Le Standard a du mal à la relance après la trêve
Peu importe le domaine, le retour aux affaires après une interruption est un moment que tous ne négocient pas de la même manière. Depuis dix ans, ce périlleux exercice se veut globalement mitigé du côté liégeois, d’autant que deux lourdes défaites à domicile ternissent le bilan.
- Publié le 15-01-2019 à 13h37
Sur la dernière décennie de retours à la compétition après la pause hivernale, les Rouches ont pris 17 points sur 30, soit un résultat en-dessous de la cote de satisfaction.
Peu importe le domaine, le retour aux affaires après une interruption est un moment que tous ne négocient pas de la même manière. Depuis dix ans, ce périlleux exercice se veut globalement mitigé du côté liégeois, d’autant que deux lourdes défaites à domicile ternissent le bilan.
Cette saison marque le dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la réforme du championnat belge, avec comme conséquence une trêve hivernale qui intervient en plein milieu du second tour de la phase régulière, plutôt qu’à exacte mi-saison. Avec les playoffs en ligne de mire deux mois plus tard, il convient de ne plus lâcher trop de points en chemin, surtout quand on se remémore les récentes courses au finish des Liégeois pour entrer dans le Top 6.
Au petit jeu de la relance, les dix dernières années montrent que les Principautaires ont parfois eu du mal à remettre la machine en route, et qu’ils ont tendance à alterner les bons résultats avec des prestations moins en phase avec leurs ambitions.
La rencontre de la saison dernière contre Eupen symbolise à elle seule cette inconstance. Mené deux fois au score en première période, Orlando Sa passant à chaque fois par là pour rétablir l’égalité, le Standard arrache la victoire (3-2) dans les arrêts de jeu sur une tête du capitaine Sébastien Pocognoli.
En 2017, après plusieurs rencontres sans défaite à la sortie de la trêve pour les Liégeois, le FC Bruges infligeait un 0-3 à la bande d’Aleksandar Jankovic, qui se trouvait jadis en plein milieu d’une période de sept matches sans victoire en championnat. Ce lourd revers n’était pas le seul lors d’une reprise. Sept ans plus tôt, Anderlecht venait s’imposer 0-4 en bord de Meuse. Les Mauves sont d’ailleurs les seuls adversaires rencontrés plus d’une fois juste après les fêtes. En 2011, le déplacement à Bruxelles s’était soldé par une autre défaite, 2-0.
Voilà pour les défaites car le Standard a, par la suite, mieux géré la reprise, avec des victoires 6-1 contre le Beerschot en 2012, 2-0 face à Ostende en 2014 et 0-2 à Lokeren en 2016, à chaque fois entrecoupées par des partages 0-0 à La Gantoise en 2013 et 1-1 contre Westerlo en 2015.
Ces résultats contrastés, caractéristiques également des rencontres de reprises après une période de matches internationaux où le Standard a pris 50/93 sur les dix dernières saisons, prouvent que l’art de se remettre dans le bain n’est pas chose aisée. Du côté de Sclessin, on espère que Courtrai subira le même sort que Dender, battu 3-2 en 2009, le Beerschot, Ostende ou encore Eupen.
D’autant que les troupes de Michel Preud’homme disposent d’un adjuvant moral. Pour la première fois depuis la saison 2013-2014, qui avait vu le club dominer de la tête et des épaules la phase classique, le Standard reprend le chemin de la compétition domestique dans la peau d’un qualifié pour les playoffs 1, et jamais il n’a basculé hors du Top 6 au départ de cette position à la trêve.