Pourquoi le Standard est armé pour contrer toutes les tactiques adverses
- Publié le 28-08-2018 à 13h16
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h56
Depuis le début de la saison, Michel Preud'homme a essayé plusieurs combinaisons afin de composer son milieu. Au final, le voilà bien armé afin de réaliser tous les objectifs du club mais surtout pour contrer tous les systèmes de jeu proposés par les adversaires des Rouches . Deux numéros 6, concurrents mais complémentaires
Le Standard a commencé la saison avec un médian défensif tout désigné: Uche Agbo. Le Nigérian a débuté cet exercice en restant sur la lancée de ses playoffs 1 au printemps dernier. Physiquement au point, il jouait le rôle de sentinelle devant la défense et rendait de fiers services à son équipe. Son impact physique permettait surtout au bloc équipe d'évoluer plus haut et de récupérer les ballons dans le camp adverse. Mais petit à petit, c'est Gojko Cimirot qui a émergé à ce poste. "Je préfère aligner Cimirot contre des équipes qui jouent très regroupées, car il a du foot dans les pieds et il peut facilement faire ce qu'il faut pour faire bouger le bloc adverse" , avait d'ailleurs confié l'entraîneur des Liégeois après la victoire à Lokeren (0-3). Le Bosnien a aussi joué contre le Cercle et contre STVV, mais si l'on en croit les dires de MPH, Agbo pourrait retrouver sa place selon l'organisation de l'adversaire.
Vu les profils fort différents des deux joueurs, ils pourraient très bien être alignés de concert, si Preud'homme décide de jouer avec deux numéro 6 et d'inverser son triangle.
Marin pour confirmer, Bastien pour grandir
Lors des premières rencontres officielles de la saison, Preud'homme a dû se passer de Mehdi Carcela, qui a repris plus tard pour cause de Coupe du Monde. Du coup, il a aligné Samuel Bastien et Razvan Marin derrière le trio d'attaque. Depuis le retour du petit Marocain, il n'y a cependant plus qu'une seule place que les deux joueurs devront se disputer. Le Roumain, vu sa précédente saison, a une longueur d'avance sur le jeune Belge qui a bien débuté sa nouvelle vie chez les Rouches , mais qui doit encore apprendre les ficelles du métier afin de devenir un titulaire accompli. En cas de pépin pour l'un ou l'autre, voir même pour les deux, Cimirot peut aussi dépanner à ce poste.
Un numéro dix qui devra faire la différence tout au long de la saison
Dans le système de jeu prôné par celui qui a ramené le titre en bord de Meuse il y a maintenant une décennie, il y a un poste de numéro 10 à pourvoir. Cela tombe bien, le favori tout désigné pour cette position a ce même numéro dans le dos. Dans un milieu à trois, Carcela devra moins défendre que sur une aile et il aura surtout tout le jeu devant lui afin de faire la différence. De quoi libérer toutes ses qualités techniques, car ce poste est très important pour son coach: "Le numéro 10, c'est celui qui est censé amener des buts et des passes décisives" , affirmait MPH il y a quelques semaines.
Lors de certaines parties de match, Paul José Mpoku a aussi été positionné en 10, mais c'était toujours en fin de rencontre, jamais au coup d'envoi. "A la rigueur, Maxime Lestienne peut aussi jouer à cette position" . Le T1 de Sclessin a donc de la suite dans les idées, et est prêt à essayer plusieurs combinaisons.
Michel Preud'homme a donc le choix des armes: un milieu à trois avec un ou deux médians défensifs, avec un ou deux numéros huit, un dix qui peut apporter de la technique, de la vitesse et qui peut dynamiter le jeu. Peu importa la tactique de l'adversaire, les Liégeois ont plusieurs cordes technico-tactiques à leur arc.