Les Rouches n’ont pas oublié de faire la fête
- Publié le 19-03-2018 à 06h53
- Mis à jour le 19-03-2018 à 11h15
Voici tous les détails de la célébration que vous n’avez pas vus à la télévision. Une victoire en Coupe de Belgique, cela se fête… et les joueurs l’avaient bien compris. Dès le coup de sifflet final de Jonathan Lardot, ils ont envahi la pelouse, notamment Collins Fai qui s’est précipité vers la tribune principale réservée aux supporters. Jean-François Gillet, l’autre héros de la rencontre, a été congratulé par Guillermo Ochoa et Arnaud Bodart, qui lui ont sauté dans les bras et ont prouvé qu’il régnait une vraie union entre eux trois. "Nous formons une petite famille", dit le troisième gardien.
Ils n’ont pas été les seuls à se congratuler. Comme ce fut le cas dimanche dernier, l’ensemble du staff technique a passé de longues secondes ensemble, dans un petit cercle formé avec leurs bras. Quelques joueurs ont également rapidement rejoint le vestiaire pour aller chercher un drapeau de leur pays. Paul-José Mpoku (Congo), Carlinhos (Brésil), Razvan Marin (Roumanie), Moussa Djenepo (Mali) ou encore Lindon Selahi (Albanie) ont donné une petite touche mondiale à ce succès.
Les Liégeois ont tous fait un long détour par leurs fans, pour célébrer avec eux l’apothéose de leur saison. Paul-José Mpoku a pris le micro pour entonner quelques chants souvent entendus dans les tribunes de Sclessin. "J’aime la musique, animer et organiser des soirées, mais je ne serai jamais chanteur. Pour rien au monde", rigolait-il.
Il a ensuite passé le micro à Christian Luyindama pour son traditionnel et désormais célèbre "Ya ba boss".
Depuis la ligne médiane, Bruno Venanzi n’a rien manqué du spectacle. Avec Alexandre Grosjean, le directeur opérationnel, il a serré quelques joueurs dans ses bras, comme Renaud Emond, Edmilson et Mpoku. "On s’est dit qu’on avait rempli nos objectifs, même si la Coupe n’était pas vraiment programmée", poursuivait le Congolais. À ceux qui en doutaient, le président a surtout démontré qu’il n’était pas du tout blasé en sautant comme un adolescent qui viendrait de réussir un examen important. Il l’a encore prouvé dans le vestiaire en brandissant le trophée et criant à en perdre la voix. "C’est normal qu’il soit comme ça, on venait juste de gagner. C’est une très belle victoire pour tout le club", confirmait Carcela.
Les joueurs n’ont pas eu envie de quitter trop vite le stade Roi Baudouin. Ricardo Sa Pinto venait tout juste de commencer sa conférence de presse lorsqu’une grosse partie du groupe liégeois s’est invitée dans la salle réservée aux journalistes pour asperger leur coach et l’ensemble du staff de champagne.
Les cadres comme Sébastien Pocognoli, Réginal Goreux, Paul-José Mpoku ou encore Mehdi Carcela se sont ensuite installés derrière les micros pour assurer le show.
"Nous avons gagné la Coupe après une saison remarquable. Cela a été un travail de longue haleine, même s’il y a eu des critiques de la part des journalistes. Mais cela fait partie du sport et, sans eux, les fans et les arbitres, il n’y a pas de football. Nous voulons remercier tous les joueurs, le coach et le travail de notre directeur sportif, Olivier Renard", disait l’international haïtien. "On a fait ça pour faire plaisir à notre entraîneur, pour lui montrer qu’on l’aimait bien", reprenait Mpoku.
Moussa Djenepo s’est alors emparé du micro pour montrer ses talents d’imitateur en entrant dans le costume de son entraîneur, devant une assemblée conquise. Une vidéo qui a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux. Ces dix bonnes minutes de spectacle ne leur avaient pas suffi et quelques-uns se sont rendus à la soirée officielle, où se trouvait l’ensemble de la direction liégeoise. "Ne buvez pas trop, président, vous devez encore rentrer à Liège", lançait même un joueur.
Un dernier passage par le vestiaire pour prendre une douche - "constater que j’avais des trous dans les jambes tellement j’ai été découpé", rigolait Mehdi Carcela -, et poser pour une dernière photo avec la Coupe, et les joueurs pouvaient regagner leur car après le traditionnel passage devant les journalistes, musique à fond.
Théoriquement, tout le groupe devait alors se rendre à Sclessin, mais le club a rapidement fait savoir que ce rendez-vous avait dû être logiquement annulé à cause de l’heure tardive (il était un peu plus d’une heure du matin) et de la météo polaire. Une déception dans le chef de certains joueurs, qui se réjouissaient de présenter le trophée à leurs fans. "Ils le méritaient, car ils nous ont soutenus toute la saison", confirmait Renaud Emond.
Le Standard s’est donc immédiatement rendu à l’académie Robert Louis-Dreyfus au son de la musique congolaise balancée par l’énorme baffle de Paul-José Mpoku, transformé en DJ dès le coup de sifflet final. Arrivés un peu après deux heures du matin, les joueurs ont ensuite regagné leur domicile pour profiter de quelques jours de congé, avant la reprise des entraînements programmée ce mercredi.