Qui a brillé, qui a déçu? Découvrez nos tops et nos flops des transferts de D1A
Les recrues de l’élite passées au crible. Le tiers de la phase classique de notre championnat est passé. L’occasion de jeter un œil dans le rétro pour voir quelles sont les recrues qui ont répondu aux attentes et celles qui doivent encore atteindre le niveau escompté.
- Publié le 17-10-2019 à 07h05
- Mis à jour le 17-10-2019 à 09h38
Les recrues de l’élite passées au crible.
Le tiers de la phase classique de notre championnat est passé. L’occasion de jeter un œil dans le rétro pour voir quelles sont les recrues qui ont répondu aux attentes et celles qui doivent encore atteindre le niveau escompté. Standard : Une ossature renforcée
Ils ont réussi leurs débuts
Modèle d’acclimatation, Nicolas Gavory figure en tête de gondole à ce niveau. Hormis une prestation en demi-teinte à Anderlecht, le back gauche est le meilleur transfert entrant liégeois et preste tel un métronome. Avec une cote moyenne de 6,1, il se distingue par sa constance et prouve qu’on peut toujours compter sur lui. Un constat globalement valable aussi pour Selim Amallah . Après une entrée en matière tonitruante, le médian a été stoppé dans son élan par une pubalgie et peine à retrouver sa forme initiale. À son crédit, une envie constante de bien faire et une attitude positive qui le pousse à ne pas compter ses efforts. Une courbe de forme quelque peu descendante que croise Aleksandar Boljevic . Après une entame compliquée, le Monténégrin monte en puissance. “S’il est capable de se surpasser et qu’il se montre rigoureux, cela se passera bien pour lui” , prédisait l’été dernier Yannick Ferrera. Des conseils bien intégrés par le principal intéressé, qui a enchaîné deux doublés fin septembre au point de revenir dans la course au onze de base.
On en attend davantage
Après des débuts encourageants, Mergim Vojvoda rentre dans le rang et voit grandir la concurrence de Collins Fai. Heureusement pour le back droit, la répétition des matchs dans les prochaines semaines devrait lui garantir du temps de jeu. Au même titre qu’ Anthony Limbombe . L’ailier est engagé dans un processus similaire à celui de Maxime Lestienne la saison dernière, mais le déclic n’est pas encore intervenu dans le chef de l’ancien Nantais. Plus haut sur l’échiquier, Felipe Avenatti a été perturbé par une blessure jusqu’à il y a peu et n’a pas toujours été servi idéalement lors de ses premières apparitions. L’Uruguayen doit retrouver sa forme de Courtrai. Quant à Vanja Milinkovic-Savic , des interrogations planent toujours sur son niveau. S’il n’a pas été catastrophique pour sa première contre le Vitoria, il doit apporter davantage d’assurance.
Anderlecht : Le Diable, une valeur sûre
Ils ont réussi leurs débuts
Vincent Kompany , Nacer Chadli et Hendrik Van Crombrugge ont déjà bien aidé le Sporting, dont les difficultés remontent à plusieurs mois, depuis leur arrivée.
L’ancien gardien d’Eupen a vite mis tout le monde d’accord, même les pro-Didillon. Même si ses blessures viennent ternir le tableau, Kompany a toujours été à un haut niveau, à l’exception de la seconde période à Courtrai. Et que dire de Chadli qui a un pied dans six des sept buts mauves en championnat depuis son arrivée ? Indispensable déjà.
On peut ajouter Philippe Sandler à la liste des satisfactions. Le défenseur prêté par City s’est installé facilement dans la dernière ligne. Si Anderlecht n’est que 13e mais a encaissé moins de buts que Genk, il y est aussi pour quelque chose.
On en attend davantage
À 8 millions le transfert, on attendait beaucoup de Michel Vlap . On reste sur notre faim jusqu’à présent. Le Néerlandais a même déjà goûté au banc de touche, notamment lors du choc à Bruges. Il est toujours en phase d’adaptation mais il devra montrer un autre visage rapidement.
Même si lui n’a pas coûté un euro en transfert, Samir Nasri est la plus grosse déception de ce mercato estival. Il n’a pas encore retrouvé la forme d’un footballeur pro, malgré le temps que le club lui a laissé. Il a forcé ces dernières semaines pour enfin maigrir mais il a payé ses efforts par une déchirure sur la pelouse de Charleroi.
Derrick Luckassen , arrivé en dernière minute, n’a pas convaincu non plus, pour l’instant. Défensivement, il apporte de la rudesse et de la taille mais il a des difficultés à relancer proprement. Il est loin de la philosophie City imaginée par Kompany.
