Patrick De Vlamynck, ancien portier de Mouscron et agent de Jean Butez se confie: "Il a eu une période de doute"
L’agent de Butez et... ex-gardien hurlu, Patrick de Vlamynck, se confie sur la relation qu’il entretient avec le portier.
- Publié le 15-02-2019 à 07h18
- Mis à jour le 15-02-2019 à 07h19
L’agent de Butez et... ex-gardien hurlu, Patrick de Vlamynck, se confie sur la relation qu’il entretient avec le portier. Appeler à concurrencer Olivier Werner et Logan Bailly en début de saison, le portier hurlu a tout simplement écrasé la concurrence et s’impose désormais comme un numéro 1 indéboulonnable. L’occasion pour Patrick de Vlamynck, son agent et ancien portier mouscronnois de revenir sur l’ascension fulgurante de son poulain.
Patrick, comment avez-vous découvert Jean Butez ?
"Quand j’étais encore à Mouscron, je le suivais déjà aux entraînements. J’ai toujours trouvé que ce garçon avait toutes les qualités pour espérer avoir un grand avenir en tant que gardien. Quand j’étais en salle de kiné, celle-ci donnait sur le terrain sur lequel Jean s’entraînait et je l’observais toujours. Je pensais déjà à être agent à ce moment-là et c’est vraiment ce profil que je recherchais pour débuter."
Vous aviez déjà une bonne relation à ce moment-là ?
"On se connaissait. Mon entraîneur de gardien à Mouscron entraînait également Jean lorsqu’il était à Lille. Avec le temps, ça a créé des liens et nous avons appris à se connaître."
Est-ce que Butez a toujours cru en ses chances ?
"Il a eu des périodes difficiles mais c’est quelqu’un qui est très bien entouré. L’année passée il a eu une période où il était dans le doute mais nous étions tous là pour lui expliquer les choses. Il est très intelligent et c’est un battant donc nous savions qu’il allait s’en sortir."
Comment avait-il réagi lors de son transfert de Lille à Mouscron ?
"Jean ne voulait qu’une chose, c’était se prouver dans un projet sportif qui lui convenait. Pour ce faire, Mouscron était la meilleure option. OK, il a été transféré d’un grand club à un plus petit club mais il rebondira dans un grand club, c’est sûr. Mouscron, c’est une étape pour lui."
Si vous aviez une anecdote à raconter sur lui, ce serait laquelle ?
"J’en ai beaucoup car c’est plus qu’un ami pour moi… Je dirai le jour où il a eu une commotion en Coupe de Belgique l’année dernière. J’étais à l’hôpital avec lui et son père et quand il est sorti, il nous a répété au moins 100 fois ‘Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est de ma faute ce but ? Pourquoi je ne suis plus sur le terrain ?’ Je lui répétais toujours qu’il n’y était pour rien dans ce but. J’avais à peine fini de répondre qu’il me répétait la même chose. Avec son père, on s’est regardé en nous disant que l’on n’allait pas s’en sortir. Quand il est rentré chez lui, sa femme nous a dit qu’il disait encore la même chose pendant la nuit et même le lendemain matin. On en a vraiment beaucoup ri de cette histoire."
En tant qu’ancien gardien, vous le conseillez aussi sur son jeu ?
"Bien sûr, c’est très important ! On a des discussions plusieurs fois par semaine à ce propos. C’est un gars qui écoute, qui me donne ses sensations, etc. Je lui donne des conseils qui peuvent le faire évoluer dans sa carrière tout comme le fait très bien Bernd Storck et son entraîneur des gardiens."
Jean Butez après la victoire face à Gand: "Il me reste encore du travail"
Le portier garde les pieds sur terre et sait qu’il a une grosse marge de progression.
Malgré ses prestations convaincantes, Jean Butez garde les pieds sur terre. on peut dénicher chez lui une âme de perfectionniste. Alors qu’il avait réalisé un très gros match dimanche dernier face à Gand en sortant des arrêts d’une extrême importance à des moments opportuns, le portier français tenait à mettre en avant ce qui n’avait pas été plutôt que de vanter ses mérites.
"Je sors content de ce match face à Gand mais je ne suis pas satisfait à 100 %. Il y a encore des choses à améliorer. Je suis perfectionniste et je veux toujours mieux faire. Notamment sur une balle au pied où je perds un ballon lors de mon dégagement qui a été assez dangereux pour l’équipe. Il me reste encore beaucoup de travail et je ne vais certainement pas rester sur ce que j’ai pu accomplir lors des matchs précédents. J’ai fait de bonnes choses depuis le début de la saison mais j’aimerais les faire encore mieux à l’avenir", concédait Jean Butez à l’issue du match.
Pour gérer ce nouveau statut, Jean Butez impressionne également au niveau de sa maturité en parlant toujours au nom du staff et de son équipe. "Le coach parvient toujours à trouver les mots justes, tant pour moi que pour les autres. Il veut toujours que nous allions chercher le succès plus loin encore. Grâce à cela, je fais des bonnes prestations et l’on bat des records avec le club. C’est important pour moi d’entendre des choses ainsi avant chaque match car ça me permet de toujours me donner à 100 %."
Le portier admet également que les joueurs commencent à se lancer quelques défis. "Avec les autres joueurs on se lance des petits objectifs et des défis. Cela nous permet vraiment de nous donner à fond et avec l’expérience d’un joueur comme Leye, qui parle tout le temps avant, pendant et après les matchs, ça nous permet vraiment de garder la tête froide et de continuer à enchaîner des performances pareilles."