Le Standard de Sa Pinto est déjà bien loin
À l’image de sa rencontre à l’Antwerp, le Standard de Preud’homme se démarque par son calme et sa sérénité à toute épreuve.
- Publié le 27-01-2019 à 18h25
- Mis à jour le 28-01-2019 à 08h15
À l’image de sa rencontre à l’Antwerp, le Standard de Preud’homme se démarque par son calme et sa sérénité à toute épreuve. On serait presque prêt à le parier : il y a un an, dans un tel contexte (un Bosuil surchauffé, un match très physique et de nombreuses provocations anversoises) et avec un Ricardo Sa Pinto volcanique sur le banc, le Standard aurait terminé la rencontre à l’Antwerp avec au moins une exclusion dans ses rangs.
Mais ce vendredi, il n’en a rien été. Les Rouches ont terminé la rencontre à 11 (à l’inverse de leur adversaire) et ont même été proches d’aller chercher la victoire grâce à un ingrédient majeur : un calme à toute épreuve.
"J’avais demandé aux joueurs de rester calmes car sinon, on allait perdre les pédales et on allait se mettre en difficulté", avouait MPH après la rencontre.
Et cette consigne a été parfaitement respectée par les joueurs, même par ceux qui sont moins habitués à prendre des coups. "On savait que l’Antwerp allait chercher à nous provoquer et à nous sortir de notre match mais finalement, ce sont eux qui ont craqué en premier", résumait Renaud Emond. "Parfois, le jeu très physique de l’Antwerp était plus que limite et ce n’était plus du football. Mais c’est leur jeu et je ne vais pas le critiquer", disait Zinho Vanheusden, resté lui aussi de marbre face aux provocations anversoises.
"Pour parvenir à développer notre football, il était important de ne pas s’énerver", ajoutait Razvan Marin, qui a privilégié le jeu à l’impact physique, lui qui est nettement plus à l’aise dans le premier registre.
Si finalement, le Standard n’a ramené qu’un point de son déplacement à Anvers malgré un avantage d’un but et une supériorité numérique, cette sérénité présente dans le groupe liégeois est un enseignement très positif en vue de la fin de la phase classique et surtout, des playoffs, où la nervosité dans les matchs est forcément accrue.
Forcément , le classement actuel des Liégeois - même s’ils ne possèdent que trois points d’avance sur le sixième à sept matchs de la fin de la phase classique - favorise ces comportements apaisés. Mais c’est surtout le fait que les Rouches semblent plus sûrs de leur football qui semble avoir un effet positif sur les joueurs, les supporters, la direction, le staff et évidemment l’entraîneur.
Car le rôle de Michel Preud’homme dans cette sérénité retrouvée n’est pas à négliger. Que ce soit durant la rencontre de vendredi, alors que le banc anversois était survolté, ou dans son interview d’après-match, malgré le show Bölöni à ses côtés ; MPH est resté calme et lucide, se contentant de répondre aux questions qui lui sont posées en toute sobriété, sans envenimer les choses. L’anti-Sa Pinto par excellence.