À Charleroi, le Standard devra jouer 90 minutes
Les Liégeois ont montré deux visages totalement opposés face à Ostende.
- Publié le 24-12-2018 à 08h37
- Mis à jour le 24-12-2018 à 09h19
Les Liégeois ont montré deux visages totalement opposés face à Ostende. Ne dites surtout pas à Razvan Marin que le Standard a livré une rencontre parfaite contre Ostende. Il vous regardera en faisant la grimace et sera obligé de vous contredire. "Je suis très content de notre première période ; tout frôlait la perfection. Mais je ne sais pas ce qui nous est arrivé lors des quarante-cinq dernières minutes. C’était comme si nous avions arrêté de jouer" , disait-il.
On peut décrypter cette analyse de deux façons : soit le médian roumain veut la jouer modeste, soit il vise la perfection et ne pardonne pas le moindre écart. C’est sans conteste ce deuxième angle de lecture qu’il faut privilégier, d’autant que les statistiques de la rencontre démontrent bien que le Standard a montré deux visages totalement opposés.
Lors de la première mi-temps, les Liégeois ont tiré onze fois au but, contre seulement trois fois au retour des vestiaires. Il est également passé de 64 % à 36 % de possession de balle, laissant neuf tirs aux Côtiers, contre seulement trois lors du premier acte. "Durant la pause, j’ai demandé à mes joueurs de continuer sur le rythme de la première période pour nous mettre définitivement à l’abri et ne pas rendre un peu d’espoir à notre adversaire. Mais il y a eu une petite baisse de rythme, certainement inconsciente. La cause ? Une blessure ou une carte jaune peut-être, mais dans l’ensemble ils ont bien respecté les consignes" , analysait Michel Preud’homme.
Heureusement , cela n’a eu aucune incidence face à Ostende, d’une étrange fragilité tout au long de son séjour en bord de Meuse. Mais, ce mercredi après-midi, cela pourrait être décisif contre une formation de Charleroi bien décidée à remporter ce choc wallon. Pour cela, les médians centraux devront donner autant de passes offensives lors des deux mi-temps, ce qui n’a pas été le cas contre les Ostendais, et les créateurs devront continuer à mettre la pression sur le premier porteur de ballon adverse, ce qui a complètement fragilisé la bande à Gert Verheyen samedi soir. "Quand nous jouons comme lors des quarante-cinq minutes initiales, je sais que nous pouvons être très dangereux et cela s’est encore vérifié" , constatait le coach.
La motivation de ses joueurs devrait également être plus grande à Charleroi, où tout ne devrait pas être joué à la demi-heure. "Mais cela n’empêche pas que nous sommes des joueurs professionnels et que nous ne pouvons pas arrêter de jouer de la sorte" , terminait Razvan Marin.
Cette idée de la perfection doit également permettre au Standard de continuer à grandir. Ce n’est pas le staff qui s’en plaindra…