Alen Halilovic déjà sous le charme de Sclessin: “Je suis venu au Standard pour être champion”
Déjà sous le charme de Sclessin, Alen Halilovic, prêté par le Milan AC, ne débarque pas en Pro League en touriste. "Je n’ai plus le temps d’attendre : je veux jouer…"
- Publié le 06-02-2019 à 06h54
- Mis à jour le 06-02-2019 à 08h12
Déjà sous le charme de Sclessin, Alen Halilovic, prêté par le Milan AC, ne débarque pas en Pro League en touriste. "Je n’ai plus le temps d’attendre : je veux jouer…" Il est un joueur du Standard depuis moins d’une semaine. Mais Alen Halilovic (22 ans) semble déjà très épanoui dans son nouvel environnement liégeois. C’est en tout cas l’impression que le médian croate, prêté pour 18 mois par le Milan AC (avec une option d’achat d’un peu plus de 2 millions d’euros) lors sa présentation à la presse, a donnée ce mardi.
Souriant, décontracté et à l’aise devant les flashs et les caméras, le néo-Standarman semble également avoir la tête sur les épaules. Et il a l’air heureux d’avoir choisi de continuer sa carrière en bord de Meuse. Où il a déjà pu goûter à l’ambiance de Sclessin, dimanche dernier, lors du Clasico.
Alen, vous pouviez difficilement rêver mieux comme débuts, avec cette victoire face à Anderlecht dans les dernières minutes.
"C’est vrai que c’était génial. L’ambiance était incroyable. J’ai joué dans de grands stades mais je crois que l’ambiance du Standard est la meilleure que j’ai vue. Les supporters étaient vraiment à fond derrière nous et ils nous ont aidés à remporter ce match, tout à la fin. C’était exceptionnel."
Vous connaissiez déjà le Standard ?
"Oui, j’ai déjà regardé la ligue belge. Je connaissais Anderlecht, Bruges, le Standard, Genk… Ce sont des équipes qui jouent la Coupe d’Europe. Puis je me suis renseigné auprès de quelques amis, dont Fiolic de Genk, ou Duje Cop, avec qui j’ai joué au Dinamo Zagreb et qui est un ami. Ce dernier n’a dit que du bien du Standard et m’a assuré que c’était le meilleur choix pour moi."
À quand remontent les premiers contacts avec le club ?
"Je pense que c’était le 24 ou le 25 janvier. Olivier Renard m’a contacté et m’a parlé du club. Il m’a expliqué le mode de fonctionnement. Puis j’ai discuté avec le coach. Il m’a dit qu’il me connaissait, qu’il m’avait vu jouer. Et une fois que je lui ai parlé, j’étais sûr à 100 % que je voulais venir."
Vous aviez d’autres propositions ?
"Je pouvais rester en Serie A, c’était le souhait de Milan. Il y avait aussi des possibilités pour retourner en Liga, qui est le meilleur championnat du monde à mes yeux. Mais j’ai y ai déjà joué 90 matchs. J’avais envie d’autre chose. Donc j’ai préféré venir au Standard."
Pour un prêt d’un an et demi. C’est votre choix ?
"Oui. Au début, on a discuté pour un prêt de quatre mois. Mais moi, je trouvais que c’était trop court. Dix-huit mois, cela me laisse plus de temps pour montrer ce que je peux faire et apprendre à connaître mes équipiers."
Puis vous avez l’ambition de retourner à Milan par la suite ?
"Je n’y pense pas pour le moment. Je veux me concentrer sur le Standard."
Physiquement, vous allez comment ? Vous n’aviez joué que 60 minutes toutes compétitions confondues durant la première partie de saison. Mais vous êtes quand même monté au jeu dimanche.
"J’ai dit au coach que je m’étais entraîné normalement et intensément à Milan, que je n’avais pas eu de blessure et que je me sentais bien. J’ai beaucoup travaillé tactiquement, aussi, en Italie. Le club me disait que je devais prendre le temps de m’adapter. Mais je suis jeune et je n’ai pas le temps d’attendre. J’ai envie de jouer et de montrer ce que je sais faire."
À quelle position ?
"Je suis un médian offensif. Je peux jouer numéro 10 ou sur les ailes. Voire même comme faux numéro 9 si on me donne de la liberté. Moi, j’aime bouger. Mais peu importe la position, je veux juste aider l’équipe."
À atteindre quels objectifs ?
"Je l’ai dit au coach dès mon arrivée : je suis venu pour gagner quelque chose. Ces dernières saisons, je n’ai pas joué le haut du classement dans mes précédents clubs, comme c’était le cas avec le Dynamo Zagreb il y a quatre ans. J’ai envie d’être champion et de tout donner pour ces supporters, qui le méritent."
"Je suis un grand fan de basket... même si je n’ai pas toujours le temps d’y jouer"
Dans la vie d’Alen Halilovic, il n’y a pas que le football. "J’adore passer du temps avec mes amis ou jouer à la console", explique-t-il. Mais il est également passionné par un autre sport de ballon. Un ballon orange, cette fois. "Je suis un grand fan de basket", admet-il. Un sport qu’il aime pratiquer durant son temps libre. "Même si je n’ai pas beaucoup de temps (sourire)."
"Je parle croate, espagnol, italien, anglais…. et bientôt français"
Durant sa carrière, Halilovic a joué en Croatie (Dinamo Zagreb), en Espagne (Barcelone, Gijon, Las Palmas), en Allemagne (Hambourg) et en Italie (Milan). Et forcément, il a appris plusieurs langues. "Je parle croate, et donc bosnien et serbe, deux langues très proches du croate, mais aussi espagnol, italien et anglais." Même s’il n’a jamais joué en Angleterre (l’occasion s’est pourtant présentée à quelques reprises). Mais il ne compte pas s’arrêter là. "J’envisage d’apprendre le français dans les prochains mois", sourit-il.
"Je suis capitaine des espoirs croates"
S’il compte neuf sélections avec l’équipe nationale A croate, Alen Halilovic, qui n’a pas participé au Mondial en Russie, disputera l’Euro 2019 Espoirs (qui aura lieu du 16 au 30 juin en Italie et à Saint-Marin) avec la Croatie. "Je suis le capitaine de l’équipe espoirs. Je pense qu’on a un super effectif. Mais nous sommes tombés dans un groupe difficile avec la France, l’Angleterre et la Roumanie." Une fois ce tournoi terminé, tournera-t-il à nouveau les yeux vers l’équipe nationale A ? "Pour le moment, je n’y pense pas. Je vais y aller étape par étape. Je pense d’abord au Standard."
"Gattuso a un caractère spécial. Et MPH est le meilleur coach de l’histoire de la Belgique"
Lorsqu’on lui demande les raisons de son faible temps de jeu à Milan, Halilovic sourit. "Il faut poser la question à Gattuso. Honnêtement, je pense que je méritais une chance, car je me suis bien entraîné. J’ai parlé quelques fois avec le coach et il m’a dit qu’il aimait mon style. Mais c’est un caractère un peu spécial." Très différent de Michel Preud’homme. "Je n’ai fait que deux ou trois entraînements mais ce n’est pas du tout la même chose que Gattuso." Une chose est certaine, Halilovic a beaucoup de respect pour la carrière de MPH, tant comme joueur que comme entraîneur. "J’ai suivi ce qu’il a fait. Pour moi, c’est le meilleur coach de l’histoire de la Belgique."