Lieven Maesschalck s'exprime sur la blessure de Vanheusden: "Zinho a une force mentale incroyable"

Tandis que le staff médical espère le retaper pour le Clasico, Vanheusden, qui a appris à écouter son corps, dit stop. Le joueur conseille un spécialiste et la décision tombe : l’opération est inévitable. Le mercredi 8 mai, Zinho Vanheusden est opéré, à Anvers, par le chirurgien Koen Lagae. Son indisponibilité est annoncée entre quatre et cinq mois.

Un nouveau coup dur pour le jeune joueur de 19 ans à l’époque mais, comme pour sa première blessure, le Diablotin, qui a vu son Euro U21 s’envoler, va puiser dans cette infortune une force de caractère exceptionnelle pour revenir à son meilleur niveau.

C’est à Anvers, comme lors de sa première revalidation, au centre Move to Cure de Lieven Maesschalck, que le Standardman va amorcer son retour.

"C’est la grande force de Zinho, son mental, lance Lieven Maesschalck. C’est sa marque de fabrique. Peu importe la nature de la blessure, dès le premier jour, il a une confiance absolue en son retour à 100 % et il va tout faire pour y arriver."

Le physiothérapeute était déjà aux premières loges lors du retour du Diablotin à la compétition suite à sa rupture du ligament croisé. "C’était une vraie joie et une fierté de le voir jouer à ce niveau et s’imposer au Standard après sa revalidation consécutive à cette blessure. Nous, on fait notre boulot mais la plus grande partie du job, c’est lui qui la réalise."

Cette fois, c’est avec le statut de titulaire indiscutable au Standard que Vanheusden s’est de nouveau retrouvé à Move to Cure. Malgré sa grande force de caractère, Vanheusden a dû faire face à la déception de sa non-participation à l’Euro U21. "C’est normal d’être déçu surtout quand on est ambitieux mais cela n’a pas duré longtemps. Dans l’adversité, il a trouvé la force."

Aujourd’hui, cela fait exactement trois mois et un jour que le Standardman a été opéré à Anvers. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne ménage pas sa peine pour revenir au top.

"Il travaille cinq fois par semaine entre quatre et cinq heures par jour chez nous (Move to Cure) en plus de son travail au Standard. C’est un vrai bosseur. Il travaille vraiment dur pour revenir, les gens n’imaginent pas ce que c’est. Ce qui est bien avec Zinho, c’est qu’il ne doute jamais de lui. C’est donc facile de travailler avec lui, je peux y aller les yeux fermés, je sais que le boulot sera fait et bien fait. Je suis vraiment content de travailler avec lui. À 20 ans, il affiche une mentalité et une maturité de joueur confirmé."

Aujourd’hui, Vanheusden est parfaitement dans les temps et un retour entre septembre et octobre est toujours à l’ordre du jour.

"Il ne faut jamais aller trop vite et on doit respecter la biologie. L’opération était nécessaire. Avec son âge, il ne sert à rien de se presser même si je comprends qu’il y a des impératifs", précise Lieven Maesschalck.

Lundi prochain, le défenseur central passera une IRM de contrôle pour voir où il en est. "On devra évidemment respecter les résultats. Pour le moment, il est bien dans les temps et il a repris la course sur le tapis. Pour ce qui est de la course sur terrain, cela dépendra des résultats de lundi. Mais tous les feux sont au vert pour le moment."

Durant sa rééducation, le Standardman ne laisse rien au hasard. "Il fait tout pour revenir correctement. Zinho a également une parfaite connaissance de son corps. Il est extrêmement consciencieux et curieux du travail qu’on réalise avec lui. Il veut toujours savoir quel est l’objectif de chaque exercice et quel impact celui-ci aura sur son corps. Il met tout en œuvre pour qu’une fois sur le terrain, il soit prêt à reprendre et que cela ne prenne pas encore plusieurs semaines avant qu’il ne soit fit."

Déjà 321 jours d’indisponibilité

Zinho Vanheusden a souvent été rattrapé par la malchance. Du haut de ses 20 ans, Zinho Vanheusden a déjà traversé pas mal de galères depuis le début de sa jeune carrière. Jusqu’à aujourd’hui, le défenseur central a déjà cumulé 321 jours d’indisponibilité pour blessures. Octobre 2016 : nez cassé

Arrivé à l’Inter en 2015, Zinho Vanheusden dispute une rencontre de championnat avec la Primavera du club milanais le 3 octobre 2016 en déplacement à l’AS Rome. Dans un contact avec un joueur romain lors d’un duel aérien, Vanheusden reçoit le coude de son adversaire en plein visage et se fracture le nez. Il sera indisponible pour une durée de 24 jours. Il s’agissait là du premier coup du sort pour le défenseur central.

Septembre 2017 : ligament croisé

Un an après sa première blessure, Zinho Vanheusden est rattrapé par la malchance lors d’un match de Youth League contre le Dinamo Kiev (2-2). Titulaire, Zinho Vanheusden s’écroule après un duel aérien à la 41e minute. Verdict : ligament croisé antérieur du genou gauche déchiré. Vanheusden est opéré le 4 octobre 2017 à l’AZ Monica d’Anvers. En janvier, le Standard rapatrie Vanheusden à Sclessin sous la forme d’un prêt sans option d’un an et demi. Le Diablotin poursuivra sa revalidation à l’Académie. Après un passage par la case U21, Zinho Vanheusden dispute son premier match le 14 avril 2018, soit 198 jours après sa blessure.

Mai 2019 : cartilage du genou

Cette fois, ce n’est plus en match mais bien à l’entraînement que Zinho Vanheusden se blesse au genou gauche. Suite à un mouvement, il sent une vive douleur. Un morceau de cartilage vient de se décrocher. L’opération est nécessaire sans quoi la blessure risquerait de s’aggraver et de compromettre la suite de la carrière du Standardman. Opéré le 8 mai à Anvers, Zinho Vanheusden en est aujourd’hui à 99 jours.

“Soulagé qu’un accord ait été trouvé”

Le père de Zinho Vanheusden relate la joie de son fils d’être toujours Standardman. Extrêmement proche de son fils, Johan Vanheusden atteste, lui aussi, de la force de caractère de son fils. “Il n’a jamais douté”, assure-t-il. “Pourquoi le ferait-il ? Il s’agit du même genou mais d’une blessure totalement différente. C’est de la malchance. Dès le premier jour de sa revalidation, Zinho n’avait qu’un but en tête : revenir plus fort.” Johan Vanheuden voit son fils partager son temps entre les séances chez Lieven Maesschalck et celles avec les kinés de l’Académie. “En tout, il bosse entre six et sept heures par jour, tous les jours. Pour lui, c’est normal, c’est le prix à payer. Il est animé par son envie de porter les couleurs du Standard. C’est un labeur quotidien normal pour lui.”

Il y a quelques semaines, Zinho Vanheusden a définitivement lié sa destinée à celle du Standard. Le club a déboursé 12,6M € pour s’attacher ses services faisant de lui le transfert entrant le plus cher de l’histoire de notre championnat. Pas de quoi, selon son père, mettre de la pression sur les jeunes épaules du Standardman. “Zinho a dit non à tous les clubs qui étaient intéressés car il ne voulait qu’une chose : poursuivre son aventure au Standard. Quant au prix du transfert, ce n’est pas du ressort de Zinho. Le plus important, c’est qu’il soit toujours au Standard. Lorsqu’on a appris que le deal était conclu, cela a été un grand soulagement pour nous.”