Où en est Polo Mpoku? "Il veut être un moteur pour le club"

La saison dernière, ses envies de départ ont été commentées en long et en large durant les PO1. "Je n’ai jamais dit que j’avais envie de partir", précisera le Standardman à plusieurs reprises depuis le début de la polémique.

En attendant, l’international congolais a effectué un retour remarqué, dimanche à Saint-Trond insufflant de la grinta au groupe liégeois. À l’image de Mehdi Carcela, lui aussi pointé du doigt par ses supporters en fin de saison dernière, Mpoku revient-il avec d’autres intentions pour la troisième saison de son deuxième passage au club ? Éléments de réponse avec Jean-François Levain qui accompagne l’international congolais en tant que coach performance.

"Quand Polo m’a demandé de travailler avec lui la saison dernière, j’ai directement accepté car j’ai senti qu’il y avait moyen d’aller chercher quelques pourcents supplémentaires qui allaient être bénéfiques pour lui."

La principale tâche de Jean-François Lenvain aura tout d’abord été de recentrer le Standardman.

"Polo, tout le monde le connaît, il est rempli d’énergie et il avait peut-être tendance, à certains moments, à trop se disperser par excès d’enthousiasme. Si on ne le retenait pas, il tondrait bien la pelouse du stade. Mais il est jugé avant tout sur ce qu’il montre sur le terrain. Le Standard, c’est sa maison. Tout ce qui concerne le club le préoccupe au plus haut point. C’est un vrai capitaine mais, s’il est mauvais sur le terrain, il peut réaliser plein de belles choses en dehors, on ne va pas en tenir compte."

Depuis quelques mois, Paul-José Mpoku a changé ses méthodes de travail. "J’ai essayé, avec un œil extérieur, tout en le connaissant bien, d’affiner certaines parties de sa vie comme la nutrition, l’hydratation. Polo est un bosseur mais parfois, quand on bosse trop, on bosse mal. Je lui ai fait comprendre que s’il passait de la quantité à la qualité, il allait certainement pouvoir gagner quelques pourcents."

Pointé du doigt par ses supporters, Mpoku a répondu, au Stayen, avec une belle montée au jeu ponctuée par un but.

"C’est un des rares joueurs que je connaisse qui est à ce point imprégné du club dans lequel il joue. Après, quand il y a des malentendus ou qu’on sous-entend qu’il n’a plus envie, qu’il n’est pas concerné ou qu’il veut partir, il ne se sent pas bien avec ça. Il veut être un moteur pour le club."

Absent des feuilles de match au Cercle et contre Zulte Waregem, Paul-José Mpoku a, semble-t-il, rattrapé son retard provoqué par son retour différé suite à la Can.

"Avec l’aide du coach, il a pu bien gérer l’après Can car il a eu une fin de saison dernière un peu compliquée avec une blessure. Il a tout de même su revenir pour les PO1, puis il n’a presque pas eu de vacances avant la Can. C’était donc compliqué d’arriver au top pour la reprise mais le staff a bien géré son retour en forme. Quand il est frais dans la tête et physiquement, cela donne le Polo qu’on a envie de voir."

"Il n’a pas la tête ailleurs"

Geoffrey Mujangi Bia évoque la polémique dont son ami Polo Mpoku a fait l’objet.

Depuis Israël où il s’est engagé avec le Maccabi Petah Tikva, l’ancien Standardman, Geoffrey Mujangi Bia, continue à suivre l’actualité de son pote, Paul-José Mpoku. Celui qui fêtait ses 30 ans ce lundi a un avis bien tranché sur les critiques dont le Congolais a fait l’objet la saison dernière.

"Je comprends que les supporters attendaient plus de lui, tout comme de Mehdi, durant les PO1 car ce sont des joueurs clés qui font souvent la différence. Il y avait donc beaucoup d’attentes. Après, si on attend beaucoup de toi, c’est qu’on estime que tu es un joueur de qualité, ce qui est le cas de Polo et tout le monde sait ce qu’il est capable de faire."

Selon Mujangi Bia, l’international congolais a toujours bien la tête à Sclessin.

"Dire qu’il avait la tête ailleurs, c’est faux. Je le connais et je sais que le Standard, cela représente beaucoup pour lui et il ne se permettrait jamais de monter sur le terrain en ayant la tête ailleurs."

Quant à savoir si le médian rouche a été affecté par les critiques à son égard, Mujangi Bia a sa petite idée.

"Je n’en ai pas parlé avec lui mais je peux imaginer, sans en avoir discuté avec lui, ça a dû le toucher."


"Le Standard a besoin de Mpoku"

De son côté, notre consultant Thomas Chatelle a également son avis sur Mpoku et l'a partagé lors du Grand Débrief de ce lundi.