Comment Laifis est devenu un patron des Rouches
Arrivé au Standard en 2016, il n’a fait que progresser, avec Scholz, Luyindama puis Kosanovic au point de devenir indispensable.
- Publié le 07-08-2019 à 07h46
- Mis à jour le 07-08-2019 à 08h33
Arrivé au Standard en 2016, il n’a fait que progresser, avec Scholz, Luyindama puis Kosanovic au point de devenir indispensable. Quatre clean sheets de rang pour le Standard (deux en fin de saison dernière, deux en ce début de saison).
Cela faisait quatre ans que cela n’était plus arrivé à l’équipe liégeoise. La dernière fois que les Rouches ont encaissé un but, c’était le 1er mars dernier, à Sclessin, face à Mouscron (1-1). Un match que Kostas Laifis avait joué sur le flanc gauche de la défense. Depuis, le Chypriote a été repositionné à sa position préférentielle, celle de défenseur axial. Et les adversaires du Standard ne sont plus parvenus à marquer.
Une coïncidence ? Non. Car dans l’axe, Laifis est devenu un vrai patron. Un statut que son nouveau contrat est encore venu conforter avant le début de sa quatrième saison en terre liégeoise.
Une saison qui sera sans doute sa dernière en rouche et durant laquelle le Chypriote aura à coeur de prouver à quel point l’expérience acquise avec ses différents partenaires de défense centrale a été précieuse.
Alexander Scholz, son "grand frère"
Laifis a fait ses débuts au Standard aux côtés du Danois, qui l’a beaucoup aidé.
Débarqué au Standard durant l’été 2016 pour renforcer un secteur central privé de… Milos Kosanovic, blessé aux ligaments croisés, Kostas Laifis a mis quelque temps à s’adapter à notre compétition.
"Le niveau est plus élevé que dans le championnat chypriote et j’ai dû prendre mes marques", nous précisait-il à l’époque le joueur qui venait d’Arnothosis Famagouste (mais qui avait été acheté par l’Olympiacos avant d’être prêté avec option au Standard).
Malgré cette différence de niveau, il ne lui a fallu que quelques semaines pour devenir un titulaire indiscutable, aux côtés d’Alexander Scholz, sous les ordres de Yannick Ferrera puis Aleksandar Jankovic (et José Jeunechamps en toute fin de saison).
"C’est le meilleur défenseur central avec lequel j’ai joué et il a été comme un grand frère pour moi. Il m’a tout de suite mis à l’aise dans l’équipe et sur le terrain, c’est un leader naturel et il tire tout le monde vers le haut", ne cachait pas le Chypriote à propos de son équipier, aux côtés duquel il a réalisé une saison intéressante, malgré la faillite collective du Standard, qui a joué les PO2 (durant lesquels Laifis a d’ailleurs eu très peu de temps de jeu).
Au total, Laifis et Scholz auront joué 19 matchs en tant que paire centrale défensive.
Pour un total de sept victoires, six partages et six défaites.
Efficace avec Kosanovic… en attendant Dussenne et Vanheusden
Le Standard n’a perdu qu’à deux reprises avec la paire Laifis-Kosanovic. Mais ce sont deux gauchers.
Le hasard fait parfois bien les choses. Arrivé au Standard il y a un peu plus de trois ans pour remplacer Kosanovic, blessé, Kostas Laifis forme actuellement la paire défensive centrale rouche avec le Serbe, trois ans plus tard. Une paire qui a la particularité de faire évoluer deux gauchers ensemble."On dit que nous avons le même profil mais je pense que nous sommes complémentaires", indiquait le Chypriote quelques semaines après son arrivée à Sclessin.
Les chiffres ne lui donnent pas tort. Laifis et Kosanovic ont formé la paire centrale (d’une défense à quatre) à huit reprises en Pro League pour un bilan de quatre victoires, deux partages et deux défaites. Un bilan très positif.
Mais lorsque Zinho Vanheusden sera de retour de blessure, tout semble converger vers un axe central Laifis-Vanheusden. Les deux défenseurs n’ont évolué ensemble qu’à deux petites reprises dans une défense à quatre et le Standard n’a jamais perdu (une victoire, un partage). Mieux, les Rouches n’ont jamais encaissé le moindre but. Les qualités du jeune défenseur belge et de Laifis semblent également très complémentaires, même si leurs styles se ressemblent.
En attendant le retour de l’ancien joueur de l’Inter, c’est avec Noë Dussenne que Laifis devrait être amené à former l’axe central. Le défenseur, en passe d’arriver depuis Mouscron, pourrait d’ailleurs suppléer Milos Kosanovic dès la rencontre de ce dimanche, à Saint-Trond. Pour ses grands débuts en rouge et blanc.
Le Boss Luyindama a déteint sur lui
Avec le Congolais, Laifis est parvenu à se montrer très régulier.
Il y a un an, ils formaient encore ce qui était considéré par de nombreux analystes comme l’un des meilleurs axes défensifs de notre compétition. Eux, ce sont Kostas Laifis et Christian Luyindama.
Les deux joueurs ont évolué à 41 reprises ensemble (sous les ordres de Ricardo Sa Pinto il y a deux ans, puis de Michel Preud’homme depuis la saison dernière) et ont fait preuve d’une belle complémentarité.
Là où le physique et l’impact du monstre Christian Luyindama effrayaient chaque attaquant de Pro League, la finesse et l’intelligence de Laifis apportaient un équilibre quasiment parfait à ce duo qui reste sur un bilan de 15 victoires, 15 partages et 11 défaites.
Le défenseur congolais est évidemment celui qui a formé l’axe central défensif des Rouches le plus souvent mais aussi celui avec lequel il a sans doute le plus appris, tant en termes de positionnement que de mentalité. Et on peut dire que le Boss a, en quelque sorte, déteint sur le Chypriote, qui a repris le rôle de leader défensif à la perfection depuis que son équipier est parti à Galatasaray puis après la blessure de Zinho Vanheusden, même s’il a souvent été décalé sur le flanc gauche de la défense en fin de saison dernière.
Une position (où il a été formé) à laquelle il a joué 22 matchs, rendant de fiers services aux Rouches et prouvant, s’il le fallait encore, qu’il est un vrai joueur d’équipe.