Frank Boya, l'impressionnant milieu défensif des Hurlus: "Dans deux ans, je dois être en Angleterre"
Frank Boya estime que son gabarit est un désavantage dans le championnat belge.
- Publié le 09-11-2019 à 08h38
- Mis à jour le 09-11-2019 à 10h16
Frank Boya estime que son gabarit est un désavantage dans le championnat belge. Avec son mètre 90 et ses 80 kg de muscles, Frank Boya dispose d’un gabarit pour le moins impressionnant. Alors qu’il avait le rôle de couteau suisse sous Bernd Storck, il fait désormais office de milieu défensif indéboulonnable avec Bernd Hollerbach.
Impressionnant en raison de sa puissance physique, le Camerounais explose depuis le début de la saison avec les Hurlus et attire les convoitises alors que son contrat prend fin en juin 2020. Entretien.
Frank, en un an, vous avez pris un rôle de pilier...
"Depuis que ma place de titulaire est acquise, j’ai gagné en personnalité, je prends plus de responsabilités et j’arrive à enchaîner les matchs sans avoir de pépins physiques. Par la grâce de Dieu, j’ai un statut à assumer dans le vestiaire désormais. Je dois rendre sur le terrain le respect que me donnent mes équipiers et le staff technique."
Vous n’êtes plus le couteau suisse de l’Excel cette saison.
"Bernd Storck avait ses idées et il me faisait jouer un peu partout. Je donnais le maximum de moi-même mais je lui disais que je n’étais pas très à l’aise à certaines positions, comme en défense, par exemple. Maintenant, tout le monde sait que je suis un vrai milieu défensif."
Votre défaut n’est-il pas le fait que vous commettez encore trop de fautes ?
"Le problème, c’est que dès que j’ai un contact, les arbitres me donnent une carte. Les adversaires ont tendance à simuler car ils savent que ma morphologie est différente que la leur. Mon physique est vraiment désavantageux pour moi. Je dois être plus intelligent quand je vais au duel parce que quand j’y vais à fond face à un plus petit gabarit, c’est impossible qu’il le gagne mais je dois toujours me retenir sinon j’ai d’office une carte jaune."
Votre contrat se termine en juin 2020. Vous avez déjà entamé des négociations pour une prolongation ?
"Je ne regarde que ce qu’il se passe sur le terrain et autour de celui-ci. Mon agent et ma maman gèrent le côté extra-sportif. Pour ma part, je ne suis au courant de rien. Je sais qu’à un moment donné, ce sera à moi de prendre une décision pour mon avenir mais je n’y pense pas à l’heure actuelle."
Vous n’avez pas l’ambition de franchir un palier dans les prochains mois ?
"Tout le monde connaît mes ambitions depuis que je suis à Mouscron. La direction sait que d’ici deux ans, je dois me retrouver en Angleterre. En Premier League, je pourrai utiliser toutes mes qualités physiques. C’est le championnat rêvé pour moi mais je ne dois pas brûler les étapes. C’est sûr que l’année prochaine il faudrait que je franchisse un palier mais si Mouscron met les moyens et les ambitions pour jouer l’Europe par exemple, ce sera parfait pour moi."
Toujours par repris avec le Cameroun
Après deux sélections avec les Lions indomptables en 2016, Frank Boya attend de retrouver les 23 du Cameroun. "L’équipe nationale, cela reste ma famille. Quand le Cameroun aura besoin de moi, je serai toujours présent car je dois tout à mon pays. C’est là que j’ai tout appris. Si je n’ai pas été repris, c’est que le sélectionneur pense que je ne suis pas le meilleur pour le moment à mon poste. Je suis content pour Olinga qui a su faire son retour dans la sélection. Le milieu de terrain de 23 ans reste ensuite très philosophe. "Je ne voulais pas m’attendre à être repris car à chaque fois que nous avons des attentes, c’est toujours l’inverse qui se produit. C’est bien d’avoir des ambitions mais il ne faut pas trop en vouloir car cela se passe toujours mal quand on a trop d’attentes."