Enfin, on sera plus mesuré pour Kemar Roofe . L’attaquant a mis du temps pour revenir de sa blessure à la cheville. Sans préparation, il a montré beaucoup de bonne volonté lors de ses trois premières rencontres, sans être décisif pour autant. Il faudra lui laisser du temps avant de réellement le juger.
Charleroi : Nicholson, chef de bande
Ils ont réussi leurs débuts
C’est avec la lourde tâche de remplacer Victor Osimhen que Shamar Nicholson est arrivé cet été. Et le Jamaïcain a clairement réussi ses débuts, inscrivant deux buts lors de ses deux premières rencontres. Il a ensuite connu plus de difficultés, à l’image de toute l’équipe, mais a clairement les qualités pour devenir le fer de lance des Zèbres cette saison.
On en attend davantage
C’est en manque de rythme qu’est arrivé Modou Diagne . Transféré de Nancy, le Sénégalais a rapidement pris le dessus sur Gjoko Zajkov au centre de la défense mais n’est pas encore complètement rassurant. Dans le dur au début de la saison, il semble prendre ses marques petit à petit aux côtés de Dessoleil mais doit encore hausser son niveau, surtout à la relance. Kaveh Rezaei , de son côté, n’a pas encore complètement pu montrer toute l’étendue de ses qualités, n’étant titularisé qu’une seule fois, en Coupe de Belgique. À Rupel Boom, il a tout de même montré qu’il n’avait pas perdu ses qualités de finisseur, s’offrant un doublé. Lui aussi est arrivé en manque de rythme et pourra apporter beaucoup à Charleroi. Il se satisfait pour le moment de montées au jeu, Belhocine privilégiant un système avec une seule pointe. Frank Tsadjout a reçu ses premières minutes face à Anderlecht et a inscrit son premier but lors de l’amical contre Valenciennes. Le joueur prêté par le Milan AC travaille beaucoup et sait qu’il fait face à une grosse concurrence. Enfin, le gardien Rémy Descamps , arrivé du Paris Saint-Germain, ne semble pas encore armé pour faire chuter Nicolas Penneteau de son poste de numéro 1.
Mouscron : Gratuit mais convaincant
Ils ont réussi leurs débuts
Le mercato de l’Excel aura été agité du début à la fin. Le noyau hurlu a connu de très gros changements mais cela n’a jamais perturbé la bonne dynamique qui avait été de mise lors du second tour la saison dernière. Pour compenser les départs des joueurs cadres comme Leye, Dussenne, Amallah, Awoniyi Benson ou encore Vojvoda, les dirigeants ont recruté en nombre, et surtout en qualité. Aleix Garcia est le meilleur transfert réalisé. Avec ses quatre buts en autant de rencontres, il est le pion essentiel du schéma tactique de Bernd Hollerbach depuis son premier match sous la vareuse de l’Excel. Suivent ensuite les joueurs d’expérience comme Sami Allagui et Kevin Wimmer , qui font le boulot à leur position respective. Dans l’entrejeu, Deni Hocko impressionne à chaque rencontre grâce à son travail incommensurable à la récupération ainsi qu’à la relance. Les jeunes comme Diogo Queiros et Jonah Osabutey prouvent également qu’ils peuvent être promis à un bel avenir vu leur potentiel et leurs prestations depuis quelques semaines.
On en attend davantage
L’international polonais Rafal Pietrzak a déjà eu l’occasion de se mettre en évidence à plusieurs reprises mais il manque encore de constance, même s’il montre d’énormes qualités sur les phases arrêtées. La concurrence est également très rude cette saison et de nouveaux éléments comme le jeune Belge Alessandro Ciranni tardent à s’imposer dans l’effectif pour grappiller des minutes. Stipe Perica , qui appartient à l’Udinese, est quant à lui freiné par plusieurs blessures qui l’empêchent d’accumuler du temps de jeu. L’attaquant nigérian Cédric Omoigui , qui était arrivé blessé à l’Excel et qui a joué ses premières minutes en amical face à Amiens, devra saisir sa chance dans les prochaines semaines pour montrer au grand public ce qu’il vaut.
Club Bruges : Mignolet, le chaînon manquant
Ils ont réussi leurs débuts
Simon Mignolet est le chaînon manquant du Club vice-champion. Cette acquisition de 7 millions d’euros répond totalement à l’attente. Impeccable depuis son arrivée, le substitut de Courtois chez les Diables, aux réflexes très vifs, a rassuré le Club tout entier. Efficace, sûr de lui, adroit dans le jeu au pied, il a déjà remporté des points pour son équipe. Simon Deli a déjà fait oublier Denswil. Autoritaire dans les tacles, dominateur dans le jeu aérien grâce à sa haute stature mais aussi fort de son excellente perception du jeu, le défenseur ivoirien émerge dans sa zone de manœuvre tout en s’attelant à relancer le jeu proprement.
