Le clash entre Vanhaezebrouck et Sa Pinto dans la lignée de célèbres altercations
Le clash entre les coaches anderlechtois et liégeois est pratiquement un hommage à la spécialité du Special One.
- Publié le 15-05-2018 à 11h58
- Mis à jour le 15-05-2018 à 13h24
Le clash entre les coaches anderlechtois et liégeois est pratiquement un hommage à la spécialité du Special One. Les entraîneurs ont pris l’habitude de se provoquer sur le terrain ou de se lancer une petite pique après une rencontre. Mais voir deux techniciens se répondre pendant plusieurs jours est très rare en Belgique. C’est pratiquement du jamais-vu. Hein Vanhaezebrouck et Ricardo Sa Pinto ont donc fait naître une nouvelle mode dans notre compétition en se lançant dans de grandes joutes verbales entre jeudi et dimanche. Finalement, ils ont rendu un bel hommage au spécialiste en la matière, José Mourinho.
Mourinho VS Wenger
C’est en octobre 2014 que les deux hommes ont dépassé la limite de l’acceptable. Arsène Wenger, échaudé par le comportement de José Moutinho le long de la ligne de touche, s’est dirigé vers le Portugais et lui a dit clairement sa façon de penser. Les deux hommes ont été séparés par les arbitres et ont atteint le point d’orgue de leur rivalité.
Cette haine remonte à un simple calendrier, que le Special One estimait plus favorable pour Arsenal. Depuis, les déclarations se sont multipliées. "Mourinho est dérangé, déconnecté de la réalité et irrespectueux. Quand vous donnez du crédit à des gens stupides, ça les rend parfois encore plus stupides", a lâché le coach alsacien. Réponse du Portugais : "Je pense que Wenger est l’une de ces personnes qu’on appelle un voyeur. Il aime regarder les autres. Il y a quelques types qui, quand ils sont chez eux, ont un gros télescope pour voir ce qui se passe dans les autres familles. Il parle, il parle et il parle de Chelsea."
Les passages de José Mourinho au Real Madrid et à l’Inter Milan n’ont rien changé car, dès son retour à Chelsea, il en a remis une couche. "J’admire aussi Arsenal parce que ce n’est pas possible d’atteindre mille matches sans que le club soit lui aussi fantastique dans la façon de soutenir son manager dans les moments difficiles. Surtout quand ces mauvais moments deviennent nombreux."
Mourinho VS Guardiola
José Mourinho est arrivé à la tête du Real Madrid avec une simple mission : briser l’hégémonie de Barcelone. Et pour cela, il a rapidement trouvé sa cible : Pep Guardiola. Le technicien portugais s’est évertué à faire sortir le Catalan de ses gonds en l’attaquant à tous les niveaux. Sur son image ("Il y a des gens, bien plus intelligents que moi, qui réussissent à vendre une image d’eux-mêmes complètement différente de la mienne, alors qu’au fond, ils sont pareils") ou sur sa relation avec les arbitres ("J’espère qu’un jour Guardiola aura la chance de remporter brillamment et proprement un titre").
La presse espagnole s’était délectée de ces échanges, qui avaient pourri l’histoire des Clasicos avec de nombreux cartons rouges, mais aussi un doigt de Mourinho qui avait terminé dans l’œil de l’adjoint de Guardiola. "Dans cette salle de conférence de presse, c’est lui le chef, le putain de bonhomme. Ici, c’est lui le putain de bonhomme et je ne peux pas le concurrencer. Si Barcelone veut que je le concurrence sur ce plan-là, le club peut chercher un autre entraîneur", avait lâché, désespéré, Guardiola.
Mourinho VS Conte
Dernière victime en date de José Mourinho : Antonio Conte. En janvier, les deux hommes avaient animé l’actualité pendant cinq jours de suite, prenant un malin plaisir à s’envoyer de petites piques. Il faut dire qu’ils ne s’étaient déjà pas serré la main après une victoire du Chelsea de l’Italien face au Manchester United du Portugais.
José Mourinho n’avait pas apprécié l’attitude de son collègue italien, un peu trop exubérant à son goût. "Parce que je ne me comporte pas comme un clown, cela veut dire que j’ai perdu ma passion ? Je préfère me comporter comme je le fais, plus mature", avait-il déclaré. Conte n’avait pas manqué l’occasion de lui répondre. "Il doit regarder comment il était dans le passé. C’est de la démence sénile quand on oublie ce qu’on a fait il y a quelques années."
José Mourinho a immédiatement senti le bon coup et n’a pas lâché sa proie. Et pour cela, il a rappelé son implication dans une affaire de matches truqués. "Je n’ai pas besoin que l’entraîneur de Chelsea me dise que j’ai fait des erreurs. Oui, j’ai fait des erreurs dans le passé. En tout cas, ce que je sais, c’est que je ne vais jamais me faire suspendre pour avoir truqué des matches."
Dernière réponse du principal intéressé : "Vous devez savoir la vérité : il est vrai que j’ai été banni pendant quatre mois pour cette histoire de matches truqués. J’ai demandé un vrai procès et ils m’ont innocenté… Avant de faire ce genre de commentaire, vous devez faire très attention, parce que tu montres que tu es un homme petit."