Standard-Anderlecht: un Clasico à la croisée des destinées
Classement, stabilité, pression, effectif : le choc de dimanche entre le Standard et Anderlecht mettra aux prises deux clubs dont les courbes d’évolution sont à l’opposé.
- Publié le 31-01-2019 à 06h59
- Mis à jour le 31-01-2019 à 08h59
Classement, stabilité, pression, effectif : le choc de dimanche entre le Standard et Anderlecht mettra aux prises deux clubs dont les courbes d’évolution sont à l’opposé.
L’instabilité est à Anderlecht
On a souvent eu cette image : Anderlecht, c’est la force tranquille, et le Standard, c’est le feu. Mais depuis quelques mois, cette image est écornée. Depuis l’arrivée de Marc Coucke, plus exactement.
Entre les changements de direction sportive (le départ de Van Holsbeeck, celui de Devroe, l’arrivée de Verschueren, celle d’Arnesen), le licenciement de Vanhaezebrouck, l’arrivée de Rutten et les nombreux départs en interne (une trentaine en comptant les licenciements, mais aussi les départs volontaires, du cuisinier au médecin en passant par l’avocat), cela a énormément bougé à Neerpede.
Alors qu’à Sclessin, s’il y a évidemment eu l’épisode Sa Pinto en fin de saison dernière, le mot d’ordre semble désormais être la stabilité. Que ce soit au sein de la direction ou du staff.
Et cela se ressent forcément au niveau du mercato. Là où le mois de janvier est d’habitude très agité à Sclessin, il est, cette fois, relativement calme (même si le cas Luyindama agite les dernières heures, voir par ailleurs), car le noyau liégeois tend vers l’équilibre. À Anderlecht, l’agitation est bien plus grande, les mouvements sont plus nombreux. Et ne sont pas encore terminés.
Cette fois, le Standard est devant au classement
Le Standard qui devance Anderlecht au classement lors d’un Clasico en phase classique, c’est un fait assez rare pour être souligné.
Avant le choc de dimanche soir, les Rouches possèdent 1 place et 3 points d’avance sur les Mauves. Ce n’est pas énorme mais c’est inhabituel. Car durant les dernières années, Anderlecht était toujours devant le Standard au moment d’affronter son ennemi. Et pas qu’un peu. Durant la saison 2014-2015, par exemple, les Bruxellois comptabilisaient… 21 points d’avance sur les Standarmen avant de les rencontrer. Et lors des deux saisons précédentes, les Mauves possédaient 15 points d’avance sur leurs rivaux. Un gouffre (même s’il a été comblé par le Standard de Sa Pinto il y a un an).
Pour retrouver trace d’un Clasico que les Liégeois abordent en position favorable, il faut remonter à la saison 2013-2014 (+ 7 points au match aller, + 4 points au match retour). Mais cette saison-là, les Rouches n’étaient pas venus à bout des Anderlechtois durant la phase classique (partage 1-1 à l’aller comme au retour).
Sera-ce le cas cette fois-ci ? Réponse dimanche…
La pression du top 6 s’invite au Sporting
La pression du top 6, Sclessin la connaît bien. Cela fait cinq saisons que les Rouches se battent jusqu’à la dernière seconde de la phase classique pour tenter d’atteindre les fameux playoffs 1, pendant que la qualification anderlechtoise est déjà acquise depuis longtemps. Mais cette saison, cela a changé.
Si la pression des PO1 est toujours présente au Standard actuellement, les Liégeois abordent cette fois la dernière ligne droite en position favorable (quatre points d’avance sur le septième à sept journées de la fin de la phase classique) et semblent en mesure de valider leur participation aux PO1 avant la 30e journée.
Du côté anderlechtois , par contre, c’est une nouveauté : la pression d’une éventuelle non-participation aux playoffs 1 s’est invitée depuis quelques semaines, à tel point qu’on parle même de PO2 au parc Astrid. “Ce n’est pas impensable”, n’a pas caché Michael Verschueren il y a quelques jours.
Si nous n’en sommes évidemment pas encore là, les signaux sportifs émis ces dernières semaines par les deux équipes sont tout à fait différents. Et à Anderlecht, ils sont assez inquiétants.
Le onze liégeois est plus bankable
C’est un signe qui ne trompe pas : la valeur actuelle d’un effectif vous en dit beaucoup sur la santé d’un club.
Il y a un an quasiment jour pour jour, le Standard et Anderlecht se quittaient, à Sclessin, sur un partage animé : 3-3. cette époque, le onze aligné par les Mauves (avec notamment Sels, Spajic, Dendoncker, Hanni) était évalué à 56,8 millions d’euros. Et celui des Rouches ? 26,7 millions.
En douze mois, on peut dire que les choses ont bien changé. Alors, évidemment, il y a des circonstances exceptionnelles à prendre en compte (comme les blessures de Trebel et Dimata, deux joueurs à grande valeur, par exemple), mais si on se base sur les onze de départ du Standard et d’Anderlecht, lors de la dernière journée de championnat, l’équipe de base liégeoise vaut plus de 20 millions d’euros (en valeur estimée par le site spécialisé transfertmarkt) que celle d’Anderlecht.
Un sacré revirement de situation…