C’est la crise au Standard… mais pas autant qu’il y a deux ans !
Cette fois, le Standard semble mieux armé pour se sortir de cette (très) mauvaise passe sportive.
- Publié le 27-09-2018 à 20h32
- Mis à jour le 28-09-2018 à 08h20
Cette fois, le Standard semble mieux armé pour se sortir de cette (très) mauvaise passe sportive.
La défaite enregistrée, mercredi soir, face à Knokke fait d’autant plus mal qu’elle ne figurait pas sur la feuille de route du club. Cette entrée en lice de Coupe de Belgique devait, au contraire, permettre à l’ensemble du vestiaire de reprendre confiance après un dernier mois compliqué pour entamer un dernier sprint avant la trêve internationale particulièrement intense. 90 minutes plus tard, c’est avec beaucoup plus de tension que les Liégeois se rendront, ce dimanche, à Ostende où le résultat et le contenu seront observés de près.
1. Le Standard est encore une fois en crise : VRAI
Ce vendredi matin, cela fait très exactement un mois et trois jours que le Standard n’a plus remporté un match officiel. Quelles que soient les raisons, cela entraîne un club de cette dimension dans une situation de crise. Mais plusieurs gradations de crise peuvent être distinguées.
Le club n’est pas en aussi grande difficulté qu’il y a deux ans, lorsque les dirigeants changeaient d’entraîneur pratiquement tous les trois mois, au point d’entraîner un climat de tension quotidien.
Aujourd’hui, le club essaye de changer de cap, avec cette fameuse stabilité qui lui a tant fait défaut. Pour cela, Michel Preud’homme a reçu un contrat de longue durée dans l’optique que les joueurs ne fassent plus la loi dans le vestiaire. Une mauvaise attitude, un comportement inadéquat ou des performances décevantes : le joueur est écarté du groupe ou du noyau sans autre forme de mesure. Luis Pedro Cavanda a pu le vérifier en loupant le déplacement à Lokeren à cause d’une attitude dilettante au cours de la semaine.
Ce nouvel état d’esprit doit réveiller l’ensemble du vestiaire et permettre aux cadres que sont les anciens de plus facilement partager leurs valeurs. Comme celle de ne pas baisser les bras face à des amateurs…
2. La situation serait meilleure si Sa Pinto était resté : FAUX
Le public peut parfois avoir la mémoire courte. Ou, du moins, sélective. La passe difficile traversée par le Standard laisse les plus sceptiques penser que tout cela ne serait pas arrivé si Ricardo Sa Pinto avait pu honorer sa deuxième année de contrat.
Cette réflexion est bien entendu impossible à vérifier mais affirmer qu’il s’agit d’une vérité est un simple non-sens car le technicien portugais avait également connu des moments difficiles et n’avait dû sa rédemption qu’à la forme incroyable de Mehdi Carcela et Edmilson Junior durant les playoffs pour sauver sa campagne.
Sans ces deux joueurs, il n’aurait jamais pu atteindre cette deuxième place finale (et n’aurait certainement pas atteint le Top 6) tant les joueurs donnaient le sentiment de ne pas avoir de véritable ligne de conduite sur la pelouse, sans parler d’une méthode, basée, avant tout, sur la rage de vaincre qui a souvent tendance à ne pas tenir la route sur le long terme. Les fondations n’étaient pas suffisamment solides pour espérer tenir ce rythme de plus longs mois, sans parler de son image publique détériorée…
3. Les joueurs ont perdu confiance : VRAI
C’est un cercle vicieux qu’aucun club ne veut connaître. Plusieurs joueurs, et pas les moindres, connaissent un vrai creux en ce moment et l’accumulation de mauvais résultats les plonge dans une situation encore plus difficile. Orlando Sa incarne cet exemple à merveille, lui qui a besoin de buts pour retrouver ses sensations mais qui rate tout ce qu’il entreprend. Le Portugais s’était tout le temps distingué par cette assurance qui en faisait l’un des attaquants les plus élégants de la compétition mais, aujourd’hui, il est davantage emprunté et se plaint régulièrement sur la pelouse.
Il n’est pas le seul à vivre cela, bien entendu. Razvan Marin touche beaucoup de ballons mais son apport dans le jeu est moins important que la saison dernière, tout comme Christian Luyindama semble davantage intéressé par l’idée de monter en ligne que protéger son gardien de but. En plus de Luis Pedro Cavanda ou encore Paul-José Mpoku, pas au niveau attendu, cela commence à faire beaucoup d’éléments en deçà de leurs possibilités dans un onze de base. Cela a donc un impact immédiat sur le rendement de l’équipe car, dans l’ensemble, ce noyau est suffisamment armé pour atteindre ses objectifs, qui sont dans un premier temps d’atteindre l’une des six premières places du classement général.
4. Michel Preud’homme pourrait être menacé : FAUX
Que les choses soient claires : Michel Preud’homme ne sera jamais menacé tout au long de la saison. Bruno Venanzi a clairement signifié, au cours de ses dernières sorties médiatiques, qu’il voulait désormais installer un plan sur le long terme en bord de Meuse et son objectif n’est donc pas de se séparer de la personne qui incarne cette vision au bout de quelques mois seulement.
Dès son arrivée, le technicien liégeois avait expliqué qu’il aurait besoin de temps pour imprimer sa marque de fabrique sur cette équipe, même si cela ne peut servir d’excuse lors d’un match face à la lanterne rouge de la D1 amateurs. MPH veut construire des fondations qui permettront aux joueurs et aux futurs transferts de directement comprendre ce qu’on attend d’eux. À l’heure actuelle, cela ne semble pas encore être totalement le cas, comme l’atteste le comportement du staff technique lors de chaque petite pause, occupé à repositionner tous les joueurs.
"Nous travaillons jour et nuit mais nous n’avons pas assez de retours et de résultats", a-t-il expliqué mercredi soir. Il a certainement compris que son travail prendrait du temps à se concrétiser mais cela tombe bien, c’est exactement ce que le club est décidé à lui offrir.