Pour Bruges, il y a aura bien plus que trois points en jeu dans le Topper
Bruges va devoir faire fort pour démontrer que rien n’a été cassé à Salzbourg.
- Publié le 24-02-2019 à 08h16
- Mis à jour le 24-02-2019 à 08h33
Bruges va devoir faire fort pour démontrer que rien n’a été cassé à Salzbourg. Le Club Bruges jouera gros, ce dimanche après-midi à Anderlecht, où il ne s’est plus imposé depuis 21 ans. Il y jouera sa crédibilité comme candidat au titre, lui qui ne réalise décidément pas une saison conforme à ses légitimes ambitions. Il y jouera aussi le crédit de son entraîneur, écorné par la désolante faillite, en Autriche, de l’option tactique que ce dernier avait arrêtée.
Le Club aura-t-il évacué les séquelles du coup de massue qu’il a encaissé - en grande partie par sa faute - à Salzbourg?
Ruud Vormer a promis qu’il assumerait vraiment son rôle de capitaine: "Je vais tout faire pour motiver mes équipiers. Je sais que Rits, par exemple, relèvera la tête. Pour d’autres, en revanche, je nourris quelques doutes..."
Ce Club Bruges décidément bien versatile d’un match à l’autre et même d’une mi-temps à l’autre, a sans doute subi, à Salzbourg, son revers le plus cuisant de sa saison en dents de scie. Un revers plus inquiétant que la défaite, sa première de la saison, qu’il avait encaissée à Sclessin en octobre dernier.
Car en Autriche , rien n’a fonctionné en première période: l’équipe n’est pas apparue homogène, ses défenseurs avaient des jambes de flanelle, ses attaquants n’ont pas répondu à l’attente et son gardien ne s’est révélé d’aucune utilité pour une formation à la dérive: "On ne peut pas imputer notre défaite aux seuls Horvath et Amrabat. Bruges n’est pas confronté à un nouveau problème de gardien", a spécifié Ivan Leko. "C’est en équipe qu’on n’a pas bien défendu", a insisté Vormer.
Il n’empêche: en un match, Horvath a dilapidé une grande partie du crédit qu’il s’est attaché à repolir depuis novembre dernier. Lui qui avait brillé en Champions League n’a pas marqué des points auprès de ses défenseurs. Le retirer à Anderlecht consisterait peut-être à le perdre définitivement. Pas exceptionnel lors des 12 matchs qu’il a disputés, Letica lui est-il supérieur?
À quel Club peut-on s’attendre ce dimanche? À celui qui a gagné à Monaco, qui a partagé à Dortmund et qui, en septembre, a écrasé, à Gand, une Gantoise en proie au doute comme l’est Anderlecht aujourd’hui? Ou à une équipe friable, qui ne peut masquer ses lacunes comme à Salzbourg?
Ivan Leko, qui s’emploie toujours à retirer le positif de tout événement, a martelé à ses joueurs: "Pour moi, ce qui compte, ce n’est pas à quelle fréquence on est dans les cordes, mais combien de fois on se redresse."
Bruges est tombé lourdement. Ne s’est-il rien cassé, cette fois?