Ces cadres liégeois qui sont à la peine
Depuis le début des PO1, plusieurs joueurs majeurs de l’effectif liégeois évoluent en dessous de leur meilleur niveau.
- Publié le 30-04-2019 à 07h49
- Mis à jour le 30-04-2019 à 08h22
Depuis le début des PO1, plusieurs joueurs majeurs de l’effectif liégeois évoluent en dessous de leur meilleur niveau. La défaite à l’Antwerp a soufflé un vent d’inquiétude sur Sclessin, à quatre journées de la fin des PO1. Avec neuf points sur 18, les Liégeois sont désormais quatrièmes et vont devoir cravacher pour terminer la saison sur le podium. La réalisation de cet objectif passera par le retour en forme de cinq cadres rouches qui sont à la peine, pour des raisons diverses, depuis quelques semaines.
1. CARCELANE DONNE PLUS LE ‘LA’
Un chiffre suffit à résumer la perte d’impact de Mehdi Carcela. La saison dernière, durant les PO1, le médian liégeois s’était distingué par trois buts et six passes décisives. Avec Edmilson, il était l’investigateur principal des offensives du Standard. Cette saison, il n’a pas encore la moindre stat durant la partie décisive de notre compétition. Ce qui traduit un mal-être chez l’international marocain, qui peine à retrouver ses meilleures sensations, quelle que soit la position à laquelle il est utilisé. S’il doit faire plus d’efforts défensifs que sous Ricardo Sa Pinto il y a un an, Carcela jouit, dixit Preud’homme, toujours de liberté en phase offensive. Mais il semble moins virevoltant que par le passé. Les bruits autour de son probable départ cet été n’y sont sans doute pas étrangers non plus.
2. MPOKU N’EST PLUSDANS LE COUP
Décisif à treize reprises toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Paul-José Mpoku a vu son influence en playoffs 1 se limiter à un penalty inscrit face à Anderlecht, juste avant l’arrêt du Clasico du 12 avril dernier. Dans le jeu aussi, le capitaine liégeois est moins influent. Ses courses et ses choix sont moins judicieux qu’il y a quelques semaines et son positionnement est plus flou. Tantôt utilisé comme numéro 10, tantôt comme joueur de flanc, tantôt comme numéro 9, il peine à avoir un réel impact sur le jeu des siens. Mentalement, il semble également un peu dans le dur. Et les offres qu’il a reçues en vue d’un départ cet été pourraient lui donner des envies d’ailleurs.
3. CIMIROT EST SUR LES GENOUX
Avec 3 326 minutes jouées toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Gojko Cimirot est le Standardman le plus utilisé par Michel Preud’homme derrière Ochoa, Laifis, Marin et Carcela. Mais il évolue à une position qui demande une répétition d’efforts intenses et semble marquer le coup. Depuis le début des PO1, il s’est souvent distingué par des pertes de balle inhabituelles dans son chef, qui sont la conséquence d’un manque de lucidité. Mis à part James Lawrence (Anderlecht), le médian bosnien est le dernier joueur de notre playoffs Challenge avec 4,4/10 de moyenne. Tout un symbole.
4. LAIFIS S’ESSOUFFLE
Excellent durant la phase classique au poste d’arrière gauche, auquel il a été en partie formé mais qui n’est pas son poste de prédilection, Kostas Laifis vit des playoffs en dents de scie. Lors de la rencontre à Bruges, il a été complètement mangé par la vitesse et la vivacité de Danjuma (qui était dans un grand soir). Sa demi-heure face à Anderlecht était sans doute la plus convaincante depuis le début des PO1 mais les rencontres face à Genk et l’Antwerp ont confirmé une baisse de forme qui n’est pas illogique lorsqu’on sait que le Chypriote est le joueur de champ le plus utilisé par Michel Preud’homme depuis le début de la saison, cumulant un total de 3 772 minutes de jeu.
5. EMOND N’EST PAS À 100 %
Avec un seul but marqué depuis le début des PO1, sur la pelouse de La Gantoise, Renaud Emond vit une première partie de playoffs 1 qui ne correspond pas à ses espérances. Mais il est difficile de jeter la pierre au buteur gaumais, qui a tenu à lui seul le poids de l’attaque liégeoise durant de nombreux mois (16 buts toutes compétitions confondues) et qui fatigue logiquement. Tant physiquement (il accumule les petites douleurs à gauche et à droite depuis plusieurs semaines) que mentalement. Jamais reconnu comme un attaquant capable de mener le Standard vers le sommet, alors qu’il a été l’unique buteur de la finale de la Croky Cup en mars 2018 et qu’il a été l’un des grands artisans des excellents PO1 du Standard la saison dernière, Emond vit une période compliquée. Il verra sans doute les vacances arriver avec plaisir, mais avant cela, c’est dans son caractère, il aura à cœur de terminer la saison en beauté, histoire de faire oublier son penalty loupé face à l’Antwerp. Qu’il doit rapidement digérer.