Les gamins du Standard ont suivi le rythme
Le stage du Standard à Marbella a permis de mieux cerner les qualités Balikwisha, Patoulidis et Joachim Carcela.
- Publié le 13-01-2019 à 08h34
- Mis à jour le 13-01-2019 à 09h05
Le stage du Standard à Marbella a permis de mieux cerner les qualités Balikwisha, Patoulidis et Joachim Carcela. Le premier est un ailier qui a le sens du dribble. Le deuxième est un milieu de terrain de poche. Le troisième est un joueur offensif capable d’évoluer à tous les postes derrière l’attaquant.
Eux, ce sont les trois jeunes du Standard à avoir accompagné les Rouches à Marbella, cette semaine : William Balikwisha (19 ans), Evangelos Patoulidis (17 ans) et Joachim Carcela (19 ans).
Après les avoir vus à l’œuvre durant huit jours, il est un peu plus facile de se faire un avis sur leurs qualités.
Le plus proche de l’équipe de base : Balikwisha.
Il y a un an, lors du stage hivernal, un certain Moussa Djenepo avait accompagné le groupe liégeois à Marbella. Douze mois plus tard, Djenepo est devenu un joueur important des Rouches. Et celui qui semble le plus proche de marcher sur ses pas s’appelle William Balikwisha. De par sa position (ailier gauche), son sens du dribble (son crochet fait des ravages) et son explosivité. Balikwisha fait un peu penser au Malien. Il doit encore progresser dans ses choix dans les trente derniers mètres et dans la rigueur tactique, comme ses prestations face à Mayence et Monchengladbach l’ont prouvé. Mais la distance qui le sépare du haut niveau rétrécit de jour et jour. Et suivant les circonstances, on pourrait déjà avoir un rôle à jouer durant la deuxième partie de saison, après avoir joué 81 minutes toutes compétitions confondues ces derniers mois.
Le plus précoce : Patoulidis.
Avec sa petite taille et son visage d’enfant, Evangelos Patoulidis ne prend pas beaucoup de place sur le terrain. Dans le vestiaire non plus. Discret à souhait et toujours souriant, le médian a montre des qualités techniques intéressantes balle au pied et une vision du jeu remarquable. S’il a encore des progrès à faire physiquement (on l’a parfois vu dans le dur à la fin de certaines séances… et il a sans doute très bien dormi durant huit jours) et dans la vitesse d’exécution, le potentiel est là. II doit arriver à l’exprimer, ce qui a été compliqué cette semaine en match amical puisqu’il n’a joué que dix minutes, contre Monchengladbach. Face à Mayence, l’arbitre avait sifflé la fin du match avant même qu’il ne puisse monter au jeu. C’est ça aussi, l’apprentissage du haut niveau. Et Patou (son surnom) semble l’avoir bien compris.
Le plus élégant : Joachim Carcela.
Quand on est le cousin d’un certain Mehdi Carcela, on est forcément attendu. Mais pour son premier stage avec le groupe professionnel, Joachim Carcela est intelligemment resté un peu en retrait, se contentant de suivre les consignes à la lettre sans faire de vagues. Élégant dans ses prises de balles et dans sa conduite, il possède une certaine assurance ballon au pied. Et n’en est qu’au tout début de son développement comme professionnel. Sur l’ensemble du stage, il n’a joué que trois minutes, touchant un seul ballon… en position hors-jeu face à Monchengladbach. Mais pour lui, l’essentiel était ailleurs. Et le simple fait d’être parvenu à suivre le rythme imposé par le staff liégeois (dix séances, souvent intenses, en huit jours) est un bon indicateur.
Les arrêts de Bodart, les courses de Miangue
Le jeune gardien et le back droit ont eux aussi mis en avant leurs qualités.
Parmi les 25 joueurs présents en stage avec le Standard, un seul ne faisait pas effectivement partie du noyau A : Joachim Carcela. Patoulidis et Balikwisha ont, eux, été intégrés au groupe professionnel cette saison.
S’ils sont déjà plus avancés dans leur développement, Arnaud Bodart (20 ans) et Senna Miangue (21 ans) n’en reste pas moins deux jeunes joueurs. Le stage en Espagne leur a permis de se mettre en avant. S’il est assez difficile de juger Bodart, rarement placé dans les buts lors des oppositions à l’entraînement mais qui a tout de même sorti quelques arrêts prometteurs quand il a été sollicité, Senna Miangue, lui, a été plus en vue.
Non seulement parce qu’il est difficile de passer à côté de son impressionnante carcasse (1m92) mais surtout parce qu’il a été très impressionnant physiquement, en terminant systématiquement les exercices de course de Renaat Philippaerts dans les premiers… avec un sourire qui semblait en demander encore.
Et sur le terrain ? Il y a eu à boire et à manger. "Tout le monde connaît les qualités de Senna mais il doit passer un cap et être régulier sur tout un exercice, tout un entraînement puis tout un match", résumait Michel Preud’homme cette semaine. La première mi-temps de Miangue contre Mayence en a été la parfaite illustration (un excellent premier quart d’heure puis 30 minutes plus délicates). Et prouve que le talent passé par l’Inter et Cagliari (21 apparitions en Serie A) doit encore être façonné.