Il se passe toujours quelque chose à Sclessin
Amoureux transis ou détracteurs invéterés du Standard, impossible de ne pas se retrouver sur l’émotion que charrie ce stade de Sclessin.
- Publié le 26-08-2019 à 08h32
- Mis à jour le 26-08-2019 à 10h17
Une humeur de Jean-Marc Ghéraille.
Amoureux transis ou détracteurs invétérés du Standard, impossible de ne pas se retrouver sur l’émotion que charrie ce stade de Sclessin. Ce public, qui avait déserté le chaudron durant les années 90 et les vaches maigres, est revenu par la grâce de Lucien D’Onofrio et des deux titres de champion de Belgique. Qui, mine de rien le temps passe vite, remontent déjà à 2008 et 2009.
Il se passe toujours quelque chose au Standard. Jadis, nous devions davantage relater les transferts loupés, les joueurs qui poussaient des coups de gueule, la valse des entraîneurs ou les saisons loupées avec son habituel chapelet d’excuses. Aujourd’hui, le Standard est (re)devenu un club qui compte, qui compte même décrocher son onzième titre à la fin de la saison. Avec, à sa tête et avec les moyens fournis par la direction, une icône du club : Michel Preud’homme. Il ne faut pas aller bien loin pour (sa)voir que placer une ancienne star comme coach n’est pas forcément d’emblée prolifique. MPH en est à sa deuxième année depuis son retour et, après avoir effectué un inventaire, a façonné le noyau dans l’optique d’aller chercher le Graal. Mais, à Sclessin plus encore qu’ailleurs, il ne pourra négliger l’Europa League (Luzon l’a snobé jadis mais a loupé le titre d’un rien…) ou même cette Croky Cup que les Liégeois ont ramené à la maison deux fois lors des quatre dernières années.
Ce dimanche, après une exclusion logique de Lestienne, le scénario s’est une fois de plus mué en thriller hitchockien face à Courtrai. Avec dans les rôles principaux Mehdi Carcela, dont on se demande pourquoi il n’est pas titulaire, Michel Preud’homme et ses choix payants et ce 12e homme qui vous transcende une équipe et la pousse à aller au-delà de ses possibilités du jour. De quoi ce matin faire bomber (encore un peu plus) le torse des supporters rouches. D’autant, et c’est un peu une obsession très liégeoise, qu’ils possèdent aujourd’hui dix points d’avance sur le rival ancestral Anderlecht. Après seulement cinq journées de championnat. Cette émotion qui exhale de ce club, où l’attachement aux couleurs ne souffre pas l’esprit de contradiction, c’est le foot, le vrai. Celui pour lequel les gens, parfois même neutres, se déplacent encore dans les stades.