Les Diables en Belgique, une nouvelle mode
La génération actuelle des Diables n’hésite plus à revenir en Belgique. Ils sont déjà neuf à avoir franchi le pas en six ans.
- Publié le 13-08-2019 à 06h55
- Mis à jour le 13-08-2019 à 11h08
La génération actuelle des Diables n’hésite plus à revenir en Belgique. Ils sont déjà neuf à avoir franchi le pas en six ans. Nacer Chadli à Anderlecht et Simon Mignolet au Club Bruges. Personne n’aurait cru notre Pro League capable d’attirer deux joueurs du noyau des Diables.
Les deux hommes ont connu les sommets avec l’équipe nationale belge et ont vécu de grandes aventures, principalement en Premier League. On ajoutera d’ailleurs à ce duo Laurent Depoitre, qui, après avoir connu Porto et la Premier League, vient de signer son retour à La Gantoise d’un but.
Ces trois hommes auraient pu rêver d’un championnat plus important ou plus rémunérateur. Ils ont pourtant décidé de rentrer au bercail.
C’est avant tout une question de projet. Les grandes équipes de Pro League n’ont pas semblé aussi stables depuis longtemps. Le Standard a mis en place un projet autour de MPH ; Anderlecht, autour de Kompany tandis que le Club Bruges et Genk peuvent compter sur un président qui possède de gros objectifs.
Si Nacer Chadli est à Anderlecht, ce n’est pas pour l’argent. S’il conversera ses émoluments monégasques (près de 230 000 euros par mois qui seront pris en charge par le RSCA), il sera nettement plus taxé en Belgique.
Il a signé pour le projet et plus particulièrement pour Vincent Kompany. Une confiance mutuelle dont les deux hommes espèrent tirer le maximum.
Nacer Chadli n’est, a priori, pas là pour rester. Simon Mignolet est, lui, de retour à titre définitif. À 32 ans, le gardien voit en Bruges le parfait endroit pour finir sa carrière en beauté.
Bart Verhaeghe a su le convaincre grâce à son ambition débordante. Le président de Bruges a les moyens de ses ambitions. Il a sorti le chéquier pour offrir un gros salaire à son nouveau gardien et lui a promis que Bruges ne fera pas que de la figuration en Europe dans les années à venir.
Des promesses qui expliquent en grande partie les retours des joueurs belges dans notre championnat. Quatre retours en une saison, si on compte Vincent Kompany, dont le come-back va plus loin que ceux des autres vu son rôle, c’est du jamais-vu.
Dans le passé récent de l’équipe nationale (NdlR : nous nous sommes limités aux joueurs qui ont connu un réel passage chez les Diables ces sept dernières années), plusieurs joueurs ont tenté un retour en Belgique. Avec une certaine réussite, contrairement aux étrangers.
Nicolas Lombaerts est le dernier en date et également le seul échec. L’arrivée du défenseur central à Ostende durant l’été 2017 n’a pas eu l’effet escompté malgré le gigantesque show proposé par Marc Coucke, encore président des Côtiers, lors de la présentation du joueur.
Le Gantois a connu certains moments de haut, au point d’être à nouveau proche du noyau des Diables, mais également beaucoup de bas. Récemment, les Ostendais l’ont renvoyé dans le noyau B et cherchent une solution pour lui faire quitter le club.
Au même moment, Anderlecht s’est fait prêter Matz Sels. Le gardien de Newcastle a mis du temps à s’acclimater mais a fini la saison en trombes. À la surprise générale, Anderlecht ne l’a pas conservé.
Jean-François Gillet a également effectué son retour en Belgique alors qu’il était une valeur sûre du groupe des Diables. Interdit de Coupe du monde suite au scandale qui a touché son club, il a pu aller à l’Euro 2016 en tant que troisième gardien un an après avoir signé à Malines.
Steven Defour aurait pu suivre le même chemin que lui. Lorsque le médian a signé à Anderlecht en 2014, c’était en partie pour rester dans le groupe des Diables et aller à l’Euro. Une blessure s’est mise en travers de sa route après deux saisons correctes au Parc Astrid.
Le pionnier de la génération actuelle est Timmy Simons. Bruges avait surpris tout le monde en signant le joueur de 37 ans en 2013. Papy Simons en avait encore sous le capot et a épaté tout le monde en évoluant à haut niveau jusqu’à il y a peu.