Pourquoi le Standard croit au titre
Derrière les discours mesurés, les Rouches n’ont pas dit leur dernier mot dans la course aux lauriers avant de recevoir Genk.
- Publié le 19-04-2019 à 11h12
- Mis à jour le 19-04-2019 à 11h18
Derrière les discours mesurés, les Rouches n’ont pas dit leur dernier mot dans la course aux lauriers avant de recevoir Genk. Le titre. C’est un mot qu’on n’ose quasiment pas prononcer à Sclessin. Toute la communication du club a été cadrée en ce sens depuis le début des PO1. "Notre objectif est de faire mieux durant les playoffs que lors de la phase classique, à domicile comme en déplacement, face aux grosses équipes de notre championnat", martèle Michel Preud’homme depuis un mois.
Voilà le discours officiel. Mais derrière celui-ci se cache une ambition légitime des Liégeois. Qui peut se lire dans certaines déclarations, ci et là. Il y a d’abord eu ce tweet de Mehdi Carcela, dès le 17 mars, au soir de la victoire face à Waasland-Beveren (4-3), en clôture de phase classique, où le hashtag #roadtothetitle (en route vers le titre) a été utilisé, avant de disparaître des publications suivantes.
Puis il y a eu cette phrase de Razvan Marin, au moment de l’officialisation de son transfert à l’Ajax. "Je suis très heureux de signer dans ce grand club, mais je veux d’abord aider le Standard à lutter pour le titre." Un discours légèrement adouci quelques jours plus tard, en conférence de presse. "Le titre serait un superbe cadeau d’adieu pour les supporters."
Enfin, pas plus tard que la semaine dernière après le Clasico arrêté, Bruno Venanzi se félicitait du bilan de 9 sur 12 du Standard. Avant de lancer : "Nos ambitions restent les mêmes. Genk et Bruges sont plus armés que nous, mais nous n’avons pas dit notre dernier mot."
Des paroles qui traduisent une vraie ambition. Qui a été confortée par les 30 premières minutes de la rencontre face à Anderlecht, où le Standard a impressionné.
"Beaucoup de choses ont bien fonctionné", avouait MPH ce jeudi, en référence à son dispositif sans véritable numéro 9, qui a mis en évidence les qualités d’Halilovic, dont la forme ascendante laisse présager de belles choses. "C’est un joueur qui comprend très bien la zone dans laquelle il doit se déplacer et on travaille avec lui pour qu’il puisse faire des différences ."
Au point de mener le Standard vers les sommets ? "On vient de faire 9 sur 12, c’est bien. Mais l’Antwerp, Bruges et Genk aussi", notait le coach liégeois. "La situation actuelle est donc exactement la même qu’en début de PO1 pour les quatre premiers. On n’a pas résorbé le moindre retard malgré notre bon bilan."
Une réalité bonne à rappeler, même si un retour à deux points des leaders à la moitié des PO1 est possible en cas de victoire ce vendredi. "On va jouer tous nos matchs à fond et si des choses arrivent et que ça nous met dans une situation, on verra ce qu’il peut se passer. Mais dans la vie, beaucoup de choses sont possibles."
Et tous les rêves sont permis. Peu importe le discours.