Heureusement, il y avait Bastien
Le chef d’oeuvre du médian a permis au Standard de s’imposer dans un match haché, marqué par de multiples protestations. C’est ce qui fait le charme du football : une action peut vous faire tout oublier. C’est le cas de ce merveilleux enchaînement contrôle-frappe du pied gauche de Samuel Bastien, qui a trompé Coucke à la 84e minute.
- Publié le 20-10-2019 à 07h58
- Mis à jour le 20-10-2019 à 10h31
Le chef d’oeuvre du médian a permis au Standard de s’imposer dans un match haché, marqué par de multiples protestations.
C’est ce qui fait le charme du football : une action peut vous faire tout oublier. C’est le cas de ce merveilleux enchaînement contrôle-frappe du pied gauche de Samuel Bastien, qui a trompé Coucke à la 84e minute. En inscrivant le seul but de la rencontre face à Genk, le médian, dont le tir a été flashé à 92 km/h, a permis au Standard de consolider sa deuxième place (à trois points du Club Bruges) en remportant sa septième victoire de la saison, sa quatrième à domicile.
Une victoire méritée si on s’en tient à une stricte interprétation footballistique de la rencontre. Après un début de match animé des deux côtés, Genk a eu globalement plus de maîtrise avant la pause. Avant de voir le Standard passer la vitesse supérieure à la fin du premier acte puis conserver ce rythme en seconde mi-temps jusqu’au but libérateur de Bastien.
Mais ce que la superbe frappe du Belge a surtout fait oublier, c’est le climat un peu maussade qui a entouré cette rencontre. Alors que la désignation de Nicolas Laforge, peu à son affaire ces dernières semaines, avait déjà fait couler pas mal d’encre, de nombreuses actions de la deuxième période ont abouti à un festival de protestations.
On récapitule. Il y a eu d’abord eu les sifflets puis les jets de gobelets provenant du kop rouche après un corner non accordé aux Liégeois suite à une frappe de Selim Amallah.
Il y a ensuite eu le tacle très appuyé de Sébastien Dewaest sur le même Amallah qui aurait pu lui valoir l’exclusion. "C’était dangereux et je pense que si j’avais plus d’intensité, je le prenais", reconnaissait le capitaine limbourgeois. Fou de rage, Michel Preud’homme (qui a compris, par après, la décision de l’arbitre) était averti par l’arbitre tandis que son assistant, Eric Deflandre, était exclu.
Quelques instants plus tard, Dewaest était encore au cœur des débats, lorsque sa main touchait le ballon dans le rectangle suite à une passe de Paul-José Mpoku. Sans que ce soit fautif, selon le VAR. Des gobelets atterrissaient sur le le terrain pour la seconde fois et l’arbitre convoquait les deux capitaines, après avoir demandé au speaker de faire une intervention, conformément à la phase 1 de l’article P813 du règlement de l’Union belge.
Le VAR était encore au centre des débats lorsque Monsieur Laforge avertissait Oulare pour simulation après une intervention de Dieumerci Ndongala. Puis lorsque les Limbourgeois réclament l’annulation du but de Bastien pour un ballon sorti le long de ligne de touche. Mais l’angle de vue de la caméra ne permettant pas de trancher à 100 % (un ballon, c’est rond…), n’en déplaise à Felice Mazzù, qui a sorti son smartphone en après-match pour justifier ce qui est, selon lui, une erreur. Enfin, on s’en voudrait de ne pas signaler les nouveaux chants anti-wallons entonnés par les fans limbourgeois après la rencontre.
Bref, on ne retiendra pas l’atmosphère peu appréciable qui a entouré ce match toujours très chaud. On préfère retenir le superbe but de Bastien et la deuxième mi-temps des Rouches. Qui va leur donner confiance avant deux déplacements extrêmement compliqués : à Francfort, jeudi, puis au Club Bruges, dimanche. Deux matches pour lesquels les hommes de MPH, qui ont été au bout d’eux-mêmes physiquement (Cimirot et Mpoku se sont écroulés en fin de rencontre), ce samedi, devront avoir bien récupéré. Au risque de vivre 180 minutes compliquées, mais footballistiquement cette fois.