15 matchs pour éviter de se faire peur: pourquoi le Standard doit se rassurer au plus vite
Septième à l’aube du second tour, le Standard doit enchaîner les succès pour se faire une place confortable dans le top 6.
- Publié le 23-11-2018 à 06h34
- Mis à jour le 23-11-2018 à 11h50
Septième à l’aube du second tour, le Standard doit enchaîner les succès pour se faire une place confortable dans le top 6. "J’ai félicité les joueurs pour la Coupe et leur PO1 , mais je leur ai aussi demandé d’entamer la nouvelle dès le début et non en mars."
Par ces mots, prononcés lors de sa conférence de presse de présentation en tant que nouveau coach et vice-président du Standard le 19 juin dernier, Michel Preud’homme lançait un message clair à ses hommes : la qualification pour les playoffs 1 devrait être entérinée le plus rapidement possible. Le Standard version MPH ne jouerait pas à se faire peur jusqu’à la 30 e et dernière journée de la phase classique.
Mais à mi-parcours et à l’aube de ce second tour de la phase classique qui débutera par la réception d’Eupen ce samedi (18 h), le Standard a encore du pain sur la planche s’il veut éviter de rater le train des PO1.
Depuis le rachat du club par Bruno Venanzi en 2015, le Standard n’a jamais réussi à s’immiscer dans le top 6 après le premier tour de la phase classique. Si c’est encore le cas cette saison, le Standard de Preud’homme est tout de même en avance sur ses temps de passage.
Jamais dans le top 6 à mi-parcours
Avec cette 7e place, le Standard de MPH présente le meilleur bilan depuis 2015.
Qu’il semble loin le temps où le Standard enchaînait neuf victoires de rang pour débuter la phase classique (2013-2014) entrevoyant déjà la qualification pour les PO1 à mi-parcours. Depuis 2015, les Standardmen ont plutôt habitué leurs fidèles à des courses au finish qui, à deux reprises, ont débouché sur une dramatique qualification pour les PO2.
Il y a trois ans, à pareille époque, le club liégeois, qui en était déjà à son troisième T1 de la saison (Ferrera après Muslin et l’intérim d’un match de Deflandre), pointait à une bien triste 11e place (17 points) à quatre points du top 6.
Un an plus tard, les Liégeois corrigeaient un peu le tir avec une 9e place (22 points, à trois points du top 6) contre une 7e position (20 points) lors du défunt exercice sous Sa Pinto (à deux unités de la sixième place).
La septième place avec 23 points, ex aequo avec Gand mais qui compte un succès de plus, du Standard sauce Michel Preud’homme est donc le meilleur résultat, à mi-parcours, depuis l’arrivée de Bruno Venanzi aux commandes.
À l’inverse des saisons précédentes, sur les 15 premières journées, le Standard aura figuré dans le top 6 à 11 reprises pour une seule fois la saison dernière ainsi qu’en 2015 et cinq fois en 2016.
La régularité sera la clé
Les Liégeois n’ont plus enchaîné trois succès de rang en championnat depuis 2016 !
Si le Standard ne veut pas connaître une troisième participation aux PO2 en quatre ans, il devra impérativement enchaîner les succès, réaliser des séries. Oui mais voilà, depuis de trop nombreuses années, les Standardmen peinent à accumuler les succès en championnat.
Cette saison, les hommes de Michel Preud’homme n’ont pas encore réussi à la passe de trois en phase classique. Sous les ordres de Sa Pinto, ils n’y sont jamais arrivés en 30 rencontres !
La dernière fois que le Standard a enchaîné trois succès de rang, c’était en septembre 2016 pour les débuts d’Aleksandar Jankovic à Sclessin (contre Genk, à Lokeren et face à Eupen). C’est donc cette inconstance chronique qui a causé des ravages à Sclessin, envoyant ainsi le club en PO2 à deux reprises.
Pour éviter de se faire peur jusqu’à la dernière journée, comme ce fut le cas lors des trois derniers championnats, le Standard devra également soigner ses iface à des équipes dites plus modestes. Cette saison, les Rouches ont perdu de précieuses unités face à des formations de la colonne de droite (14 points envolés). Une tendance à inverser d’urgence, à commencer par ce samedi face à Eupen.
Le banc doit faire la différence
Depuis le début de saison, Preud’homme n’a utilisé que 22 joueurs.
Depuis le début de la saison, Michel Preud’homme n’a pas été épargné par les blessures au sein de son noyau. Le tacticien liégeois a dû composer avec les indisponibilités, parfois conjuguées, de nombreux cadres à l’image de Paul-José Mpoku, de Sébastien Pocognoli ou encore de Maxime Lestienne sans même parler d’Obbi Oulare.
Malgré ces absences, Michel Preud’homme n’a fait appel qu’à 22 Rouches depuis le début de saison. C’est trois de moins, toujours à pareille époque, que Sa Pinto la saison dernière. Lors de la saison 2016-2017, Ferrera, Jankovic et Jeunechamps avaient utilisé pas moins de 31 joueurs pour 29 la saison précédente.
Comme ce fut le cas lors des trois derniers exercices, la différence est trop rarement venue, cette saison, du banc liégeois. "Je dois faire avec les joueurs qui sont actuellement disponibles", a souvent précisé Michel Preud’homme.
En inscrivant le 3e but des siens à Lokeren (0-3) après sa montée au jeu dans les arrêts de jeu, Samuel Bastien est, à ce jour, le seul réserviste à avoir été décisif (avec Balikwisha qui lui a offert l’assist).
Avec les retours aux affaires de Mpoku et, prochainement (voir ci-contre) d’Oulare ainsi que le regain de forme espéré d’Orlando Sa, Michel Preud’homme bénéficiera d’un banc plus fourni et donc, plus apte à faire la différence dans la course aux PO1.