Le Standard est dans ses meilleurs temps de passage et file vers les Playoffs 1
Les Liégeois sont dans leurs meilleurs temps de passage depuis la réforme du championnat. S’ils peuvent continuer sur ce rythme, ils ne devraient même pas trembler dans leur lutte pour accrocher l’une des six premières places du général.
- Publié le 26-12-2018 à 07h37
- Mis à jour le 26-12-2018 à 12h39
Les Liégeois sont dans leurs meilleurs temps de passage depuis la réforme du championnat. S’ils peuvent continuer sur ce rythme, ils ne devraient même pas trembler dans leur lutte pour accrocher l’une des six premières places du général.
> Le 2e meilleur classement: "Nous n’avons pas fait de plan précis"
Traditionnellement, le Standard boucle le mois de décembre entre les cinquième et dixième places. Seul Guy Luzon avait réussi la prouesse de placer les Liégeois au premier rang au terme de la 21e journée. Michel Preud’homme, quatrième, peut donc réussir la deuxième meilleure performance depuis la réforme de la compétition et pourrait même passer le Nouvel An sur la plus petite marche du podium. "Nous n’avons pas construit de plan précis au niveau du classement général, explique le coach principautaire. Nous voulons toujours nous situer le plus haut possible mais sans jamais mettre en péril ce que nous désirons construire ici. Nous sommes en train de mettre quelque chose en place, il y a eu des hauts et des bas mais avec une seule idée : intégrer ce top 6. Espérons maintenant que nous allons y rester."
> La 3e meilleure défense: "La défense est stable"
Avec 22 buts encaissés à un match de la fin de l’année, le Standard possède la deuxième meilleure défense du championnat, à égalité avec Bruges. Pourtant, les Liégeois ont déjà été plus performants à deux reprises au moment de boucler une année : 21 buts en 2009-2010 et 12 en 2013-2014. Ils auraient pu tutoyer ces chiffres s’ils n’avaient pas pris l’eau au Jan Breydelstadion (3-0). "Les positionnements de nos défenseurs sont bons et nous sommes parmi les meilleures équipes du pays à ce niveau, explique le coach. À Bruges, nous avons été mis en difficulté sur des phases typiques du Club, alors que nous n’avions pas donné ces possibilités au match aller. Bruges n’avait rien inventé de nouveau mais nous n’étions pas suffisamment concentrés lors des premières minutes. C’était juste un mauvais moment mais, pour le reste, notre défense est assez stable."
Le repositionnement de Laifis sur le flanc gauche et, surtout, l’avènement de Zinho Vanheusden ne sont pas étrangers à cette solidité. "Zinho dégage déjà beaucoup de maturité. Je l’ai constaté en parlant avec lui et son père joue un rôle important à ce niveau. Il a été le premier à dire que son fils devait être lancé au bon moment et qu’il ne fallait pas brûler les étapes. Zinho a fait preuve de patience, ce qui est une qualité."
> Le 3e meilleur nombre de points: "Ce que je vois est encourageant"
Le Standard compte actuellement 33 points. Il a déjà terminé une année avec exactement le même nombre d’unités à deux reprises (2010-2011, 2014-2015). Si le club parvient à prendre quelque chose au Mambourg, il signera sa troisième meilleure performance depuis la réforme, derrière les 38 points de 2012-2013 (avec un match joué en plus) et les 48 points de 2013-2014.
Une plus grande régularité aurait certainement permis aux Liégeois d’imiter leurs prédécesseurs, mais la seule défaite enregistrée au cours des six derniers matchs montrent bien qu’ils sont sur le bon chemin. Surtout, le niveau de jeu ne cesse d’augmenter, ce qui laisse augurer de bonnes choses pour les prochains mois de championnat. "À part notre revers à Bruges, qui était inexplicable, nous avons vite plié trois matchs à domicile, fait une bonne prestation à Saint-Trond et créé des occasions contre Séville et, dans une moindre mesure, à Akhisar. Ce que je vois est donc encourageant et il faut essayer de le confirmer."
> Le 2e meilleur mois de décembre: "Je m’occupe de ce que je peux essayer de contrôler"
Ces deux dernières années, le Standard avait gâché ses mois de décembre en prenant, au mieux, cinquante pour cent des points (6 sur 12 et 3 sur 12). En cas de succès, les Liégeois mettraient clairement un terme à cette mauvaise habitude car ils auraient, alors, collecté onze unités sur les quinze mises en jeu (défaite à Bruges et nul à Saint-Trond). Ils avaient réalisé une performance identique en 2013/2014 et avaient fait un petit peu mieux au cours de la campagne précédente (12 sur 15).
La trêve hivernale semble même arriver au mauvais moment car le Standard était occupé à opérer une belle remontée au classement général. "C’est le calendrier et c’est quelque chose que je ne peux pas changer. Je ne vais pas me mettre martel en tête. Avant je le faisais pour des choses incontrôlables mais maintenant, c’est fini. Je m’occupe juste de ce que je peux essayer de contrôler", rigole Michel Preud’homme.
Le coach préfère même voir la trêve comme une belle opportunité de peaufiner ses plans. "Nous aurons disputé trente matchs, seul Genk a fait mieux. Les joueurs auront donc quelques jours de récupération, puis nous profiterons du stage pour revoir nos gammes et faire du travail physique."
> Le plus petit écart avec le deuxième: "Tout peut aller très vite…"
Hormis la fin d’année où il occupait la première place (2013-2014), le Standard a toujours concédé un retard conséquent sur le deuxième classé au moment de la trêve hivernale. L’écart était, par exemple, de treize points en 2015/2016. Cette fois, les Liégeois ne pointent qu’à cinq petites unités de Bruges, le dauphin de Genk, et peuvent légitimement ambitionner un dernier rapprochement avant de ranger leurs crampons dans leur casier. "La lutte pour obtenir l’une des six premières places est tellement intense que tout le monde s’est rapproché des deuxième et troisième classés, analyse l’entraîneur. Finalement, un combat est le même que l’autre : assurer une place dans le Top 6 fait qu’on lutte pour remonter dans le classement et qu’on se rapproche des autres. Mais ce sont des moments où tout peut aller très vite dans un sens ou dans l’autre." Et cela, on le sait très bien en bord de Meuse où les vérités d’un jour sont rarement celles du lendemain. C’est justement ce qu’essaye de corriger Michel Preud’homme.