Percy Tau a sauté avec habileté le fossé qui sépare la Proximus League de la Pro League. Sa vitesse, sa virtuosité dans le dribble, sa percussion, son activité sur tout le flanc de l’attaque et son souci du collectif l’érigent déjà en valeur sûre d’une formation de niveau européen. Eduard Sobol a débuté en mineur mais il est engagé dans une phase ascendante. Il gagne en assurance au fil de ses prestations, même quand il avance d’un cran sur l’échiquier. Il doit encore apprendre à mieux conclure ses incursions offensives.
Eder Balanta n’a disputé que deux matchs de championnat mais il n’a pas manqué son intronisation. Il apparaît comme l’alternative idéale à Rits comme médian défensif même s’il n’en a peut-être pas encore l’entregent. Federico Ricca évolue avec l’aplomb d’un vieux briscard, même s’il n’a pas encore livré des prestations aussi convaincantes que Mata. Mais, techniquement et physiquement, il apparaît toujours comme le titulaire du poste.
On en attend davantage
Auteur de quatre buts lors des trois premiers matchs, David Okereke a réussi des débuts tonitruants. Il n’a pas tout à fait confirmé son envol. Faut-il en chercher la raison dans le passage, parfois, au 3-5-2, système dans lequel il se sent moins à l’aise ? Il n’est plus, en ce moment, titulaire à part entière.
Voleur de buts par excellence, Mbaye Diagne n’a encore effectué que trois remplacements mais il a déjà marqué. Il a démontré qu’il était redoutable dans le petit rectangle. Il sera utile dans les matchs à forte domination brugeoise.
Genk : Des investissements bien pensés
Ils ont réussi leurs débuts
Le Racing n’est pas encore parvenu à trouver la carburation de la saison passée. Et pour cause, le noyau a connu bon nombre de changements. Pour compenser les pertes de Trossard ou Malinovskyi, le champion en titre a investi des dizaines de millions. À ce petit jeu, ce sont Patrik Hrosovsky , Ianis Hagi et Paul Onuachu qui s’en sont le mieux tirés. Sans être spectaculaire mais apportant de l’équilibre à l’équipe, le Slovaque a progressivement glané ses galons de titulaire, avec comme aboutissement une solide prestation contre Naples en Ligue des champions. L’espoir roumain a pour sa part directement montré son aisance des deux pieds. Au-delà de cela, “il devient de plus en plus fort chaque semaine et nous disposerons d’un excellent numéro 10 dans l’équipe d’ici peu” , déclarait Felice Mazzù au début du mois. S’il doit encore devenir un titulaire à part entière, Paul Onuachu affiche une efficacité redoutable. Avec quatre buts en 190 minutes, le colosse de 2,01 m est pour le moment un joker de luxe mais peut prétendre succéder à Mbwana Samatta une fois le Tanzanien parti.
On en attend davantage
Même s’il a montré de bonnes dispositions après être devenu le transfert le plus cher entre deux clubs belges, Theo Bongonda doit encore se mettre au diapason de l’investissement consenti par les dirigeants genkois. Au même titre que Carlos Cuesta . Le défenseur colombien a alterné le chaud et le froid depuis son arrivée à la Luminus Arena. Quant au Suédois Benjamin Nygren , il n’a pas encore reçu énormément de temps de jeu pour être véritablement jugé.
Antwerp : Toujours plus d’expérience
Ils ont réussi leurs débuts
Chez le matricule 1, les dépenses vont bon train et dans tous les sens. Stade, infrastructures mais aussi au niveau de l’équipe première. Pourtant, ce sont les prêts et les transferts libres qui donnent davantage satisfaction jusqu’ici au Bosuil. Dans ce registre, Steven Defour s’est rapidement fondu dans l’entrejeu. Retrouvant son ancien coach László Bölöni, le médian incarne la hargne anversoise. Son nouveau look n’étant pas sans rappeler celui d’un ancien de la maison Jelle Van Damme.
Un autre ex-Diable rouge est venu apporter son expérience pour permettre à l’Antwerp de franchir un nouveau palier. Volontaire dans l’effort, Kevin Mirallas n’a plus qu’à y joindre les actions décisives.
