Pourquoi le Racing Genk est tenté par Felice Mazzù
Dimitri De Condé ne cache pas son intérêt pour l’entraîneur de Charleroi, qu’il a rencontré. Mais d’autres candidats sont en lice.
- Publié le 28-05-2019 à 06h58
- Mis à jour le 28-05-2019 à 08h05
Dimitri De Condé ne cache pas son intérêt pour l’entraîneur de Charleroi, qu’il a rencontré. Mais d’autres candidats sont en lice. Du Pays noir à la Luminus Arena, la carrière de Felice Mazzù est sur le point de prendre un virage éclatant. L’entraîneur de Charleroi fait en effet partie de la short-list du Racing pour succéder à Philippe Clément. Des contacts ont été pris entre Genk et l’avocat du T1 zébré. "Je ne nie pas l’intérêt pour Mazzù et Storck", a indiqué, pour sa part, Dimitri De Condé ce lundi. "On espère parvenir à un accord d’ici la fin de la semaine."
Les chances que ce accord soit conclu avec Felice Mazzù, qui est par ailleurs sur le radar de Gand, sont réelles. Voici pourquoi.
Parce que c’est le bon moment. Pour la première fois, les planètes semblent s’être alignées pour que Mehdi Bayat laisse partir son Sir Alex Ferguson. Les deux parties sont arrivées à la fin d’un cycle. Et rompre le contrat à durée indéterminée devrait couter un demi-million d'euros à Genk. Loin d’être insurmontable pour le Racing.
Parce qu’il mérite sa chance. Après six années réussies à Charleroi (trois qualifications pour les PO1, deux victoires en PO2) dans un business model périlleux (vente des meilleurs éléments lors de chaque mercato et reconstruction), il est temps pour Mazzù de recevoir une chance dans un club du top, avec des moyens et des infrastructures plus développées qu’à Charleroi. Souvent taxé de coach défensif, Mazzù aura également l’occasion de prouver qu’il peut jouer différement, avec des profils qui correspondent à un football offensif. Comme ce fut le cas au White Star, à une échelle différente.
Parce que le Racing va perdre ses joyaux. Samatta, Berge, Trossard et Malinovskyi sont tous susceptibles de quitter le Racing cet été. Ce qui pourrait avoir le don de refroidir certains prétendants au poste d’entraîneur du Racing. Mais pas Mazzù, qui est prêt à bondir sur l’occasion pour faire ses preuves dans un club du top. Tout en profitant des millions récupérés par le Racing pour construire une équipe à sa sauce, comme ce ne fut pas toujours le cas à Charleroi.
Parce que Mazzù ressemble à Clément. Comme Philippe Clément, Mazzù arriverait à Genk sans expérience de T1 dans un top club. Et l’expérience du premier a prouvé que cela pouvait être un bon choix. Capable de bâtir une équipe depuis l’arrière, Mazzù aurait également l’occasion de prouver qu’il est capable de travailler avec les jeunes (le Racing en regorge), ce qui lui a parfois été reproché à Charleroi.
Parce que la langue n’est pas un problème. Mazzù ne parle pas flamand ? Avec ses qualités humaines, il est capable de se faire comprendre rapidement et par tout le monde. Si le Racing lui adjoint un T2 néerlandophone, comme par exemple Thomas Buffel, il pourrait facilement assurer la traduction de certains exercices. En anglais, Mazzù se débrouille et maîtrise le langage foot. Il pourrait être aidé dans cette tâche par son préparateur physique Philippe Simonin, qu’il pourrait prendre dans ses bagages, et qui a par le passé été précieux pour traduire les séances de théorie à des joueurs comme Rezaei ou Osimhen. Deux joueurs qui ne parlaient pas français mais qui font partie des plus belles réussites de Mazzù.