Battu à Genk, le Standard était sans attaquant… mais pas seulement
Le Standard a été dominé dans tous les secteurs par un Racing Genk autoritaire.
- Publié le 09-02-2019 à 08h01
- Mis à jour le 09-02-2019 à 09h50
Le Standard a été dominé dans tous les secteurs par un Racing Genk autoritaire. "On a vu comment les autres équipes ont posé des problèmes. Et on a une idée pour en faire de même."
Cette phrase prononcée par Michel Preud’homme avait de quoi intriguer, jeudi, lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Mais l’intrigue a été de courte durée. Alors que Renaud Emond est touché aux ischios, l’idée de MPH se résumait plutôt en une équation très complexe à résoudre : comment aller gagner à Genk sans attaquant ?
Car l’absence combinée d’Oularé, de Sa et d’Emond n’offrait pas beaucoup d’autre choix au technicien liégeois, qui a fait avec les moyens du bord. Et qui avait mis en place un système technique en 4-4-2, avec Carcela et Djenepo comme attaquants. Ce qui avait bien fonctionné, on s’en souvient, en amical, face au Borussia Mönchengladbach, lors du stage hivernal (victoire 2-0).
Mais cette fois-ci, cela n’a rien donné. Comme ce fut le cas à Bruges il y a quelques semaines, les Liégeois ont eu toutes les peines du monde à jouer sans un réel attaquant de pointe. Car ils n’ont pas été dangereux. Même les permutations, nombreuses, entre Lestienne, Carcela, Mpoku et Djenepo n’ont pas suffi à faire trembler Genk. Derrière ce quatuor offensif, Marin et Cimirot ont perdu un nombre anormal de ballons. La défense (surtout centrale, avec Vanheusden et Bokadi), elle, s’est plutôt bien défendue. Mais cela n’a pas été suffisant pour contrer ce Racing-là, qui a émergé grâce à Samatta à deux reprises.
Mérité ? Plus que ça, même. Car les Limbourgeois ont largement dominé cette rencontre. Dominateurs dans la possession, dans la construction, dans les idées et dans les occasions, les hommes de Philippe Clément ont allègrement pris la mesure des Standardmen, qui ont eu beaucoup de mal à exister offensivement (même si Vanheusden a eu la balle d’égalisation au bout du crâne). Le choc attendu entre les deux équipes en forme du moment n’a donc pas réellement eu lieu. S’il s’agit d’un facteur d’explication à ne pas négliger, l’absence d’Emond, pas réputé pour conserver des ballons dos au but, ne peut expliquer à elle seule cette rencontre loupée de la part du Standard. Il y aura forcément des conclusions plus profondes à tirer de la part de Michel Preud’homme et son staff, en analysant ce match. Mais les faits, eux, sont indéniables : Genk a désormais 14 points d’avance sur le Standard. Si les PO1 commençaient demain, les Rouches auraient donc 7 points de retard sur les Limbourgeois. Et, pour croire au titre, la quasi-obligation de les battre deux fois en playoffs. Avec un attaquant, cette fois. Et d’autres idées…