On en attend davantage
Il a beau avoir pas mal d’expérience internationale, Wesley Hoedt ne l’a pas encore réellement démontré. Pas toujours irréprochable, à l’image de sa rencontre contre le Standard, le défenseur doit encore se montrer constant. Faisant face à une rude concurrence, Koji Miyoshi tente progressivement de faire son trou. Son profil de poche détonne dans l’effectif anversois mais ses cinq premières apparitions, assorties de trois assists, laissent entrevoir de belles perspectives. Comme le Japonais, Sander Coopman est un remplaçant régulier mais il n’est pas encore parvenu à se montrer décisif. Revenu au club après un intermède de neuf mois à Melbourne, Ritchie De Laet a rapidement disparu de l’effectif. Plus de trace non plus d’ Alexis De Sart , qui avait pourtant été intéressant lors de ses cinq premières rencontres. Quant à Manuel Benson , Júnior Pius et Martin Hongla , les seuls transferts payants du club, Bölöni ne compte pas, ou peu, dessus.
La Gantoise : Un ouvrage abouti pour pas cher
Ils ont réussi leurs débuts
Cet été, le club flandrien a bien cerné les problèmes qui l’ont empêché d’empocher la Coupe de Belgique et d’afficher plus de constance lors des moments clés de la dernière saison. Pour y pallier, il a opté pour l’expérience, personnifiée par Laurent Depoitre et Sven Kums . Deux Buffalos artisans du titre d’il y a quatre ans qui ont rapidement retrouvé leurs marques à la Ghelamco Arena, tant et si bien que l’attaquant “reprend du plaisir sur le terrain” , comme il le confiait il y a un mois. L’expérience vient également des pieds de Mikael Lustig . L’international suédois aligne les débordements sur son flanc droit et représente une menace constante de par la qualité de ses centres. Trois arrivées prometteuses jusqu’ici, le tout pour pas un rond. Côté transferts payants aussi, La Gantoise s’est montrée inspirée en signant Elisha Owusu et Michael Ngadeu . Le médian et le défenseur apportent une touche athlétique bienvenue au noyau de Jess Thorup et donnent satisfaction. À tel point qu’ils n’ont jamais quitté le onze de base en championnat.
On en attend davantage
Acheté à Eupen, Alessio Castro-Montes avait bien entamé la saison mais a disparu de l’effectif depuis la trêve internationale de septembre, et ce malgré trois assists lors de ses cinq premières sorties des Buffalos . Un nombre d’apparitions que ne peut en revanche pas se targuer d’avoir Milad Mohammadi . Arrivé gratuitement, l’international iranien souffre de la concurrence de Nana Asare, l’un des meubles à la Ghelamco Arena.
Les autres clubs : Zulte efficace, Eupen se cherche
Ils ont réussi leurs débuts
Prêté par Genk, Dante Vanzeir fait figure de titulaire à Malines. Une confiance qu’il rend bien à son coach puisqu’il a déjà à son crédit deux buts et une passe décisive, soit une implication dans près d’un tiers des buts du Kavé. Des performances qui lui ont permis d’intégrer le groupe de Diablotins de Johan Walem en septembre. Autre joueur qui reste propriété de Genk : Nordin Jackers . Depuis son arrivée à Waasland-Beveren, le gardien n’a pas encore connu la défaite et s’est montré plusieurs fois déterminant, au point de figurer dans un onze de la semaine de la DH. Peu commun pour un joueur d’une formation engluée dans les profondeurs du classement.
Après deux saisons galère, Zulte Waregem a peut-être retrouvé la formule miracle. Si les débuts ont été compliqués, voilà deux mois demi que les Flandriens n’ont plus perdu et Francky Dury parvient à tirer le maximum des transferts, plutôt bien sentis. En défense, Olivier Deschacht fait parler son vécu. Au milieu de terrain, Ibrahima Seck ratisse. Sur son côté gauche, Luka Zarandia distribue les assists, déjà au nombre de quatre. En pointe, Sadio Berahino , ancienne promesse du football anglais, et Cyle Larin ont déjà conclu à quatre reprises chacun. De quoi permettre aux Flandriens de vivre une saison sans trop de souci, comme Ostende qui peut se satisfaire des prestations d’ Ari Skulason et Idrissa Sylla .
On en attend davantage
Ex-international allemand, Andreas Beck devait apporter son expérience à Eupen. Le défenseur de 32 ans n’a pas encore eu totalement l’apport escompté. Comme son équipier Jonathan Bolingi , dont le compteur buts est toujours bloqué à zéro, qui peine à retrouver le niveau qui était le sien à Mouscron. À l’autre extrémité du pays, Rominigue Kouamé tâtonne. Bon dès ses débuts en D1A contre le Standard lors de la première journée, le médian du Cercle a souffert comme toute son équipe dans ce premier tiers de la compétition.
Du côté de Courtrai, Fraser Hornby est resté sur une bonne note avant la trêve internationale. Auteur d’un doublé, l’international espoir écossais doit maintenant confirmer qu’il s’est adapté à son nouvel environnement pour, qui sait, devenir un nouveau prêt réussi dans le chef des Courtraisiens, à l’image d’un Felipe Avenatti