Il faudra un grand Standard pour battre Francfort
La DH a scouté les joueurs de Francfort, ce vendredi. Et ils sont très, très costauds.
- Publié le 18-10-2019 à 01h52
- Mis à jour le 19-10-2019 à 10h21
La DH a scouté les joueurs de Francfort, ce vendredi. Et ils sont très, très costauds. Six jours avant de recevoir le Standard en Europa League, l’Eintracht Francfort affrontait Leverkusen ce vendredi soir en Bundesliga. La DH était à la Commerzbank Arena. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette équipe est impressionnante.
Un pressing asphyxiant. Deux buts après un quart d’heure et un match plié. Le scénario du début de rencontre de la rencontre de l’Eintracht face à Leverkusen ressemblait furieusement à celui… d’Arsenal face au Standard. Mais là où les Gunners avaient pris le dessus techniquement sur les Rouches, les Allemands, eux, se distinguent surtout par leurs qualités physiques. Positionnés en 3-5-2, les hommes d’Adi Hüttler, qui ont tous de sacrés gabarits (le plus petit joueur, Rode, fait 1,79 m), sont d’infatigables machines à presser. Et ils remontent le ballon à vitesse grand V.
Un trio Paciencia-Kostic-Dost convaincant. En perdant Jovic, Rebic et Haller lors du mercato d’été, Francfort a perdu l’énorme artillerie offensive qui lui a permis d’attendre les demi-finales de l’Europa League la saison dernière. Mais ces départs permettent l’éclosion d’un homme : Gonçalo Paciencia. L’attaquant portugais de 25 ans, très peu utilisé la saison dernière (461 minutes toutes compétitions confondues, cinq buts) a su saisir sa chance. Auteur d’un doublé ce vendredi, il en est déjà à huit buts depuis le début de la saison et est l’archétype de l’attaquant complet : grand (1,84 m), rapide, technique et puissant. Et il est très complémentaire avec l’excellent Filip Kostic, qui a retrouvé ses jambes après une période creuse. Multipliant les changements de position, il a été un poison pour la défense de Leverkusen. L’apport de Bas Dost, titulaire pour la troisième fois de la saison seulement, est également à souligner. L’avant néerlandais a été précieux dans les airs, avant d’y aller, lui aussi, de son petit but en fin de rencontre.
Un gardien en feu. Gravement blessé à l’épaule, Kevin Trapp, la star de Francfort, est absent pour plusieurs mois. Mais son remplaçant Frederik Ronnow est un gardien d’exception. Vendredi soir, il était dans une forme incroyable et a tout arrêté, se distinguant par plusieurs arrêts réflexes improbables, ce que le public a adoré.
Des défauts quand même. On ne va pas la cacher : Francfort nous a fait une très belle impression ce vendredi. On pourrait encore vous parler du coup de patte de Da Costa ou de la robustesse d’Hinteregger. Mais si son gardien a été l’homme du match, c’est que cette équipe a aussi des défauts. Comme le manque de vitesse de son défenseur central et capitaine, l’expérimenté Makoto Hasebe. Ou les quelques moments de flottement et de désorganisation connus à 2-0. Et elle s’est également déforcée suite à la blessure à la cuisse d’Almamy Traore. Il sera absent jeudi face au Standard. Un Standard qui devra être grand s’il veut rivaliser avec cet Eintracht-là.
Oreilles sensibles, s’abstenir !
L’ambiance à la Commerzbank Arena est exceptionnelle et assourdissante.
Ne vous fiez pas aux apparences. De prime abord, les odeurs de saucisses (de Francfort, évidemment) et de vin chaud (oui, déjà !) qui entourent la Commerzbank Arena font plus penser à un marché de Noël qu’à un stade de football.
Mais une fois entré à l’intérieur, oubliez tout de l’atmosphère enfantine et légère qui entoure les fêtes de fin d’année. Car l’ambiance, à Francfort, c’est quelque chose.
Si Leverkusen a rapidement pris l’eau vendredi soir, c’est aussi grâce au climat assourdissant qui se dégageait des tribunes de l’Eintracht, où 50 000 personnes vêtues de rouge, de noir et de blanc s’étaient massées. Pour chanter. Fort. Très fort. Sans arrêt, durant 90 minutes. Avec une incroyable ferveur, qu’on imagine galvanisante à souhait pour les joueurs, véritablement portés par leurs fans.
Le Standard est prévenu : il devra faire avec le douzième homme des visités, jeudi soir. Car même si un (petite) partie du stade sera fermée (pour cause de huis clos partiel ordonné par l’UEFA suite aux incidents survenus lors du barrage d’Europa League face à Strasbourg fin août), il y aura plus de 40 000 fans présents - dont plus de 2 700 Rouches qui devront s’époumoner pour se faire entendre - à la Commerzbank Arena pour accueillir les Standardise. Et mettre une ambiance qu’on imagine à nouveau de folie.
Après avoir entendu l’intensité des chants des fans allemands ce vendredi, on en vient à se dire que les voir priver du déplacement à Sclessin (l’UEFA a cette fois puni Francfort suite aux incidents de Guimaraes) n’est pas une mauvaise nouvelle pour les Liégeois.
Dont les supporters auront à cœur de montrer qu’ils peuvent créer, eux aussi, l’une des plus belles ambiances d’Europe.