Ferrera / Pereira: 3 scénarios pour 2 entraîneurs au Standard
Même si Yannick Ferrera devrait être présent à Bruges, la probable future arrivée de Vitor Pereira pourrait bousculer les certitudes.
- Publié le 23-08-2016 à 10h31
- Mis à jour le 23-08-2016 à 10h36
Même si Yannick Ferrera devrait être présent à Bruges, la probable future arrivée de Vitor Pereira pourrait bousculer les certitudes.
Scénario 1: Ferrera contre le Club Bruges
Bien entendu, il ne faut pas croire que la direction espère une défaite, ce dimanche après midi, sur la pelouse brugeoise mais un deuxième faux en championnat permettrait aux décideurs de se séparer tranquillement de Yannick Ferrera après un petit peu moins de douze mois de collaboration. Les résultats insuffisants seraient, alors, invoqués pour justifier cette séparation car le jeune technicien alignerait de moins bonnes statistiques que Slavo Muslin. Ce scénario permettrait à Vitor Pereira de débarquer tranquillement durant la trêve internationale et d’avoir quinze jours devant lui pour découvrir son tout nouveau noyau. Un laps de temps bien nécessaire pour un coach qui ne connaît pas encore très bien notre compétition et toutes ses subtilités. C’est dans ces conditions que Yannick Ferrera avait d’ailleurs été nommé lors de la défunte campagne.
Tout cela capoterait si les Rouches venaient à s’imposer à Bruges. Une idée pas si incroyable que cela dans la mesure où les Brugeois ne comptent qu’un point de plus au classement général et sont fragilisés suite aux blessures de Lior Refaelov et de José Izquierdo. Dans ces conditions, la direction ne pourrait se permettre de se séparer d’un entraîneur qui vient de signer un petit exploit et, qui sait ? réellement lancer la saison liégeoise.
Bref, ce serait encore plus la cacophonie qu’auparavant…
Scénario 2: Pereira imite Preud’homme
Licencier Yannick Ferrera dans le courant de la semaine poserait un gros problème à la direction : qui entraînera le Standard lors du déplacement à Bruges ? Son adjoint, Yann Daniélou, devrait également quitter ses fonctions en même temps que l’entraîneur principal et il ne resterait que le duo Deflandre-Vande Walle pour assurer le choc dans la Venise du Nord. L’ancien latéral droit ne devrait pas être intéressé par cette possibilité, lui qui avait été particulièrement marqué par la lourde défaite enregistrée à Bruges (7-1), durant laquelle il s’était assis pour la première (et seule) fois sur le petit banc avec le costume de T1. Bref, les décideurs manqueraient de solutions, sauf s’ils décident de nommer officiellement Vitor Pereira qui aurait, alors, un simple rôle de superviseur depuis les tribunes. C’est de cette manière que Michel Preud’homme, fraîchement nommé, avait débuté son aventure brugeoise. Depuis les loges, il avait observé sa nouvelle équipe et, surtout, son adjoint, Philippe Clément s’imposer largement face à l’ennemi anderlechtois (4-0).
Une telle situation permettrait au technicien portugais de ne pas trop rapidement s’exposer à la pression médiatique, de prendre son temps pour imposer sa griffe dans le vestiaire et surtout de ne pas prendre le risque d’entamer son parcours par une défaite.
Scénario 3: Pereira pour le choc psychologique
Pour réveiller ses troupes, la direction pourrait se séparer avec effet immédiat de Yannick Ferrera suite au nul décevant face à Charleroi. Cette décision, qui ne semble pas coller à la tendance actuelle, précipiterait la nomination de Vitor Pereira. Le Portugais reprendrait une équipe quelque peu abattue sur le plan psychologique avant de se déplacer chez le champion en titre. Le fameux choc psychologique, régulièrement évoqué lors de l’arrivée d’un nouveau coach, pourrait sauver les Rouchesd’une deuxième défaite en cinquième journée de compétition et (enfin) lancer leur campagne belge. En son temps, Mircea Rednic en avait notamment profité pour changer de dispositif tactique (en passant à un système à deux attaquants) et s’imposer à Genk grâce à des buts de Michy Batshuayi et de Luis Manuel Seijas. Ce scénario permettrait à Vitor Pereira de gagner encore plus en crédibilité et travailler avec un groupe encore plus réceptif à son discours durant la trêve internationale. Bien entendu, le risque d’une défaite est également bien réel…