, le Standard semble plus fébrile. "Nos supporters sont fantastiques, à la maison et ils nous poussent beaucoup", avouait Milos Kosanovic vendredi soir. "Ils sont moins nombreux en déplacement, c’est normal, mais cela ne doit pas être une excuse. On doit se regarder nous."
Les joueurs sont moins concentrés. "Nous étions absents, à l’exception d’Ochoa et Vanheusden." En une phrase, Michel Preud’homme a résumé la première période du Standard à Gand. "La vitesse d’exécution était mauvaise, tout comme le passing et les contrôles. Il n’y avait pas de profondeur de jeu." Comme si les joueurs n’étaient pas concentrés.
Pas de possession de balle. Memo Ochoa ne le cachait. "On manque de personnalité… à l’extérieur", avouait le portier mexicain. "Comment l’expliquer ? C’est un tout. On doit faire les efforts, être intelligent en gardant la balle ou en réalisant la petite faute au bon moment mais au lieu de ça, on perd beaucoup de ballons et on n’a pas la possession ce qui fait qu’on n’est pas dangereux." Au contraire du Standard de Sclessin, qui parvient à être dominant.
Une mentalité défaillante. Alors que sur ses terres, le Standard a déjà pris sept points après avoir été mené au score, à l’extérieur, il n’en a pas pris un seul. Menés à sept reprises hors de leurs bases, les Rouches ne sont parvenus à revenir au score qu’une seule fois, c’était à Saint-Trond (1-1). Preuve que lorsqu’ils quittent Sclessin, les Liégeois y oublient souvent leur mentalité.
Un jeu pas assez prudent. Michel Preud’homme l’admettait après la défaite à Gand. "Il faudra peut-être avoir une autre approche. On est une équipe qui veut jouer. Que ce soit à domicile ou en déplacement, on essaie d’imposer notre jeu. Mais quand on vient jouer à Gand et qu’on prend cinq ou six contre-attaques très dangereuses, ça veut dire qu’on n’arrive pas à conserver cet équilibre en ayant ce football dominant. Il faudra peut-être repenser ça et peut-être aligner un autre type de joueurs dans ce type de matches." Mais le coach des Rouches possèdent-ils ses joueurs dans son effectif ? C’est un autre débat mais il est clair que la pénurie d’attaquants (Sa, Oularé et Djenepo sont blessés) limite les possibilités tactiques.